Conclusions
Northern Ireland : Portstewart
Je n’irais pas jusqu’à dire que tout ce que je savais de l’Irlande c’était que les gens avaient les cheveux roux et des tâches de rousseur, et que toute la surface de l’île n’était qu’une grande prairie toute verte.
Je ne pourrai jamais dire, non plus, si l’impression que l’Irlande m’a laissé serait la même si je l’avais visité en touriste, sans avoir des connaissances sur place. Nous avons fait partie d’une famille autochtone et avons été introduits, conduits, et chaperonnés avec grande gentillesse par Evelyn, sans qui ce séjour n’aurait jamais eu la même saveur.
Sa famille, tous les membres sans exception on été très accueillants, amicaux et ouverts avec nous. Ses amis ont apporté aussi leur graine dans notre apprentissage du pays.
L’Irlande du Nord, du moins la partie que j’ai pu visiter m’a beaucoup plu. J’ai apprécié son authenticité, sa nonchalance. J’ose espérer que son ouverture au tourisme, depuis l’arrêt des troubles, ne sonnera pas le glas ce cette valeur. Qu’on ne verra point de constructions à la va vite qui enlèveraient cet aspect rural.
Comme j’ai déjà mentionné dans le corps du journal, j’ai apprécié ses routes, surtout pour leurs imperfections. Ces rubans de goudron collés au sol sans plus, ou avec un minimum d’aménagement.
J'ai apprécié la simplicité des gens. Certes, je n’ai eu de contact qu’avec un nombre limité de personnes et il serait très délicat d’en tirer des conclusions visant à des généralités.
J’ai eu quand même l’impression que les jeunes étaient fort sages, ils sortent, ils s’amusent, sans faire d’histoires. J’ai observé un côté un peu monocultural. Je n’ai pas croisé, ou en tout cas cela n’a pas attiré mon attention, des personnes appartenant à d’autres races, d’autres cultures.
Habitué à côtoyer, ici à Bruxelles, un brassage multiculturel sans limite, je n’ai pu que constater cette absence sur place. Il y en a certainement mais, en un pourcentage moindre et plus probablement dans les grandes villes : Dublin, Belfast, Londonderry …
De nos sorties, promenades, marches, visites je ne peux que féliciter le côté civique des habitants, quant à la propreté des lieux. Les trottoirs, les rues, les sites … pas un seul papier, déchet, etc. (Ou alors c'est que le vent souffle très, très fort)
Je ne peux que formuler un souhait et c’est que l’Irlande, tout en avançant dans le progrès, sache garder ses racines. Qu’ils ne se laissent pas aller au ramassage d’argent facile en sacrifiant leur plus grande richesse : leur authenticité.
Je ne peux parler que pour la Costa Brava et la Côte Belge que je connais suffisamment bien pour pouvoir regretter la démesure immobilière qui a enrichit probablement certains mais qui a détruit à jamais un patrimoine qui méritait d’être conservé.
Pour finir je ne peux que remercier mes compagnons de voyage : Dominique, Rosanne et Armel.
Evelyn, sans qui tout ces bons moments n’auraient pas pu avoir lieu. Sa famille : Elizabeth, Laurena, George, Mary, Grace, Stéphanie, Ciaran qui nous ont accueilli les bras ouverts. Ses amis : Ian, Helen, Pat, Marvin, … et tous ces anonymes sans qui notre vision aurait été beaucoup plus réduite.
Quel remerciement meilleur que de leur faire savoir que je reviendrai. Que je veux faire connaître leur pays à mes enfants, à mon épouse.
Ils ont joué avec le feu, car ils ne se débarrasseront pas si facilement que ça, de moi ….
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Sunday, September 16, 2007
Day-NINE : Back home
Dimanche 19 août
Portstewart - Belfast - Amsterdam - Bruxelles
J’ai bien dormi.
Nous prenons notre dernier petit déjeuner ensemble. Après avoir hésité, nous avons pu mettre tous nos affaires dans la voiture d’Evelyn. Cela évitera à Elizabeth de devoir faire le trajet.
Nous arrivons à l’aéroport assez tôt pour l’enregistrement. Evelyn part. Nous voila sur notre chemin de retour.
Rosanne et moi sommes un peu inquiets du poids de nos valises. Ainsi, nous nous mettons d’accord Armel échange sa valise avec celle de Rosanne. Nous allons passer en couples ainsi ma valise et celle de Armel et la valise de Dominique et celle de Rosanne ne dépasseront pas maximum autorisé.
Nous n’avons pas eu de problème. J’ai pu constater que ma valise pesait néanmoins 19kg, celle de Rosanne 21kg. Nous avons attendu à peu près une heure dans la zone free taxe. Nous avons déambulé, pris une dernière consommation avec la cagnotte. J’ai rendu le reste à chacun, environ £1,21. J’ai tenu un compte très précis des entrées et sorties. En tout et pour tout nous avons alimenté la bourse de £400 (20+50+10+10+10 = 100 livres par tête) à de moments différents. Je ne sais pas si nous avons exagéré ou non mais, c’est ce que nous avons dépensé : repas de midi, supermarché, courses, entrées sites, essence … pour un total de £395,15
Comme je n’avais pas trouvé de souvenir pour Rodrigo, ‘est toujours difficile avec les garçons. J’ai acheté un jeu Sudoku de voyage, magnétique. Au moins je ne rentrerai les mains vides.
Le vol s’est passé sans problème. J’ai à nouveau écouté de la musique pendant le trajet. Arrivés à Schiphol, nous avons pu enchaîner assez vite avec le train. Néanmoins nous avons dû changer de train à Roosendal et à nouveau à Anvers. Je crois qu’ils le font expressément pour détourner les gens vers le TGV.
Nous avons pris congé de Rosanne à Malines, Armel et Dominique m’ont quitté à la gare centrale. Je suis donc arrivé tout seul, comme au départ à la gare de midi.
Depuis Anvers j’avais déjà envoyé un SMS à Evelyne et Rodrigo, pour leur indiquer que j’arrivais. Afin de synchroniser notre rencontre à Bruxelles Midi.
Ils ont arrivé quelques minutes après moi. Rodrigo veut fêter notre retour en allant manger au restaurant, mais il a peur que je sois fatigué et que je ne veuille pas. C’est la moindre des choses. J’ai accepté et il a été ravi.
Mon périple irlandais est presque terminé. J’ai encore à finir le journal, publier les photos, et faire les montage que j’ai en tête et tirer les conclusions.
Portstewart - Belfast - Amsterdam - Bruxelles
J’ai bien dormi.
Nous prenons notre dernier petit déjeuner ensemble. Après avoir hésité, nous avons pu mettre tous nos affaires dans la voiture d’Evelyn. Cela évitera à Elizabeth de devoir faire le trajet.
Nous arrivons à l’aéroport assez tôt pour l’enregistrement. Evelyn part. Nous voila sur notre chemin de retour.
Rosanne et moi sommes un peu inquiets du poids de nos valises. Ainsi, nous nous mettons d’accord Armel échange sa valise avec celle de Rosanne. Nous allons passer en couples ainsi ma valise et celle de Armel et la valise de Dominique et celle de Rosanne ne dépasseront pas maximum autorisé.
Nous n’avons pas eu de problème. J’ai pu constater que ma valise pesait néanmoins 19kg, celle de Rosanne 21kg. Nous avons attendu à peu près une heure dans la zone free taxe. Nous avons déambulé, pris une dernière consommation avec la cagnotte. J’ai rendu le reste à chacun, environ £1,21. J’ai tenu un compte très précis des entrées et sorties. En tout et pour tout nous avons alimenté la bourse de £400 (20+50+10+10+10 = 100 livres par tête) à de moments différents. Je ne sais pas si nous avons exagéré ou non mais, c’est ce que nous avons dépensé : repas de midi, supermarché, courses, entrées sites, essence … pour un total de £395,15
Comme je n’avais pas trouvé de souvenir pour Rodrigo, ‘est toujours difficile avec les garçons. J’ai acheté un jeu Sudoku de voyage, magnétique. Au moins je ne rentrerai les mains vides.
Le vol s’est passé sans problème. J’ai à nouveau écouté de la musique pendant le trajet. Arrivés à Schiphol, nous avons pu enchaîner assez vite avec le train. Néanmoins nous avons dû changer de train à Roosendal et à nouveau à Anvers. Je crois qu’ils le font expressément pour détourner les gens vers le TGV.
Nous avons pris congé de Rosanne à Malines, Armel et Dominique m’ont quitté à la gare centrale. Je suis donc arrivé tout seul, comme au départ à la gare de midi.
Depuis Anvers j’avais déjà envoyé un SMS à Evelyne et Rodrigo, pour leur indiquer que j’arrivais. Afin de synchroniser notre rencontre à Bruxelles Midi.
Ils ont arrivé quelques minutes après moi. Rodrigo veut fêter notre retour en allant manger au restaurant, mais il a peur que je sois fatigué et que je ne veuille pas. C’est la moindre des choses. J’ai accepté et il a été ravi.
Mon périple irlandais est presque terminé. J’ai encore à finir le journal, publier les photos, et faire les montage que j’ai en tête et tirer les conclusions.
Day-EIGHT : Slideshow - 4 o’clock Tea
Samedi 18 août
Slideshow - 4 o’clock Tea
Pas de programme spécial aujourd’hui, mis à part le té de quatre heures avec nos invités d’hier, Mary et Grace.
Evelyn est arrivée assez tôt pour qu’on puisse aller chercher le nécessaire pour la réparation.
Je suis parti avec elle. Sur le chemin de retour nous avons parlé de nos plans pour aujourd’hui. Elle va aller à Coleraine pour faire le tirage de ses photos. Si nous voulons nous pouvons aller avec elle.
Arrivés à la maison, seule Rosanne est intéressée d’aller à Coleraine. Armel et Dominique veulent aller faire un promenade dans Portstewart et moi je préfère rester à la maison pour préparer le slideshow, pour nos invités au té. Une sélection des photos que nous avons fait.
J’ai récupéré celles d’Armel et celles de Evelyn qui avec les miennes font un total de 1.509 photos. Ce ne sera pas une tâche facile que de ne sélectionner qu’une centaine.
Je suis seul à la maison, à présent. Rosanne est partie avec Evelyn à Coleraine. Elles en ont au moins pour deux heures. Armel et Dominique sont partis faire un tour, j’imagine qu’ils en auront aussi pour une heure et demie au moins.
Evelyn, m’a laissé son ordinateur pour que je transfère ses photos aussi.
Avant de m’atteler aux ordinateurs je vais dans le garage pour réparer la crevaison. Nous avions déjà repéré la fuite avec Armel. Je collé la rustine et laissé la chambre à air dehors. Nous la remettrons tantôt quand la réparation sera confirmée.
Je m’installe donc avec l’ordinateur. Avant de commencer avec la présentation, je transfère les photos d’Evelyne sur son ordinateur.
Je reprends l’ordinateur d’Elizabeth. Pour la facilité j’ai classé les photos par jour. Puis de chaque jour j’extrais celles qui me plaisaient le plus où qui représentaient le mieux ce que nous avions vu et visité.
Puis une fois j’ai toutes les photos sélectionnées je ne garde que les meilleures. Je suis passé ainsi de trois cents à quelque cent nonante.
Je ne suis pas très familiarisé avec Picasa, mais c’est assez intuitif. Le plus difficile c’est choisir la vitesse de changement Cinq secondes risque d’être très peu huit secondes risque d’être trop. J’opte finalement pour huit ce qui fera environ une demi heure de visualisation.
Il semblerait que George va apporter sa guitare, histoire que je ne puisse pas m’échapper par la tangente. Comme j’ai dit hier qu’il me fallait une guitare …
J’essaie de me faire un idée de ce que je peux bien chanter. Pour le moment je n’ai pas un grand répertoire à point. Les seules chansons que j’ai disponibles sur le palm en format pdf sont « Que sera » et « El dia que me quieras », je pourrais leur jouer une de mes composition mais je préfère ne pas le faire pour ne pas avoir l’air de vouloir me mettre en valeur. Ils pourront les entendre lorsqu’ils se promèneront un jour sur la partie artistique de mon blog.
En étant seul je m’entraîne un peu a capella. Ca va, la voix n’est pas trop mal, car on n’est pas tous les jours dans une forme optimale pour chanter. Comme je ne me rappelle pas tout à fait des paroles j’utiliserai l’ordinateur en tant que téléprompteur. En tout cas j’ai été inspiré de transférer quelques chansons sur mon palm.
Armel et Dominique sont rentrés. J’ai presque fini avec la sélection. Comme il est passé midi et que l’estomac demande à manger, nous nous disons que nous devrions commencer. Probablement Rosanne aura mangé quelque chose à Coleraine. Dominique prépare un omelette avec un peu de tout ce qui restait. Nous avons commencé. Rosanne est arrivée entre-temps. Comme elle n’avait rien mangé, elle a pu se joindre à nous.
En attendant l’arrivée des invités nous avons vaqué à nos occupations. J’ai préparé mes bagages, de sorte que je ne doive rien faire demain. Je ne laisse à la portée que le strictement nécessaire pour ce soir et demain matin.
Un peu avant que le gros des invités arrivé, nous nous étions mis d’accord avec Elizabeth pour qu’elle vienne nous montrer comment préparer les gâteaux qu’elle avait fait le premier jour. Quand je dis nous c’est en fait Rosanne et Dominique. Personnellement cela m’intéresse, mais je demanderai la recette une de ces jours à Dominique. Je suis plus porté sur les plats consistants que sur les gâteaux et desserts.
La grenouille croasse, nos invités sont là. La guitare est arrivée aussi. Je m’enferme, quelques minutes, dans ma chambre afin de faire connaissance avec elle. Ce ne sera pas facile. C’est une acoustique, asse dure à jouer à doigts nus. Nous ferons avec. Aussi, elle a toutes les cordes métalliques.
Je refais quelques accords afin de me familiariser et réactiver la mémoire cellulaire de l’extrémité de mes doigts. J’aurai du mal avec les accords barrés. Avec des cordes en nylon c’est plus facile, ou du mains j’en ai l’impression.
Les gâteaux sont prêts. Laurena a apporté aussi une sorte de barre de céréales préparés par elle-même. Elles sont délicieuses.
Le moment est arrivé de passer aux photos.
Nous faisons les commentaires en direct en avançant plus vite ou en ralentissant selon je sens qu’il faut prolonger la vue d’une photo ou non.
Je remarque que j’ai gardé un peu trop de photos de la Giant’s. Je n’en peux rien elles m’avaient toutes l’air trop intéressantes pour en éliminer la moitié.
Après le photos, c’est le tour de la guitare. Je ne suis pas inquiet mais je sais que ne suis pas au mieux de mes possibilités.
J’entame avec le « Qué sera » en espagnol. Le démarrage est bon, mais vers le milieu je dois abandonner, je ne me rappelle plus des paroles et malgré l’ordinateur je n’ai pas tout le texte en une seule page.
Je passe donc à « El día que me quieras » que je ne finis pas non plus. J’aurais aimé avoir donné une meilleure interprétation. Au moins ils ont une idée et ont pu apprécier. Je me dis que je devrais avoir un répertoire prêt en permanence. Au moins deux ou trois chansons en français, autant en anglais et quelques unes en espagnol.
Dès mon retour je vais m’atteler à la tâche. Le plus dur ce sera les sélectionner car il faut non seulement qu’elles me plaisent, mais aussi qu’elles soient jouables avec une seule guitare sans trop perdre de leur punch.
Evelyn doit aller promener Ollie, elle demande si quelqu’un veut y aller, les autres semblent ne pas être trop chauds, je me propose de l’accompagner. En même temps je profiterai pour poster les trois cartes postales que j’envoie. Nous sommes allés à Portrush. Il pleuvine un peu mais je pense que nous sommes déjà vaccinés.
Au retour, nous nous affairons a redonner un aspect normal à la maison.
Rosanne s’occupe du souper. Armel et moi sommes allés, aux containers près du Herring Pond, porter les cadavres de nos bouteilles. On devrait être gênés il y en a plus de vingt.
Après nous être débarrassés des pièces à conviction, nous sommes rentrés par le port. Il y a beaucoup de vent et les vagues sont fort impressionnantes.
En traversant la rue, je n’ai pas vu le trottoir car je remerciais le conducteur qui nous avait laissés passer et je me suis étalé. Cela m’arrive rarement, mais j’ai la chance que quand cela m’arrive j’ai un sixième sens qui m’empêche de me faire mal vraiment. Je n’ai rien en surface. Mais cette fois-ci j’ai mon genoux gauche en feu. Comme par hasard mon genoux le plus faible. Il est en rade depuis au moins dix ans. Je crois que ce le côté extérieur de la rotule. A mon avis ce ne plus un os mais une espèce de coquille de noix.
Au moins cette douleur n’empêche pas l’articulation. Elle s’estompera d’ici quelques jours, mais je dois faire attention de ne pas me cogner, autrement je vois des étoiles.
Sur le chemin de retour nous suivons le même chemin que lorsque nous rentrions avant-hier du pub. Nous passons près de chez Stéphanie et Ciaran. Et tournons vers chez nous.
Les filles ont bien travaillé. Tout est en ordre.
Voilà, notre dernière nuit en Irlande. Je vérifie que tout est en ordre dans ma chambre. Que toutes mes affaires sont prêtes. Katie m’endort avec sa voix pendant que je fais le ménage dans l’ordinateur d’Elizabeth. J’efface tous les fichiers intermédiaires que j’aurais pu générer. Je transfère nos photos sur trois répertoires : Evelyn, Armel, Antonio. Ainsi ils pourront choisir de garder celles qui leur plairont et en effacer les autres.
Slideshow - 4 o’clock Tea
Pas de programme spécial aujourd’hui, mis à part le té de quatre heures avec nos invités d’hier, Mary et Grace.
Evelyn est arrivée assez tôt pour qu’on puisse aller chercher le nécessaire pour la réparation.
Je suis parti avec elle. Sur le chemin de retour nous avons parlé de nos plans pour aujourd’hui. Elle va aller à Coleraine pour faire le tirage de ses photos. Si nous voulons nous pouvons aller avec elle.
Arrivés à la maison, seule Rosanne est intéressée d’aller à Coleraine. Armel et Dominique veulent aller faire un promenade dans Portstewart et moi je préfère rester à la maison pour préparer le slideshow, pour nos invités au té. Une sélection des photos que nous avons fait.
J’ai récupéré celles d’Armel et celles de Evelyn qui avec les miennes font un total de 1.509 photos. Ce ne sera pas une tâche facile que de ne sélectionner qu’une centaine.
Je suis seul à la maison, à présent. Rosanne est partie avec Evelyn à Coleraine. Elles en ont au moins pour deux heures. Armel et Dominique sont partis faire un tour, j’imagine qu’ils en auront aussi pour une heure et demie au moins.
Evelyn, m’a laissé son ordinateur pour que je transfère ses photos aussi.
Avant de m’atteler aux ordinateurs je vais dans le garage pour réparer la crevaison. Nous avions déjà repéré la fuite avec Armel. Je collé la rustine et laissé la chambre à air dehors. Nous la remettrons tantôt quand la réparation sera confirmée.
Je m’installe donc avec l’ordinateur. Avant de commencer avec la présentation, je transfère les photos d’Evelyne sur son ordinateur.
Je reprends l’ordinateur d’Elizabeth. Pour la facilité j’ai classé les photos par jour. Puis de chaque jour j’extrais celles qui me plaisaient le plus où qui représentaient le mieux ce que nous avions vu et visité.
Puis une fois j’ai toutes les photos sélectionnées je ne garde que les meilleures. Je suis passé ainsi de trois cents à quelque cent nonante.
Je ne suis pas très familiarisé avec Picasa, mais c’est assez intuitif. Le plus difficile c’est choisir la vitesse de changement Cinq secondes risque d’être très peu huit secondes risque d’être trop. J’opte finalement pour huit ce qui fera environ une demi heure de visualisation.
Il semblerait que George va apporter sa guitare, histoire que je ne puisse pas m’échapper par la tangente. Comme j’ai dit hier qu’il me fallait une guitare …
J’essaie de me faire un idée de ce que je peux bien chanter. Pour le moment je n’ai pas un grand répertoire à point. Les seules chansons que j’ai disponibles sur le palm en format pdf sont « Que sera » et « El dia que me quieras », je pourrais leur jouer une de mes composition mais je préfère ne pas le faire pour ne pas avoir l’air de vouloir me mettre en valeur. Ils pourront les entendre lorsqu’ils se promèneront un jour sur la partie artistique de mon blog.
En étant seul je m’entraîne un peu a capella. Ca va, la voix n’est pas trop mal, car on n’est pas tous les jours dans une forme optimale pour chanter. Comme je ne me rappelle pas tout à fait des paroles j’utiliserai l’ordinateur en tant que téléprompteur. En tout cas j’ai été inspiré de transférer quelques chansons sur mon palm.
Armel et Dominique sont rentrés. J’ai presque fini avec la sélection. Comme il est passé midi et que l’estomac demande à manger, nous nous disons que nous devrions commencer. Probablement Rosanne aura mangé quelque chose à Coleraine. Dominique prépare un omelette avec un peu de tout ce qui restait. Nous avons commencé. Rosanne est arrivée entre-temps. Comme elle n’avait rien mangé, elle a pu se joindre à nous.
En attendant l’arrivée des invités nous avons vaqué à nos occupations. J’ai préparé mes bagages, de sorte que je ne doive rien faire demain. Je ne laisse à la portée que le strictement nécessaire pour ce soir et demain matin.
Un peu avant que le gros des invités arrivé, nous nous étions mis d’accord avec Elizabeth pour qu’elle vienne nous montrer comment préparer les gâteaux qu’elle avait fait le premier jour. Quand je dis nous c’est en fait Rosanne et Dominique. Personnellement cela m’intéresse, mais je demanderai la recette une de ces jours à Dominique. Je suis plus porté sur les plats consistants que sur les gâteaux et desserts.
La grenouille croasse, nos invités sont là. La guitare est arrivée aussi. Je m’enferme, quelques minutes, dans ma chambre afin de faire connaissance avec elle. Ce ne sera pas facile. C’est une acoustique, asse dure à jouer à doigts nus. Nous ferons avec. Aussi, elle a toutes les cordes métalliques.
Je refais quelques accords afin de me familiariser et réactiver la mémoire cellulaire de l’extrémité de mes doigts. J’aurai du mal avec les accords barrés. Avec des cordes en nylon c’est plus facile, ou du mains j’en ai l’impression.
Les gâteaux sont prêts. Laurena a apporté aussi une sorte de barre de céréales préparés par elle-même. Elles sont délicieuses.
Le moment est arrivé de passer aux photos.
Nous faisons les commentaires en direct en avançant plus vite ou en ralentissant selon je sens qu’il faut prolonger la vue d’une photo ou non.
Je remarque que j’ai gardé un peu trop de photos de la Giant’s. Je n’en peux rien elles m’avaient toutes l’air trop intéressantes pour en éliminer la moitié.
Après le photos, c’est le tour de la guitare. Je ne suis pas inquiet mais je sais que ne suis pas au mieux de mes possibilités.
J’entame avec le « Qué sera » en espagnol. Le démarrage est bon, mais vers le milieu je dois abandonner, je ne me rappelle plus des paroles et malgré l’ordinateur je n’ai pas tout le texte en une seule page.
Je passe donc à « El día que me quieras » que je ne finis pas non plus. J’aurais aimé avoir donné une meilleure interprétation. Au moins ils ont une idée et ont pu apprécier. Je me dis que je devrais avoir un répertoire prêt en permanence. Au moins deux ou trois chansons en français, autant en anglais et quelques unes en espagnol.
Dès mon retour je vais m’atteler à la tâche. Le plus dur ce sera les sélectionner car il faut non seulement qu’elles me plaisent, mais aussi qu’elles soient jouables avec une seule guitare sans trop perdre de leur punch.
Evelyn doit aller promener Ollie, elle demande si quelqu’un veut y aller, les autres semblent ne pas être trop chauds, je me propose de l’accompagner. En même temps je profiterai pour poster les trois cartes postales que j’envoie. Nous sommes allés à Portrush. Il pleuvine un peu mais je pense que nous sommes déjà vaccinés.
Au retour, nous nous affairons a redonner un aspect normal à la maison.
Rosanne s’occupe du souper. Armel et moi sommes allés, aux containers près du Herring Pond, porter les cadavres de nos bouteilles. On devrait être gênés il y en a plus de vingt.
Après nous être débarrassés des pièces à conviction, nous sommes rentrés par le port. Il y a beaucoup de vent et les vagues sont fort impressionnantes.
En traversant la rue, je n’ai pas vu le trottoir car je remerciais le conducteur qui nous avait laissés passer et je me suis étalé. Cela m’arrive rarement, mais j’ai la chance que quand cela m’arrive j’ai un sixième sens qui m’empêche de me faire mal vraiment. Je n’ai rien en surface. Mais cette fois-ci j’ai mon genoux gauche en feu. Comme par hasard mon genoux le plus faible. Il est en rade depuis au moins dix ans. Je crois que ce le côté extérieur de la rotule. A mon avis ce ne plus un os mais une espèce de coquille de noix.
Au moins cette douleur n’empêche pas l’articulation. Elle s’estompera d’ici quelques jours, mais je dois faire attention de ne pas me cogner, autrement je vois des étoiles.
Sur le chemin de retour nous suivons le même chemin que lorsque nous rentrions avant-hier du pub. Nous passons près de chez Stéphanie et Ciaran. Et tournons vers chez nous.
Les filles ont bien travaillé. Tout est en ordre.
Voilà, notre dernière nuit en Irlande. Je vérifie que tout est en ordre dans ma chambre. Que toutes mes affaires sont prêtes. Katie m’endort avec sa voix pendant que je fais le ménage dans l’ordinateur d’Elizabeth. J’efface tous les fichiers intermédiaires que j’aurais pu générer. Je transfère nos photos sur trois répertoires : Evelyn, Armel, Antonio. Ainsi ils pourront choisir de garder celles qui leur plairont et en effacer les autres.
Tuesday, September 4, 2007
Day-SEVEN : Carrick-a-Rede
Vendredi 17 août
Carrick-a-Rede - Cushendum
Après avoir pris ma douche, j’ai préparé du café.
Pendant que je préparais mes affaires pour la journée, j’ai reçu un appel d’Evelyn me disant que comme il faisait beau, si je voulais Elisabeth pouvait me conduire jusqu’au Giant’s. Je n’ai pas hésité une seule seconde.
Une petite demi heure plus tard je partais avec Elizabeth pour une nouvelle séance photos à la Giant’s. Cette fois je m’étonne de ne pas voir Ollie. Elizabeth me dit qu’il est avec Stéphanie.
Nous arrivons au parking. Il fait beau, il est encore tôt. À peine huit heures et demie. Elizabeth me dit de prendre tout mon temps, qu’il fait beau, et qu’elle a pris de la lecture. Que je ne dois pas m’inquiéter pour elle qu’elle sera bien.
Je profite à nouveau de ma solitude dans ce site grandiose.
J’emplis mon âme du bruit des vagues et de l’odeur saline. J’essaie de m’imprégner au maximum, afin de pouvoir, plus tard, par simple évocation des bruits et des odeurs, être transporté virtuellement, revenir sur les lieux.
Une heure est passée en un clin d’œil. Je ne monterai pas à la falaise. Cela prendrait trop de temps. Je remonte donc le chemin et retrouve Elizabeth.
Après quelques échanges téléphoniques avec Evelyn, nous n’allons pas rentrer à Portstewart, mais rejoindre les autres à Carrick-a-Rede.
Comme nous sommes en avance sur les autres. Elizabeth me propose d’aller faire un tour dans un tout petit port. Pendant que j’explore les environs elle est allée plus loin se baigner dans une sorte de piscine naturelle qu’elle m’avait montré plus tôt. Nous nous étions donné rendez-vous à dix heures moins dix à la voiture. Je suis arrivé quelques minutes plus tard car je voyais de loin qu’elle n’était pas encore à la voiture. Il paraît que j’aurais pu voir des phoques ou autre animal similaire dans les environs. Je n’avais certainement pas compris quand elle me l’avait dit. Autrement j’aurais essayé d’en repérer.
Nous reprenons la route. Les autres ne sont pas encore là. Nous nous garons. Comme je n’avais pas pris de déjeuner et que justement la cafétéria vient d’ouvrir nous avons prix du café et j’ai pris un sandwich.
Pendant que je termine ma collation les autres arrivent.
Nous allons tous ensemble à l’entrée de l’enceinte. Avant d’arriver au pont suspendu il faut parcourir un sentier d’un kilomètre environ. C’est une approche en douce, sorte de purgatoire, car elle permet de se mettre en condition physique et mentale, en profitant des magnifiques vues de la côte avant de faire le premier pas sur le pont suspendu..
En fait le pont existe depuis environ 350 ans. Les cordes ont été changées depuis, mais le passage a été emprunté depuis des années par des pécheurs qui allaient sur l’île pour accéder aux meilleures places pour attraper les saumons migrateurs.
Le pont relie la terre ferme à un île sur une distance d’une quarantaine de mètres. Afin d’éviter de surcharge, et régler en quelque sorte la circulation pédestre sur le pont, il y a un accès contrôlé, n’autorisant qu’un nombre limité de personnes à la fois sur le pont.
Heureusement nous sommes assez tôt car il y a déjà une petite attente avant de pouvoir traverser. Le pont a été tellement bien sécurisé que cela ne m’impressionne pas outre mesure. Cela reste quand même une expérience spéciale. J’aurais voulu traverser l’ancienne version du pont sous une tempête. Cela aurait probablement eu toute une autre atmosphère.
Nous sommes tous passés. Comme les autres visiteurs, nous déambulons sur l’île en prenant des photos avant de reprendre le chemin de retour et attendre notre tour pour traverser à nouveau.
Comme je disais tantôt, heureusement que nous sommes venus tôt. J’estime la durée d’attente pour la file de l’autre côte à plus d’une demi-heure pour les derniers.
Le soleil nous régale de ses rayons agréables. Je pense que c’est bien la première fois depuis que nous sommes ici qu’il est présent d’une manière aussi nette.
Nous allons continuer la journée en prenant la route côtière qui va jusqu'à Cushendum. Je suis dans la voiture d’Elizabeth avec Armel. La route est pittoresque surtout car elle a été collée au sol, sans autre aménagement ou souci qu’in peu de macadam soit sur l’ancien chemin ou piste.
Pour certains cela pourrait provoquer un sentiment de développement précaire. Moi je le prends comme c’est. Certes probablement les moyens financiers de l’époque de la construction de la route n’étaient pas au sommet de ses possibilités, mais cela ne fait qu’ajouter du charme. La route serpentine et épouse les moindres bosses du sol. Elle est étroite, mais assez large pour permettre le croissement de deux véhicules pour autant que ceux-ci fassent un peu d’attention.
Cushendum est un petit point humain dans cette nature verte. Une plage presque déserte. Un petit port. Quelques petits magasins. De la tranquillité, beaucoup de tranquillité.
Nous avons pris notre repas, une sorte de brunch qui nous a bien satisfait. Après le repas nous sommes allés faire une promenade en boucle. Nous avons longé une sorte de ruisseau aux eaux rouges, à cause de la décomposition naturelle de la végétation, probablement de la tourbe. La fin du parcours nous a fait rentrer sur la plage jusqu’à l’emplacement où nous avions laissé nos voitures.
Pour le retour nous avons été un peu plus directes et pris une des routes rectilignes sans spécial intérêt, faites uniquement pour se déplacer vite.
Nous sommes invités à prendre le té/café chez Mary et Grace, où Evelyn et Elizabeth logent pour le moment. Nous sommes accueillis dans le salon. Grace apporte les gâteaux et le café. Nous discutons de nos aventures, de nos exploits, de l’Irlande un peu de tout.
On voit que c’est une famille principalement composée du genre féminin. Il est probable qu’à certains moments il y ait ses tensions et ses mésententes comme dans toutes les familles, mais on devine, on perçoit qu’il y a une très grande complicité.
Mary, la maman, est aux anges,entourée de ses filles.
Lorsque les autres partent, je reste un moment pour bavarder avec Mary. Elle veut s’entretenir avec moi sur la résolution de sudokus. En effet à un moment, l’année passée, je lui avait fait parvenir un manuel décrivant plusieurs techniques et astuces pour leur résolution : le candidat unique, les doubles paires, les multi ligne, les paires/triplés apparents, les non apparents, le x-wing, le swordfish, le forcing chains, le nishio, etc.
Elle est tracassée parce que des notes que je lui avais fait parvenir il y a certain passages qu’elle ne comprend pas trop bien.
Nous prenons le sudoku qu’elle est en train de résoudre. Je la félicite déjà par le fait du respect scrupuleux de l’ordre dans la notation au crayon (pencilmarks)
En général les gens ne s’occupent pas trop du respect de l’ordre, ils notent les possibilités au crayon selon elles se présentent. Ceux qui avons l’esprit cartésien notons rigoureusement selon une méthode déterminée et fixe. On divise mentalement le carré en trois lignes, trois colonnes. La première ligne contiendra le 1, 2 et 3, la deuxième le 4, 5 et 6 et la troisième le 7, 8 et 9. Ainsi, le numéro 1 sera toujours en haut et à gauche, le numéro 5 en plein centre, le 6 sur la ligne du milieu complètement à droite. Cette manière de procéder permet de déceler visuellement des paires et des triples apparents. A la limite on n’aurait même pas besoin d’écrire le numéro. Il suffirait de mettre un point à l’emplacement adéquat. Le reste ne serait qu’une espèce de jeu de dominos.
Comme je disais elle est très appliquée, elle veut bien faire. Par moments j’ai l’impression d’être devant un enfant qui veut montrer comme il a bien fait son devoir. C’est touchant, elle est touchante.
Cote à cote nous regardons ensemble la grille qu’elle a déjà remplie. Je vois tout de suite des candidats uniques par l’élimination due à des paires apparentes. Je ne dis rien, pas encore, je lui laisse le temps de parcourir les lignes. D’autant plus que sa vue n’est plus ce qu’elle était.
Je parcours avec elle et je lui fais voir certaines actions d’élimination. Elle les aurait trouvés toute seule, mais je veux m’assurer qu’elle retient le principe. Nous passons ainsi en revue des plus simples techniques aux moyennes.
Je sens que nous arrivons à la clé de sa détresse. Elle est tracassée parce qu’elle n’a pas bien compris le fonctionnement de l’x-wing et du swordfish. Je ne dirais pas qu’elle saute de joie, mais elle est rassurée lorsque je lui avoue que moi non plus, je ne les ai pas trop bien compris non plus. Qu’à chaque fois que je n’avance plus dans un sudoku, je dois relire ces deux techniques au cas elles pourraient s’appliquer.
Je lui ai enlevé un poids dans l’âme. Je la sens même plus légère.
Elle est désolée de ne pas parvenir à faire plus de trois sudoku par jour. Elle est navrée de devoir parfois abandonner et ou de devoir en laisser de côté parce qu’elle est fatiguée. Je la « gronde » gentiment. Je lui dis qu’il ne faut pas prendre ces résolutions comme une tâche à remplir, mais comme un passe temps. Cela doit rester un plaisir d’en faire. Si un jour elle ne fait qu’une ligne ou une case, cela n’a pas d’importance. Personne ne lui demandera de comptes à rendre.
Elle me parle un peu d’elle. On lui déconseille d’aller se baigner. Alors qu’elle a tant aimé cela dans sa vie. Je lui dis alors que c’est un peu normal. Qu’elle pourrait tomber. Que j’aimerais pouvoir être comme elle à son âge. Elle me parle un peu de ses filles, de la maison, de ce fils décédé …
Je l’aime bien. Elle est alerte, elle est forte et en même temps si fragile et comme toutes les personnes de son âge elle est un coffre à souvenirs. J’imagine que cela n’a pas dû être facile dans sa jeunesse, et puis plus tard pendant la période des troubles.
Grace, après nous avoir laissés seuls un bon moment, est venue se joindre à nous.
Au but d’un moment je leur annonce qu’il faudra que je rentre pour aider les autres à préparer le souper. Je prends congé et en sortant je suis un peu désorienté. Ce n’est qu’au but de quelques pas que je reconnais l’endroit. C’est en fait la rue parallèle à la route de la côte. Je suis passé ici en vélo à plusieurs reprises.
A une centaine de mètres, il commence à pleuvoir. Lorsque j’arrive, les préparations culinaires sont bien avancées. Aujourd’hui c’est des tomates, courgettes et poivrons farcis. Avec des pommes de terre et du riz en accompagnement. Comme entrée je refais les « torrades de pa amb tomaquet i anxoves » pour que nos invités du jour puissent les goûter aussi. Le dessert c’est le pudding préparé par Rosanne mercredi passé.
Les invités arrivent et nous passons au salon pour l’apéritif. Cette fois-ci, nous sommes deux de plus que mardi passé. Les places se font chères à la cuisine. Comme mardi les anchois ont du succès. Les dates cette fois-ci ont été dénoyautés et farcies de fromage. De plus on a ajouté, à ma demande, des champignons farcis que j’ai préparé selon l’habitude. Le plus dur a été de trouver du fromage gruyère.
Il semblerait qu’à la fin du souper deux jeunes filles qui doivent rentrer avec George et Laurena, nous ferons une petite démonstration de danses folkloriques.
Les farces ont eu un grand succès. Et malgré la pénurie de place nous avons pu manger confortablement. Après le dessert de Rosanne, nous avons accompagné le café de gâteaux de La Bisbal que j’avais apporté expressément de mon village.
L’ambiance monte d’un cran et les filles qui sont arrivées un peu avant le dessert et Laurena chantent des chansons ce circonstance. Rosanne et les autres en font de même. Quand ils s’adressent à moi je leurs dis que sans guitare je ne puis rien faire. En fait c’était une excuse, plausible, mais une excuse quand même.
La chanson et moi c’est toute une histoire d’haine et passion. J’aime en général chanter, mais très souvent pour moi. C’est comme un rite intime. Il m’arrive de chanter en publique, je l’ai déjà fait à plusieurs reprises, ce n’est donc pas que je sois gêné, mais dans des circonstances similaires à ce soir, le gens s’attendent à ce que je chante des chansons entraînantes, c’est normal, il y a de l’ambiance et je peux y participer, mais pas en tant que moteur. Je ne connais pas tellement de chansons à faire participer le chœur. Pour ne pas casser l’ambiance je préfère m’abstenir.
Lorsque je chante c’est plus près du récital. D’ailleurs les chansons que je chante sont rarement entraînantes. C’est plutôt la mélancolie, la poésie, le texte.
J’accorde beaucoup d’importance au texte. D’ailleurs, aujourd’hui on chante n’importe quoi et sur n’importe quoi.
C’est peut-être une autre forme d’art, mais ce n’est pas toujours de mon goût. Je suis probablement vieux jeu, si c’est cela je l’admets, quoique je préfère le label de romantique.
Les filles ont dansé dans le salon d’hiver, ma chambre.
Malgré le peu de place leur performance a été bien effectuée. Je les ai filmées pour avoir le son aussi.
Il se fait tard et les invités commencent à rentrer chez eux. Nous avons passé une soirée très agréable.
La remise en ordre de la cuisine et du salon s'est faite en deux temps trois mouvements. Quand tout le monde s’y met c’est bien facile. D’autant plus que c’est spontané. Au plus vite tout est en ordre, au plus vite nous sommes libérés des tâches ménagères.
Comme à l’habitude les filles sont allées dans leur chambre. Armel et moi traînons toujours un peu, l’un lit l’autre écrit et vice-versa. Comme si nous avions besoin, de nous prouver à nous-mêmes, d’avoir fait quelque chose de productif avant de nous coucher.
Pour ma part c’est n’est pas que je doive me prouver cela mais, il est rare que je reste à rêvasser. Il m’arrive souvent que je m’installe lire, mais dans certaines circonstances j’essaie de tirer profit des moments creux. J’ai toujours quelque chose à faire, à régler. Il y a toujours, si on veut, des menues tâches inachevées. Même quand j’attends dans une file je trouve toujours une occupation qui me fait sentir que je n’attends pas inactif. C’est une sorte de course contre le gaspillage de temps.
C’est peut-être maladif, mais inoffensif en tout cas.
Finalement nous nous sommes retirés nous aussi. J’ai mis de la musique à volume réduit pour ne pas déranger les autres. J’écoute pour l’énième fois Katie Melua.
Demain, ou plutôt tantôt, j’irai avec Evelyn chez George et Laurena, car elle avait oublié de leur demander d’apporter de quoi réparer le pneu crevé du vélo.
Je me couche finalement vers minuit et demie.
Carrick-a-Rede - Cushendum
Après avoir pris ma douche, j’ai préparé du café.
Pendant que je préparais mes affaires pour la journée, j’ai reçu un appel d’Evelyn me disant que comme il faisait beau, si je voulais Elisabeth pouvait me conduire jusqu’au Giant’s. Je n’ai pas hésité une seule seconde.
Une petite demi heure plus tard je partais avec Elizabeth pour une nouvelle séance photos à la Giant’s. Cette fois je m’étonne de ne pas voir Ollie. Elizabeth me dit qu’il est avec Stéphanie.
Nous arrivons au parking. Il fait beau, il est encore tôt. À peine huit heures et demie. Elizabeth me dit de prendre tout mon temps, qu’il fait beau, et qu’elle a pris de la lecture. Que je ne dois pas m’inquiéter pour elle qu’elle sera bien.
Je profite à nouveau de ma solitude dans ce site grandiose.
J’emplis mon âme du bruit des vagues et de l’odeur saline. J’essaie de m’imprégner au maximum, afin de pouvoir, plus tard, par simple évocation des bruits et des odeurs, être transporté virtuellement, revenir sur les lieux.
Une heure est passée en un clin d’œil. Je ne monterai pas à la falaise. Cela prendrait trop de temps. Je remonte donc le chemin et retrouve Elizabeth.
Après quelques échanges téléphoniques avec Evelyn, nous n’allons pas rentrer à Portstewart, mais rejoindre les autres à Carrick-a-Rede.
Comme nous sommes en avance sur les autres. Elizabeth me propose d’aller faire un tour dans un tout petit port. Pendant que j’explore les environs elle est allée plus loin se baigner dans une sorte de piscine naturelle qu’elle m’avait montré plus tôt. Nous nous étions donné rendez-vous à dix heures moins dix à la voiture. Je suis arrivé quelques minutes plus tard car je voyais de loin qu’elle n’était pas encore à la voiture. Il paraît que j’aurais pu voir des phoques ou autre animal similaire dans les environs. Je n’avais certainement pas compris quand elle me l’avait dit. Autrement j’aurais essayé d’en repérer.
Nous reprenons la route. Les autres ne sont pas encore là. Nous nous garons. Comme je n’avais pas pris de déjeuner et que justement la cafétéria vient d’ouvrir nous avons prix du café et j’ai pris un sandwich.
Pendant que je termine ma collation les autres arrivent.
Nous allons tous ensemble à l’entrée de l’enceinte. Avant d’arriver au pont suspendu il faut parcourir un sentier d’un kilomètre environ. C’est une approche en douce, sorte de purgatoire, car elle permet de se mettre en condition physique et mentale, en profitant des magnifiques vues de la côte avant de faire le premier pas sur le pont suspendu..
En fait le pont existe depuis environ 350 ans. Les cordes ont été changées depuis, mais le passage a été emprunté depuis des années par des pécheurs qui allaient sur l’île pour accéder aux meilleures places pour attraper les saumons migrateurs.
Le pont relie la terre ferme à un île sur une distance d’une quarantaine de mètres. Afin d’éviter de surcharge, et régler en quelque sorte la circulation pédestre sur le pont, il y a un accès contrôlé, n’autorisant qu’un nombre limité de personnes à la fois sur le pont.
Heureusement nous sommes assez tôt car il y a déjà une petite attente avant de pouvoir traverser. Le pont a été tellement bien sécurisé que cela ne m’impressionne pas outre mesure. Cela reste quand même une expérience spéciale. J’aurais voulu traverser l’ancienne version du pont sous une tempête. Cela aurait probablement eu toute une autre atmosphère.
Nous sommes tous passés. Comme les autres visiteurs, nous déambulons sur l’île en prenant des photos avant de reprendre le chemin de retour et attendre notre tour pour traverser à nouveau.
Comme je disais tantôt, heureusement que nous sommes venus tôt. J’estime la durée d’attente pour la file de l’autre côte à plus d’une demi-heure pour les derniers.
Le soleil nous régale de ses rayons agréables. Je pense que c’est bien la première fois depuis que nous sommes ici qu’il est présent d’une manière aussi nette.
Nous allons continuer la journée en prenant la route côtière qui va jusqu'à Cushendum. Je suis dans la voiture d’Elizabeth avec Armel. La route est pittoresque surtout car elle a été collée au sol, sans autre aménagement ou souci qu’in peu de macadam soit sur l’ancien chemin ou piste.
Pour certains cela pourrait provoquer un sentiment de développement précaire. Moi je le prends comme c’est. Certes probablement les moyens financiers de l’époque de la construction de la route n’étaient pas au sommet de ses possibilités, mais cela ne fait qu’ajouter du charme. La route serpentine et épouse les moindres bosses du sol. Elle est étroite, mais assez large pour permettre le croissement de deux véhicules pour autant que ceux-ci fassent un peu d’attention.
Cushendum est un petit point humain dans cette nature verte. Une plage presque déserte. Un petit port. Quelques petits magasins. De la tranquillité, beaucoup de tranquillité.
Nous avons pris notre repas, une sorte de brunch qui nous a bien satisfait. Après le repas nous sommes allés faire une promenade en boucle. Nous avons longé une sorte de ruisseau aux eaux rouges, à cause de la décomposition naturelle de la végétation, probablement de la tourbe. La fin du parcours nous a fait rentrer sur la plage jusqu’à l’emplacement où nous avions laissé nos voitures.
Pour le retour nous avons été un peu plus directes et pris une des routes rectilignes sans spécial intérêt, faites uniquement pour se déplacer vite.
Nous sommes invités à prendre le té/café chez Mary et Grace, où Evelyn et Elizabeth logent pour le moment. Nous sommes accueillis dans le salon. Grace apporte les gâteaux et le café. Nous discutons de nos aventures, de nos exploits, de l’Irlande un peu de tout.
On voit que c’est une famille principalement composée du genre féminin. Il est probable qu’à certains moments il y ait ses tensions et ses mésententes comme dans toutes les familles, mais on devine, on perçoit qu’il y a une très grande complicité.
Mary, la maman, est aux anges,entourée de ses filles.
Lorsque les autres partent, je reste un moment pour bavarder avec Mary. Elle veut s’entretenir avec moi sur la résolution de sudokus. En effet à un moment, l’année passée, je lui avait fait parvenir un manuel décrivant plusieurs techniques et astuces pour leur résolution : le candidat unique, les doubles paires, les multi ligne, les paires/triplés apparents, les non apparents, le x-wing, le swordfish, le forcing chains, le nishio, etc.
Elle est tracassée parce que des notes que je lui avais fait parvenir il y a certain passages qu’elle ne comprend pas trop bien.
Nous prenons le sudoku qu’elle est en train de résoudre. Je la félicite déjà par le fait du respect scrupuleux de l’ordre dans la notation au crayon (pencilmarks)
En général les gens ne s’occupent pas trop du respect de l’ordre, ils notent les possibilités au crayon selon elles se présentent. Ceux qui avons l’esprit cartésien notons rigoureusement selon une méthode déterminée et fixe. On divise mentalement le carré en trois lignes, trois colonnes. La première ligne contiendra le 1, 2 et 3, la deuxième le 4, 5 et 6 et la troisième le 7, 8 et 9. Ainsi, le numéro 1 sera toujours en haut et à gauche, le numéro 5 en plein centre, le 6 sur la ligne du milieu complètement à droite. Cette manière de procéder permet de déceler visuellement des paires et des triples apparents. A la limite on n’aurait même pas besoin d’écrire le numéro. Il suffirait de mettre un point à l’emplacement adéquat. Le reste ne serait qu’une espèce de jeu de dominos.
Comme je disais elle est très appliquée, elle veut bien faire. Par moments j’ai l’impression d’être devant un enfant qui veut montrer comme il a bien fait son devoir. C’est touchant, elle est touchante.
Cote à cote nous regardons ensemble la grille qu’elle a déjà remplie. Je vois tout de suite des candidats uniques par l’élimination due à des paires apparentes. Je ne dis rien, pas encore, je lui laisse le temps de parcourir les lignes. D’autant plus que sa vue n’est plus ce qu’elle était.
Je parcours avec elle et je lui fais voir certaines actions d’élimination. Elle les aurait trouvés toute seule, mais je veux m’assurer qu’elle retient le principe. Nous passons ainsi en revue des plus simples techniques aux moyennes.
Je sens que nous arrivons à la clé de sa détresse. Elle est tracassée parce qu’elle n’a pas bien compris le fonctionnement de l’x-wing et du swordfish. Je ne dirais pas qu’elle saute de joie, mais elle est rassurée lorsque je lui avoue que moi non plus, je ne les ai pas trop bien compris non plus. Qu’à chaque fois que je n’avance plus dans un sudoku, je dois relire ces deux techniques au cas elles pourraient s’appliquer.
Je lui ai enlevé un poids dans l’âme. Je la sens même plus légère.
Elle est désolée de ne pas parvenir à faire plus de trois sudoku par jour. Elle est navrée de devoir parfois abandonner et ou de devoir en laisser de côté parce qu’elle est fatiguée. Je la « gronde » gentiment. Je lui dis qu’il ne faut pas prendre ces résolutions comme une tâche à remplir, mais comme un passe temps. Cela doit rester un plaisir d’en faire. Si un jour elle ne fait qu’une ligne ou une case, cela n’a pas d’importance. Personne ne lui demandera de comptes à rendre.
Elle me parle un peu d’elle. On lui déconseille d’aller se baigner. Alors qu’elle a tant aimé cela dans sa vie. Je lui dis alors que c’est un peu normal. Qu’elle pourrait tomber. Que j’aimerais pouvoir être comme elle à son âge. Elle me parle un peu de ses filles, de la maison, de ce fils décédé …
Je l’aime bien. Elle est alerte, elle est forte et en même temps si fragile et comme toutes les personnes de son âge elle est un coffre à souvenirs. J’imagine que cela n’a pas dû être facile dans sa jeunesse, et puis plus tard pendant la période des troubles.
Grace, après nous avoir laissés seuls un bon moment, est venue se joindre à nous.
Au but d’un moment je leur annonce qu’il faudra que je rentre pour aider les autres à préparer le souper. Je prends congé et en sortant je suis un peu désorienté. Ce n’est qu’au but de quelques pas que je reconnais l’endroit. C’est en fait la rue parallèle à la route de la côte. Je suis passé ici en vélo à plusieurs reprises.
A une centaine de mètres, il commence à pleuvoir. Lorsque j’arrive, les préparations culinaires sont bien avancées. Aujourd’hui c’est des tomates, courgettes et poivrons farcis. Avec des pommes de terre et du riz en accompagnement. Comme entrée je refais les « torrades de pa amb tomaquet i anxoves » pour que nos invités du jour puissent les goûter aussi. Le dessert c’est le pudding préparé par Rosanne mercredi passé.
Les invités arrivent et nous passons au salon pour l’apéritif. Cette fois-ci, nous sommes deux de plus que mardi passé. Les places se font chères à la cuisine. Comme mardi les anchois ont du succès. Les dates cette fois-ci ont été dénoyautés et farcies de fromage. De plus on a ajouté, à ma demande, des champignons farcis que j’ai préparé selon l’habitude. Le plus dur a été de trouver du fromage gruyère.
Il semblerait qu’à la fin du souper deux jeunes filles qui doivent rentrer avec George et Laurena, nous ferons une petite démonstration de danses folkloriques.
Les farces ont eu un grand succès. Et malgré la pénurie de place nous avons pu manger confortablement. Après le dessert de Rosanne, nous avons accompagné le café de gâteaux de La Bisbal que j’avais apporté expressément de mon village.
L’ambiance monte d’un cran et les filles qui sont arrivées un peu avant le dessert et Laurena chantent des chansons ce circonstance. Rosanne et les autres en font de même. Quand ils s’adressent à moi je leurs dis que sans guitare je ne puis rien faire. En fait c’était une excuse, plausible, mais une excuse quand même.
La chanson et moi c’est toute une histoire d’haine et passion. J’aime en général chanter, mais très souvent pour moi. C’est comme un rite intime. Il m’arrive de chanter en publique, je l’ai déjà fait à plusieurs reprises, ce n’est donc pas que je sois gêné, mais dans des circonstances similaires à ce soir, le gens s’attendent à ce que je chante des chansons entraînantes, c’est normal, il y a de l’ambiance et je peux y participer, mais pas en tant que moteur. Je ne connais pas tellement de chansons à faire participer le chœur. Pour ne pas casser l’ambiance je préfère m’abstenir.
Lorsque je chante c’est plus près du récital. D’ailleurs les chansons que je chante sont rarement entraînantes. C’est plutôt la mélancolie, la poésie, le texte.
J’accorde beaucoup d’importance au texte. D’ailleurs, aujourd’hui on chante n’importe quoi et sur n’importe quoi.
C’est peut-être une autre forme d’art, mais ce n’est pas toujours de mon goût. Je suis probablement vieux jeu, si c’est cela je l’admets, quoique je préfère le label de romantique.
Les filles ont dansé dans le salon d’hiver, ma chambre.
Malgré le peu de place leur performance a été bien effectuée. Je les ai filmées pour avoir le son aussi.
Il se fait tard et les invités commencent à rentrer chez eux. Nous avons passé une soirée très agréable.
La remise en ordre de la cuisine et du salon s'est faite en deux temps trois mouvements. Quand tout le monde s’y met c’est bien facile. D’autant plus que c’est spontané. Au plus vite tout est en ordre, au plus vite nous sommes libérés des tâches ménagères.
Comme à l’habitude les filles sont allées dans leur chambre. Armel et moi traînons toujours un peu, l’un lit l’autre écrit et vice-versa. Comme si nous avions besoin, de nous prouver à nous-mêmes, d’avoir fait quelque chose de productif avant de nous coucher.
Pour ma part c’est n’est pas que je doive me prouver cela mais, il est rare que je reste à rêvasser. Il m’arrive souvent que je m’installe lire, mais dans certaines circonstances j’essaie de tirer profit des moments creux. J’ai toujours quelque chose à faire, à régler. Il y a toujours, si on veut, des menues tâches inachevées. Même quand j’attends dans une file je trouve toujours une occupation qui me fait sentir que je n’attends pas inactif. C’est une sorte de course contre le gaspillage de temps.
C’est peut-être maladif, mais inoffensif en tout cas.
Finalement nous nous sommes retirés nous aussi. J’ai mis de la musique à volume réduit pour ne pas déranger les autres. J’écoute pour l’énième fois Katie Melua.
Demain, ou plutôt tantôt, j’irai avec Evelyn chez George et Laurena, car elle avait oublié de leur demander d’apporter de quoi réparer le pneu crevé du vélo.
Je me couche finalement vers minuit et demie.
Monday, September 3, 2007
Day-SIX : Dunluce Castle
Jeudi 16 août
Dunluce - The Anchor
La journée bien que dégagée s’annonce intermittente mais plutôt chargée de nuages.
Après le petit déjeuner nous avons pris notre courage à deux mains et entamons la marche vers le château.
Nous quittons Portstewart en passant devant chez Helen et rejoignons assez vite le sentier de la côte. C’est un sentier typique suivant les caprices de la géométrie côtière, cela monte, descend, vire à gauche, à droite sans arrêter. Les filles parlent en marchant et avancent plus lentement. Armel et moi devons nous arrêter constamment pour les attendre.
Personnellement je ne suis pas trop sûr que nous arriverons à Dunluce à ce rythme, mais si nous dépassons Portrush je serai déjà satisfait.
La mer est déchaînée des grosses vagues viennent s’écraser contre les rochers en contre bas soulevant des nuages d’écume. Le vent est aussi assez fort. Il ne fait pas froid.
Le ciel est de plomb au dessus de Portrush d’un moment à un autre cela va tomber dru. Par moments il pleuvine déjà mais c’est négligeable.
A un demi kilomètre de Portrush, comme annoncé la pluie s’est intensifiée.
Nous longeons la plage ouest et décidons de couper vers la maison communale pour prendre un café et voir si la pluie diminue un peu.
J’ai les jambes un peu mouillées mais comme je suis en short ce n’est pas grave, elles vont sécher vite. Le café nous revigore et nous repartons en pleine forme d’autant plus qu’il a arrêté de pleuvoir.
Nous nous avançons jusqu’à la partie est de Portrush où commence une grande étendue sablonneuse qu’ils appellent le Strand (comme plage en néerlandais). Par moments on se croirait à la mer du Nord près des dunes à La Panne.
Nous marchons sur le sable. Les Skerries sont devant nous tantôt sous la lumière tantôt dans le brouillard.
Nous serons bientôt servis. A hauteur du château de Dunluce il y a un amoncellement de nuages chargés de pluie qui ne présagent rien de bon. Leur avancement vers nous est palpable.
Nous continuons notre marche comme si de rien n’était. On voit à peine les White Rocks.
Sur la plage, un tronc, qui en marée haute est probablement sous l’eau, est couvert des mollusques bivalves qui semblent être figés mais que quand on les approche ils se contractent. Parfois en ouvrant les valves ils prolongent des tentacules effrayants. Heureusement que les dimensions des bestioles restent grandeur moule car autrement cela donnerait des frisons.
Il ne fait pas froid mais l’eau doit être assez froide. Néanmoins il y a bon nombre de jeunes en train d’essayer de faire du surf. Je dis essayer car je les observe depuis un bon moment et ils ne font que marcher avec de l’eau jusqu’à mi-ceinture. Je n’ai pas encore vu aucun debout sur sa planche.
Comme je le craignais, à peine arrivés à hauteur du veilleur des baigneurs, la pluie a commencé. Comme c’est la fin de la plage, nous montons vers la route. Nous ne sommes plus trop loin, un kilomètre et demi ou deux tout au plus.
La montée sur la route ne pose pas de difficulté, mais le vent assez fort empêche l’utilisation du parapluies. Comme il souffle du nord, et nous marchons vers l’est, tout notre côté gauche est imbibé. Soyons positifs, au moins la moitié droite est sèche.
Arrivant devant le château nous voyons un car (bus) allemand garé devant The Wee Cottage, nous nous disons qu’il ne vaut pas la peine d’y aller maintenant car il n’y aura pas de la place. Nous enchaînons donc directement avec la visite du château.
La majeure partie, visible aujourd’hui, est du 16ème et 17ème siècles, mais les murs porteurs et les bases remontent au 14ème.
Nous déambulons parmi ces ruines, qui par endroits s’arrêtent à pic sur la falaise, laissant entrevoir en bas la mer en rage. Le château, selon les lectures, affiches et toute l’information que nous avons pu recueillir avant de venir, semble avoir eu son apogée au 17ème, même si en 1635 lors d’un dîner, une partie de la cuisine s’écroula dans la mer.
Lorsque nous terminons notre visite et sortons, le car des allemands est toujours là, mais par chance les touristes, à notre entrée, sont en train de quitter l’auberge. Nous sommes surpris de constater qu’ils ont laissé beaucoup de sandwiches non touchés sur la table et nous disons : Quel gaspillage ! Les autres, je n’en sais rien, mais moi je calcule déjà le bénéfice, tout naturel, de la revente. En effet, en théorie ils ne devraient pas être vendus, mais puisqu’ils n’ont pas été touchés, on ne verra que du feu.
La dame de l’auberge s’excuse du désordre et nous dit que tout rentrera dans l’ordre assez vite. Elle prend notre commande. Voyant nos regards vers les sandwiches non touchés, elle en rassemble quelques uns, environ une douzaine, sur un plateau et nous les offre. Ce que nous apprécions et la remercions pour son geste. En fait nous sommes fort affamés. Le petit déjeuner de ce matin est très loin et le petit gâteau à Portrush, complètement oublié.
Nous commandons, donc, nos soupes. Côté sandwiches on est servis.
Comme Evelyn nous avait recommandé l’endroit et qu’elle disait connaître la dame, nous lui demandons si el connaît Evelyn. Elle nous répond que par le nom elle ne se rappelle pas. Armel lui montre alors une des dernières photos prises avec sa camera et là, tout de suite elle s’exclame : Oui, je la connais, elle habite à Bruxelles.
Nous lui expliquons alors que nous sommes ses élèves du cours d’anglais. Un lien de sympathie s’est ainsi crée. Elle a du mal à croire que nous soyons venons à pied de Portstewart. Mais ce qui l’étonne encore plus c’est que nous allons rentrer à pied aussi.
Nous commandons du café avec du cake et choisissons quelques souvenirs.
Pendant que nous prenons le café, j’ai quelques échanges de sms avec Evelyn qui nous propose de passer nous prendre pour le retour. Après concertation nous décidons de rentrer à pied quand-même. Ainsi non seulement nous terminons la journée de manière sportive, mais Evelyn, n’a pas à courir et faire le taxi.
Au moment de payer, je demande à Avril, la dame s’appelle ainsi, de compter les consommations ensemble et que les souvenir seraient payés par chacun individuellement.
Juste au moment de partir, il recommence à pleuvoir. Cela n’a pas duré longtemps, heureusement.
Pour le retour, nous avons choisi de rentrer par l’intérieur ; une route parallèle à celle de la côte. En fait nous y sommes déjà passés avec Evelyn pas plus tard qu’hier.
Armel c’est quelqu’un !!. Il me fait penser à Evelyne, mon épouse. Il ferait parler un poteau que cela ne m’étonnerait pas. Nous marchons un peu au devant des filles. Sur le bord de la route, dans un champ, un monsieur essaie de faire sauter une barrière à un chien. Nous sommes bientôt à sa hauteur. Ma réaction toute naturelle est de dire bonjour, le saluer, et continuer mon chemin.
Je l’aurais parié. Armel, non seulement lui dit bonjour, mais il entame causette.
Nous avons marché tous les trois pendant environ un kilomètre en bavardant. Armel est fait pour le contact humain.
De temps en temps je consulte la carte pour ne pas prendre une mauvaise bifurcation qui nous ferait marcher pour rien.
A un moment nous sommes passés prés d’un champ où en plein milieu il y a une pierre levée. On l’avait repérée déjà hier mais nous ne l’avions pas prise en photo.
Le soleil brille. Quelle différence par rapport à ce matin ! De temps en temps nous nous arrêtons pour manger des mûres.
Arrivés à hauteur du cimetière de Portrush nous faisons une petite pause tout en visitant les tombes. Je termine ma première carte de deux Gigas. Heureusement que j’ai prévu le coup et j’ai une en réserve.
Nous nous approchons de Portstewart. Petit à petit nous commençons à sentir la fatigue. C’est vrai qu’on ne marche que sur du macadam depuis l’après midi.
Lorsque nous nous apprêtons à traverser ce qui est la plus grand route que nous avons rencontré jusqu’à présent, une voiture nous klaxonne. C’est Helen. On connaît pas plus que quatre chats et on tombe justement sur Helen. Nous lui racontons d’où nous venons.
Déjà tout près de Portstewart nous tombons sur un passage à niveau avec barrière automatique. Je suis surpris par le panneau indiquant que les véhicules lents, longs et/ou lourds doivent demander l’autorisation pour traverser les voies. De plus afin d’éviter toute confusion il est bien spécifique ce qui est entendu par lent, par long et par lourd. Je me dis qu’il poussent un peu trop le sens de
Comme par hasard, quelques secondes après notre passage, la barrière s’est fermée pour laisser passer un train.
Je comprends maintenant le sens de l’avertissement. En effet, à peine la barrière à été descendue que le train est passé. En Belgique, il n’y a plus beaucoup de passages à niveau comme cela, mais lorsqu’il y en a un. Avant que le train ne passe on peut attendre un bon moment.
Nous sommes arrivés finalement vers six heures du soir à la maison. Nous étions partis ce matin vers neuf heures et demie. Quel bon bol d’air !!
Comme j’avais proposé de faire le souper ce soir, je me suis mis aux fourneaux.
Aujourd’hui c’est ce que j’appelle spaghetti sept minutes. Pendant que je m’affaire on a profité pour prendre l’apéritif.
Comme dans le supermarché il n’y avait pas de fromage Parmesan râpé, mais en flocons. J’ai donc mixé ces derniers pour en avoir du râpé. Quand je veux quelque chose …..
La suite de l’élaboration du plat est très simple :
Pendant que l’eau arrive à ébullition avec un peu d’huile et un ou deux cubes de concentré de viande ; je hache autant de tranches de jambon et une demi gousse d’ail que des personnes. Je casse trois œufs dans un récipient où l’on pourra les battre en mousse.
Lorsque l’eau bout, je mets les spaghetti et je suis attentif à ce qu’ils soient al dente.
Une minute avant la fin de coction je bats les œufs en mousse de sorte à ce que la mousse n’ait pas perdu sa consistance lorsque les pâtes seront égouttées.
J’égoutte les pâtes et les mets dans le récipient qui servira à servir, tout de suite j’ajoute un peu d’huile pour les rendre plus libres et en suite je les noie dans la mousse d’œuf.
Le plat est prêt à être servi. Lorsque l’on prend une portion de pâtes dans sont assiette, on la saupoudre de jambon à l’ail et du parmesan râpe et bon appétit.
J’ai l’impression de ne jamais avoir bu autant de vin que depuis que je suis ici. Une bouteille pour l’apéro, une pour le consistant, une pour le dessert. Heureusement que nous ne conduisons pas.
Nous avons rendez-vous au pub « The Anchor » vers huit heures et demie.
Nous nous mettons en route suffisamment tôt que pour arriver pile à l’heure.
Il y a pas mal de monde, mais on parvient à trouver une place. Faut dire que Stéphanie à l’œil. Elle a vite repéré qui allait partir pour que nous puissions nous attabler tous ensemble.
Cela ne vaut pas la peine de décrire le pub. Tout le monde sait plus ou moins comment est un pub irlandais. Néanmoins je voudrais faire remarque l’ambiance bon enfant qui y règne. Un fond de musique, des tables, des tabourets, le comptoir ; de gens par tout, jeunes et moins jeunes tous réunis en petits groups discutant, riant, s’amusant tout en sirotant qui une bière qui une limonade qui un cocktail.
Pour ma part, comme je n’aime pas trop la bière, je me suis mis au whiskey coca. En plus de nous quatre il y a Evelyn, Stéphanie et Helen.
Le groupe folk fait son entrée un peu plus tard.
Si avant il y avait une bonne ambiance, maintenant elle n'est que meilleure.
En effet, les chansons semblent agir sur le publique qui se sent identifié. Qui chante et accompagne le groupe. On sent que par moments ils sont fiers de leurs racines , de leur culture, de leurs traditions.
Je peux comprendre parfaitement cela car dès que j’entends une sardane je sens comme un élixir de lumière qui circule dans mes veines.
Le groupe joue par alternance.
Je ne sais plus combien, ni à quelle tournée nous sommes déjà. A un moment donné, même Armel et Rosanne ont dansé. Parfois quelqu’un va demander une chanson spécifique et si le group la connaît il la joue pour le plus grand plaisir.
Ils sont quatre : une guitare, une flûte, un violon et les percussions. J’ai pris de photos, mais surtout j’ai filmé pour avoir surtout la sono.
Nous avons quitté l’établissement vers minuit alors que l’ambiance n’avait pas décliné d’un pouce.
Je n’ai pas pour habitude de sortir, ou d’aller boire des verres. Mais il n’y a pas de comparaison entre un bar et un pub. Même s’il peut y avoir de gens souls dans les deux. Et encore il y a bar et bar. Finalement le genre le fait les clients qui le fréquentent. Je connais des bars en Espagne et en Belgique où je ne mettrai jamais les pieds. Dans ce cas là au risque de passer pour un snob, je préfère un salon de té. Par contre cela ne me dérangerait pas d’aller de temps à autre boire un verre dans un pub. Faudra que j’y pense à la rentrée. Je suis sûr qu’Evelyne appréciera même si elle n’est pas trop portée sur tout ce qui dépasse 3% d’alcool.
Sur le chemin de retour, nous pouvons sentir dans l’air l’odeur de la tourbe brûlée. Dans certaines maisons on se chauffe, ou du moins, on met de temps en temps une bûche de « peat »
Rituel du coucher et dodo.
Dunluce - The Anchor
La journée bien que dégagée s’annonce intermittente mais plutôt chargée de nuages.
Après le petit déjeuner nous avons pris notre courage à deux mains et entamons la marche vers le château.
Nous quittons Portstewart en passant devant chez Helen et rejoignons assez vite le sentier de la côte. C’est un sentier typique suivant les caprices de la géométrie côtière, cela monte, descend, vire à gauche, à droite sans arrêter. Les filles parlent en marchant et avancent plus lentement. Armel et moi devons nous arrêter constamment pour les attendre.
Personnellement je ne suis pas trop sûr que nous arriverons à Dunluce à ce rythme, mais si nous dépassons Portrush je serai déjà satisfait.
La mer est déchaînée des grosses vagues viennent s’écraser contre les rochers en contre bas soulevant des nuages d’écume. Le vent est aussi assez fort. Il ne fait pas froid.
Le ciel est de plomb au dessus de Portrush d’un moment à un autre cela va tomber dru. Par moments il pleuvine déjà mais c’est négligeable.
A un demi kilomètre de Portrush, comme annoncé la pluie s’est intensifiée.
Nous longeons la plage ouest et décidons de couper vers la maison communale pour prendre un café et voir si la pluie diminue un peu.
J’ai les jambes un peu mouillées mais comme je suis en short ce n’est pas grave, elles vont sécher vite. Le café nous revigore et nous repartons en pleine forme d’autant plus qu’il a arrêté de pleuvoir.
Nous nous avançons jusqu’à la partie est de Portrush où commence une grande étendue sablonneuse qu’ils appellent le Strand (comme plage en néerlandais). Par moments on se croirait à la mer du Nord près des dunes à La Panne.
Nous marchons sur le sable. Les Skerries sont devant nous tantôt sous la lumière tantôt dans le brouillard.
Nous serons bientôt servis. A hauteur du château de Dunluce il y a un amoncellement de nuages chargés de pluie qui ne présagent rien de bon. Leur avancement vers nous est palpable.
Nous continuons notre marche comme si de rien n’était. On voit à peine les White Rocks.
Sur la plage, un tronc, qui en marée haute est probablement sous l’eau, est couvert des mollusques bivalves qui semblent être figés mais que quand on les approche ils se contractent. Parfois en ouvrant les valves ils prolongent des tentacules effrayants. Heureusement que les dimensions des bestioles restent grandeur moule car autrement cela donnerait des frisons.
Il ne fait pas froid mais l’eau doit être assez froide. Néanmoins il y a bon nombre de jeunes en train d’essayer de faire du surf. Je dis essayer car je les observe depuis un bon moment et ils ne font que marcher avec de l’eau jusqu’à mi-ceinture. Je n’ai pas encore vu aucun debout sur sa planche.
Comme je le craignais, à peine arrivés à hauteur du veilleur des baigneurs, la pluie a commencé. Comme c’est la fin de la plage, nous montons vers la route. Nous ne sommes plus trop loin, un kilomètre et demi ou deux tout au plus.
La montée sur la route ne pose pas de difficulté, mais le vent assez fort empêche l’utilisation du parapluies. Comme il souffle du nord, et nous marchons vers l’est, tout notre côté gauche est imbibé. Soyons positifs, au moins la moitié droite est sèche.
Arrivant devant le château nous voyons un car (bus) allemand garé devant The Wee Cottage, nous nous disons qu’il ne vaut pas la peine d’y aller maintenant car il n’y aura pas de la place. Nous enchaînons donc directement avec la visite du château.
La majeure partie, visible aujourd’hui, est du 16ème et 17ème siècles, mais les murs porteurs et les bases remontent au 14ème.
Nous déambulons parmi ces ruines, qui par endroits s’arrêtent à pic sur la falaise, laissant entrevoir en bas la mer en rage. Le château, selon les lectures, affiches et toute l’information que nous avons pu recueillir avant de venir, semble avoir eu son apogée au 17ème, même si en 1635 lors d’un dîner, une partie de la cuisine s’écroula dans la mer.
Lorsque nous terminons notre visite et sortons, le car des allemands est toujours là, mais par chance les touristes, à notre entrée, sont en train de quitter l’auberge. Nous sommes surpris de constater qu’ils ont laissé beaucoup de sandwiches non touchés sur la table et nous disons : Quel gaspillage ! Les autres, je n’en sais rien, mais moi je calcule déjà le bénéfice, tout naturel, de la revente. En effet, en théorie ils ne devraient pas être vendus, mais puisqu’ils n’ont pas été touchés, on ne verra que du feu.
La dame de l’auberge s’excuse du désordre et nous dit que tout rentrera dans l’ordre assez vite. Elle prend notre commande. Voyant nos regards vers les sandwiches non touchés, elle en rassemble quelques uns, environ une douzaine, sur un plateau et nous les offre. Ce que nous apprécions et la remercions pour son geste. En fait nous sommes fort affamés. Le petit déjeuner de ce matin est très loin et le petit gâteau à Portrush, complètement oublié.
Nous commandons, donc, nos soupes. Côté sandwiches on est servis.
Comme Evelyn nous avait recommandé l’endroit et qu’elle disait connaître la dame, nous lui demandons si el connaît Evelyn. Elle nous répond que par le nom elle ne se rappelle pas. Armel lui montre alors une des dernières photos prises avec sa camera et là, tout de suite elle s’exclame : Oui, je la connais, elle habite à Bruxelles.
Nous lui expliquons alors que nous sommes ses élèves du cours d’anglais. Un lien de sympathie s’est ainsi crée. Elle a du mal à croire que nous soyons venons à pied de Portstewart. Mais ce qui l’étonne encore plus c’est que nous allons rentrer à pied aussi.
Nous commandons du café avec du cake et choisissons quelques souvenirs.
Pendant que nous prenons le café, j’ai quelques échanges de sms avec Evelyn qui nous propose de passer nous prendre pour le retour. Après concertation nous décidons de rentrer à pied quand-même. Ainsi non seulement nous terminons la journée de manière sportive, mais Evelyn, n’a pas à courir et faire le taxi.
Au moment de payer, je demande à Avril, la dame s’appelle ainsi, de compter les consommations ensemble et que les souvenir seraient payés par chacun individuellement.
Juste au moment de partir, il recommence à pleuvoir. Cela n’a pas duré longtemps, heureusement.
Pour le retour, nous avons choisi de rentrer par l’intérieur ; une route parallèle à celle de la côte. En fait nous y sommes déjà passés avec Evelyn pas plus tard qu’hier.
Armel c’est quelqu’un !!. Il me fait penser à Evelyne, mon épouse. Il ferait parler un poteau que cela ne m’étonnerait pas. Nous marchons un peu au devant des filles. Sur le bord de la route, dans un champ, un monsieur essaie de faire sauter une barrière à un chien. Nous sommes bientôt à sa hauteur. Ma réaction toute naturelle est de dire bonjour, le saluer, et continuer mon chemin.
Je l’aurais parié. Armel, non seulement lui dit bonjour, mais il entame causette.
Nous avons marché tous les trois pendant environ un kilomètre en bavardant. Armel est fait pour le contact humain.
De temps en temps je consulte la carte pour ne pas prendre une mauvaise bifurcation qui nous ferait marcher pour rien.
A un moment nous sommes passés prés d’un champ où en plein milieu il y a une pierre levée. On l’avait repérée déjà hier mais nous ne l’avions pas prise en photo.
Le soleil brille. Quelle différence par rapport à ce matin ! De temps en temps nous nous arrêtons pour manger des mûres.
Arrivés à hauteur du cimetière de Portrush nous faisons une petite pause tout en visitant les tombes. Je termine ma première carte de deux Gigas. Heureusement que j’ai prévu le coup et j’ai une en réserve.
Nous nous approchons de Portstewart. Petit à petit nous commençons à sentir la fatigue. C’est vrai qu’on ne marche que sur du macadam depuis l’après midi.
Lorsque nous nous apprêtons à traverser ce qui est la plus grand route que nous avons rencontré jusqu’à présent, une voiture nous klaxonne. C’est Helen. On connaît pas plus que quatre chats et on tombe justement sur Helen. Nous lui racontons d’où nous venons.
Déjà tout près de Portstewart nous tombons sur un passage à niveau avec barrière automatique. Je suis surpris par le panneau indiquant que les véhicules lents, longs et/ou lourds doivent demander l’autorisation pour traverser les voies. De plus afin d’éviter toute confusion il est bien spécifique ce qui est entendu par lent, par long et par lourd. Je me dis qu’il poussent un peu trop le sens de
Comme par hasard, quelques secondes après notre passage, la barrière s’est fermée pour laisser passer un train.
Je comprends maintenant le sens de l’avertissement. En effet, à peine la barrière à été descendue que le train est passé. En Belgique, il n’y a plus beaucoup de passages à niveau comme cela, mais lorsqu’il y en a un. Avant que le train ne passe on peut attendre un bon moment.
Nous sommes arrivés finalement vers six heures du soir à la maison. Nous étions partis ce matin vers neuf heures et demie. Quel bon bol d’air !!
Comme j’avais proposé de faire le souper ce soir, je me suis mis aux fourneaux.
Aujourd’hui c’est ce que j’appelle spaghetti sept minutes. Pendant que je m’affaire on a profité pour prendre l’apéritif.
Comme dans le supermarché il n’y avait pas de fromage Parmesan râpé, mais en flocons. J’ai donc mixé ces derniers pour en avoir du râpé. Quand je veux quelque chose …..
La suite de l’élaboration du plat est très simple :
Pendant que l’eau arrive à ébullition avec un peu d’huile et un ou deux cubes de concentré de viande ; je hache autant de tranches de jambon et une demi gousse d’ail que des personnes. Je casse trois œufs dans un récipient où l’on pourra les battre en mousse.
Lorsque l’eau bout, je mets les spaghetti et je suis attentif à ce qu’ils soient al dente.
Une minute avant la fin de coction je bats les œufs en mousse de sorte à ce que la mousse n’ait pas perdu sa consistance lorsque les pâtes seront égouttées.
J’égoutte les pâtes et les mets dans le récipient qui servira à servir, tout de suite j’ajoute un peu d’huile pour les rendre plus libres et en suite je les noie dans la mousse d’œuf.
Le plat est prêt à être servi. Lorsque l’on prend une portion de pâtes dans sont assiette, on la saupoudre de jambon à l’ail et du parmesan râpe et bon appétit.
J’ai l’impression de ne jamais avoir bu autant de vin que depuis que je suis ici. Une bouteille pour l’apéro, une pour le consistant, une pour le dessert. Heureusement que nous ne conduisons pas.
Nous avons rendez-vous au pub « The Anchor » vers huit heures et demie.
Nous nous mettons en route suffisamment tôt que pour arriver pile à l’heure.
Il y a pas mal de monde, mais on parvient à trouver une place. Faut dire que Stéphanie à l’œil. Elle a vite repéré qui allait partir pour que nous puissions nous attabler tous ensemble.
Cela ne vaut pas la peine de décrire le pub. Tout le monde sait plus ou moins comment est un pub irlandais. Néanmoins je voudrais faire remarque l’ambiance bon enfant qui y règne. Un fond de musique, des tables, des tabourets, le comptoir ; de gens par tout, jeunes et moins jeunes tous réunis en petits groups discutant, riant, s’amusant tout en sirotant qui une bière qui une limonade qui un cocktail.
Pour ma part, comme je n’aime pas trop la bière, je me suis mis au whiskey coca. En plus de nous quatre il y a Evelyn, Stéphanie et Helen.
Le groupe folk fait son entrée un peu plus tard.
Si avant il y avait une bonne ambiance, maintenant elle n'est que meilleure.
En effet, les chansons semblent agir sur le publique qui se sent identifié. Qui chante et accompagne le groupe. On sent que par moments ils sont fiers de leurs racines , de leur culture, de leurs traditions.
Je peux comprendre parfaitement cela car dès que j’entends une sardane je sens comme un élixir de lumière qui circule dans mes veines.
Le groupe joue par alternance.
Je ne sais plus combien, ni à quelle tournée nous sommes déjà. A un moment donné, même Armel et Rosanne ont dansé. Parfois quelqu’un va demander une chanson spécifique et si le group la connaît il la joue pour le plus grand plaisir.
Ils sont quatre : une guitare, une flûte, un violon et les percussions. J’ai pris de photos, mais surtout j’ai filmé pour avoir surtout la sono.
Nous avons quitté l’établissement vers minuit alors que l’ambiance n’avait pas décliné d’un pouce.
Je n’ai pas pour habitude de sortir, ou d’aller boire des verres. Mais il n’y a pas de comparaison entre un bar et un pub. Même s’il peut y avoir de gens souls dans les deux. Et encore il y a bar et bar. Finalement le genre le fait les clients qui le fréquentent. Je connais des bars en Espagne et en Belgique où je ne mettrai jamais les pieds. Dans ce cas là au risque de passer pour un snob, je préfère un salon de té. Par contre cela ne me dérangerait pas d’aller de temps à autre boire un verre dans un pub. Faudra que j’y pense à la rentrée. Je suis sûr qu’Evelyne appréciera même si elle n’est pas trop portée sur tout ce qui dépasse 3% d’alcool.
Sur le chemin de retour, nous pouvons sentir dans l’air l’odeur de la tourbe brûlée. Dans certaines maisons on se chauffe, ou du moins, on met de temps en temps une bûche de « peat »
Rituel du coucher et dodo.
Sunday, September 2, 2007
Day-FIVE : Bushmills
Mercredi 15 Août
Bushmills
Je me réveille à cinq heures. Bien que le jour n’ait pas encore percé, le ciel semble assez dégagé. Je me demande si je ne tenterai pas une escapade en bicyclette jusqu’à la Giant’s Causeway. Ce n’est qu’à une vingtaine de kilomètres. Je calcule que cela peut me prendre environ une heure et demie pour y aller et de même pour revenir. Si je reste sur place une heure, je devrais être de retour vers neuf heures et demie ce qui coïnciderai avec le retour des autres du Herring Pond et nous pourrions démarrer la journée ensemble.
Je m’inquiète seulement d’Elizabeth qui avait proposé de m’y conduire tôt un de ces jours s’il faisait beau. Je ne voudrais pas qu’elle puisse croire que je n’ai pas confiance; d’autre part ce serait dommage de rater cette occasion.
Comme de toutes manières il n’y a rien de prévu officiellement pour aujourd’hui, il n’y a pas d’heure définitive de démarrage. Hier, Evelyn proposait d’aller à Belfast. Nous n’étions pas trop chauds car cela impliquait à nouveau de grandes distances en voiture. Nous verrons ce matin.
Toutes ces pensées ont eu lieu en question de secondes. Je décide de tenter mon escapade.
Je me prépare vite une collation : deux tartines, un peu de fromage, un morceau de fuet et ma gourde remplie d’un mélange d’eau et de jus d’orange.
Je quitte la maison à cinq heures et demie. Je regrette de ne pas y avoir pensé hier soir, car j’aurais pu partir plus tôt.
Sans faire froid, il fait assez frisquet, raison pour laquelle je mets le coupe-vents. Il n’y a pas grand monde sur la route. J’opte pour ne pas m’écarter de la route et de la piste cyclable qui la longe. Lorsque la piste cyclable semble faire un détour, je reste sur la route. Ainsi à Portrush je n’ai pas suivi la piste qui longeait la côte, mais j’ai coupé tout droit récupérant la piste plus loin.
Le parcours ne présente pas de difficultés majeures, quelques petites montées, quelques descentes et des longs faux plats.
Vers six heures et quart, un peu avant Dunluce. J’envoie un message sms à Evelyn : « Hi, left home @5h30 heading GCway. Will be back probably around 10. Antonio » avec copie à Armel pour qu’ils ne s’étonnent pas de ne pas me voir, car personne n’est au courant de mon escapade.
Je reçoit à peine deux minutes plus tard la réponse d’Evelyn : « Enjoy yourself ! see you later x ».
Après avoir bu un peu je reprends la route rassuré de savoir qu’ils savent.
Le soleil commence à apparaître à l’horizon et je regrette de ne pas être parti plus tôt. En passant devant les ruines du Dunluce, je ne peux pas résister et je m’arrête pour prendre quelques photos. Je suis récompensé car pendant quelques secondes un faisceau de lumière du soleil levant illumine la partie est du château. Je ne traîne pas et reprends la route car le but est encore à quelques kilomètres.
Un peu avant Bushmills la piste s’écarte de la route pour suivre un chemin côtier vers Portballintrae. J’ai peur que cela ne rallonge pas mon parcours et je reste sur la route. J’arrive finalement à l’enceinte de la réserve naturelle à sept heures pile. Je laisse le vélo sur le parking voitures, enchaîné au poteau indicateur du parcmètre.
Il n’y a âme qui vive. Je suis aux anges. Toute cette nature toute pour moi tout seul.
Je descends la route sentier qui mène aux formations basaltiques. Je suis excité, nerveux, inquiet mais, heureux. Inquiet car l’expérience de randonneur m’inculque le respect de la nature. Il n’est jamais prudent de se lancer seul dans un environnement peu connu. La raison, néanmoins, met fin à mes craintes car je me dis qu’au plus tard dans deux heures il y aura déjà quelqu’un sur place. Deux heures peut être très long pour une personne blessée, mais n’étant pas pessimiste ou négatif j’écarte vite ces pensées.
Je sais me montrer très prudent et ne pas prendre des risques inutiles et puis si quelque accident devait arriver c’est qu’il devait arriver.
L’emplacement du site entouré des falaises fait que le soleil ne l’illumine pas encore et de toutes manières des gros nuages commencent à se former et je crois que d’ici peux ils vont couvrir le peu de ciel bleu qu’on distingue à présent.
Je commence mon parcours photographique par la première formation. J’essaie de la prendre de haut, puis à hauteur des yeux et puis à hauteur du sol pour avoir différentes vues d’un même sujet. J’avance en m’approchant de la mer.
Lorsque je suis assez près d’où les vagues échouent, tout en prenant des photos, j’observe le comportement de la mer pendant quelques minutes pour prendre son pouls. Je n’ignore pas la théorie de la septième vague. C’est pourquoi je m’attarde et en laisse passer une vingtaine pour ne pas être pris au dépourvu.
Je suis sur la zone dite noire. Je fais très attention à ne pas glisser. Je ne crains rien pour moi mais cela serait idiot de casser ma camera en tombant maintenant. Lorsque je suis en train de faire des photos des basaltes en tournant le dos à la mer, malgré ma prudence une vague plus forte que les autres est venue m’éclabousser. Ce n’était pas dangereux, car je n’ai reçu que des éclaboussures sans force mais c’était impressionnant.
Je me suis éloigné du front de mer en m’avançant vers l’intérieur. Cela fait déjà plus d’une demi heure que je mitraille, si je veux parcourir le haut de la falaise et aller jusqu’au « Hamilton’s seat », j’ai intérêt à me mettre en route.
Je monte jusqu’en haut de la falaise par le sentier utilisé lundi passé, mais au lieu de prendre la route du retour vers l’ouest, je m’avance vers l’est.
Le sentier bien qu’encore humide des dernières pluies n’est pas trop glissant. Il longe les falaises à une distance très rassurante. J’imagine qu’étant donné le nombre de visiteurs, s’il y devait y avoir danger, il y aurait des barrières.
Les nuages s’intensifient. D’une part c’est dommage, d’autre part cela me rassure par rapport à Elisabeth. J’ai ainsi la tranquillité d’esprit de me dire qu’il n’aura pas fait aussi beau et que je ne l’ai pas trahit.
Je ne dirai que chaque pas m’offre une nouvelle vue mais presque.
Je longe ainsi les sommets des ports Reostan, Na Spaniagh et Na Callin.
Arrivé à ce dernier je dois prendre une décision, si je continue, je ne serai jamais de retour pour dix heures. D’ailleurs, à l’heure actuelle, je ne pourrai pas être de retour pour dix heures. Pour cela je devrais commencer à pédaler à huit heures et demie. Etant donné qu’il est huit heures vingt, et que j’ai encore à peu près une demi heure de marche pour retourner au parking, je crois que je n’arriverai que vers dix heures et demie.
La mort dans l’âme, je décide donc de rebrousser le chemin. Tout ce que je n’ai pas pu voir n’est qu’une bonne occasion de revenir, si pas dans ce voyage, dans un prochain.
Pour gagner du temps, je prends ma collation, mon petit déjeuner, tout en marchant.
Le retour est plus rapide que l’aller, comme j’ai déjà pris toutes les photos, je ne dois pas m’arrêter, mis à part un dernier arrêt au port Na Spaniagh, où j’ai une pensée pour les 1.500 marins qui périrent ici le 26 octobre 1588, quand le Girona après avoir heurté des rochers sombra dans les eaux glacées. En essayant de m’imaginer l’environnement à cette époque là, j’ai des frissons dans le dos.
Lorsque j’arrive au parking, il y a déjà quelques voitures. J’ai été bien inspiré de venir avant les autres. Le début du retour est reposant car en descente mais je ne peux pas profiter au maximum car les freins ne sont pas de grande utilité. Lorsque je freine le vélo, bien que ralenti un peu il continue encore pendant quelques mètres.
Pour le retour j’ai pris la piste cyclable qui longe la côte. En fait elle suit la voie ferrée du petit train de Bushmills / Portballintrae. A partir de la je refais le chemin à l’envers.
Le soleil commence à percer à nouveau. Je repasse devant le Dunluce, sans m’arrêter. J’imagine les autres au Herring Pond et je me dis que j’arriverai de manière synchronisée.
La fatigue se fait sentir, mais c’est surtout le sac à dos qui n’est pas un sac ergonomique prévu pour ce genre d’activité. Pourtant il n’y a pas grand-chose dedans, mis à part tout mon attirail photographique.
A dix heures je suis à Portrush. J’envoie un sms pour signaler où je suis. Les quelques petites montées se font sentir mais je sais que je ne serai pas trop en retard.
J’arrive finalement un peu avant dix heures et demi. Je prends une douche et en moins d’un quart d’heure je suis prêt pour repartir avec les autres.
Finalement Belfast a été écarté. Nous irons visiter la distillerie de whiskey à Bushmills.
Nous quittons Portstewart en direction de Bushmills. Le temps est magnifique. On dirait que la malchance météorologique s’acharne contre nous. Maintenant que nous allons être à l’intérieur, il va faire beau.
En passant par devant la château de Dunluce, Evelyn nous fait remarquer le petit établissement, The Wee Cottage, qui se trouve en face en nous indiquant qu’il est très accueillant et que la dame qui le tient est très sympathique. Si nous ne venions pas de prendre un café, petit déjeuner. On se serait attablé, mais il est encore trop tôt.
Nous arrivons à Bushmills. Evelyn, sur le chemin, nous montre quelques établissements remarquables que nous pourrons visiter après. Nous arrivons à la distillerie. Comme Evelyn viendra dans quelques semaines avec une autre personne elle nous dépose à l’entrée et nous dit de lui envoyer un sms lorsque nous aurons fini la visite.
Les visites à la distillerie sont bien rodées et le timing est assez fixe. C’est pourquoi, lorsque nous avons acheté nos entrées, la personne à la réception nous a indiqué qu’il y avait une heure d’attente.
Nous avons mis à profit cette heure d’attente pour réfléchir à ce que nous allions cuisiner le vendredi et à ce que nous devrions acheter. Nous avons parlé aussi de comment nous nous organisions pour les courses par exemple. Il y en a qui utilisent des post-it, d’autres des listes standard et moi le Palm. Je leur ait montré un peu comment j’utilise l’application HandyShopper avec mes listes par magasin, type d’aliment etc.
L’heure est venue de commencer la visite. Nous avons été conduits dans une salle de conférences où un film sur l’histoire de Bushmills a été passe. Par après de groupes d’une vingtaine de personnes ont été formés et nous avons commencé la visite proprement dite des locaux et différentes parties de la distillerie : Où le malt était brassé, où dans des alambiques il y avait les distillations, le stock des tonneaux et la phase d’embouteillage.
Finalement nous sommes passés à la zone de dégustation. Où, nous avons reçu un petit verre chacun.
Par après, nous sommes allés dans la boutique où il était possible d’en acheter. Ils vendent non seulement du whiskey, mais aussi d’autres souvenirs, tous en relation avec la distillerie.
J’ai acheté une bouteille de 12 ans et des petites bouteilles de dégustation. J’ai pris aussi des porte-clés. Lors de l’achat, il fallait penser au poids et à la fragilité de la marchandise car elle allait se trouver dans nos bagages dans les soutes de l’avion.
Evelyn nous a rejoints et nous allons manger des fish & chips. Je n’ai jamais mangé cela mais pourquoi ne pas l’essayer. Nous arrivons à l’établissement géré à la manière d’un Macdo, mais où la base du fast food est du poisson. Il se voit de loin que nous n’avons pas l’habitude de ce genre de nourriture. Nous devons nous faire expliquer les différents types et choisissons finalement tous la même chose.
La préparation dure environ un vingtaine de minutes. Entre temps d’autres clients entrent et passent leurs commandes.
Au contraire des Macdos, il n’est pas possible de manger sa commande sur place. Rien n’est prévu pour cela. Nous décidons d’aller manger sur un des bancs de la rue. De loin, comme par hasard il se met à pleuvoir juste à ce moment. Cela n’a pas dure longtemps. Nous nous sommes installés sur le banc se trouvant à côte de la porte de l’église, et nous nous sommes régalés. Bien que ce ne soit pas une nourriture spécialement saine, car de la friture ; elle est délicieuse. Le poisson est fort bon et les frites aussi. La quantité n’est pas mal non plus.
Le soleil flirte avec les nuages. Après avoir termine notre repas. Evelyn nous propose d’aller boire un café dans un établissement dont elle nous a déjà parlé précédemment : le Bushmills Inn.
En effet, il s’agit d’un hôtel, pension, avec toutes les commodités modernes, mais qui a gardé le cadre d’antan. Il y plein de petits salons discrets, des coins agréables. Très accueillant mais pas donné. Le prix des chambres est comparable à un hôtel d’au moins quatre étoiles.
A la sortie, nous sommes allés dans une boutique où tout et fait main. J’ai acheté des cadeaux pour Alba et Evelyne (avec e, mon épouse)
Nous avons quitté Bushmills pour nous rendre, je ne sais plus où, mais où il y avait un centre commercial avec un supermarché avec un choix plus vaste que celui de Portstewart.
Cela nous a pris plus d’une heure de parcourir les rayons et faire le choix de ce que nous voulions. Parfois nous avons été obligés de prendre d’autres produits ou marques que celles que nous connaissons, mais en gros, nous avons tout trouvé. Le repas de vendredi est assuré. Par la même occasion celui de ce soir aussi.
Nous sommes arrivés chez nous assez tôt pour pouvoir profiter de la maison et vaquer un peu à ce que chacun a envie.
Armel me signale que le pneu avant de « mon » vélo est à plat. J’ai eu de la chance. J’ai dû le crever sur le retour mais du fait d’être en mouvement il ne s’est dégonflé que très doucement. Pour être surs qu’il est bien crevé nous le regonflons à nouveau. Nous regarderons plus tard qu’en est-il.
Je voudrais lire. J’ai emmené avec moi « The Sophie’s World » mais je n’ai pas envie. Je préfère écouter de la musique et ranger mes affaires. Je n’écoute plus que Katie Melua. J’ai découvert là une nouvelle chanteuse à ajouter à mes autres préférées : Norah Jones, Brenda Lee, Alma Cogan, Crystal Gayle, Diana Krall, Kay Starr, Julie London, Sarah Vaughan, etc. Il faut dire que j’aime les voix féminines, mais il faut aussi que la mélodie et les lettres me plaisent.
Du disque de Katie Melua j’ai déjà quelques morceaux préférés : Call of the search, My aphrodisiac is you, Learnin the blues et Belfast (Penguins and Cats), Les autres me plaisent aussi mais ceux-ci ont retenu déjà mon attention.
J’ai transféré les photos vers ma clé USB. Armel et Rosanne ont consulté leurs boites à courrier électronique.
Nous voilà, une journée de plus. Je ne sais plus si on a parlé pendant le repas ou si dans le salon, le fait est que demain nous prévoyons d’aller, à pied, visiter le château de Dunluce.
Cela me plait, car de plus on pourra marcher sur les sentiers se trouvant entre la route et la mer.
Le château se trouve à une dizaine de kilomètres, le cas échéant nous pouvons toujours rentrer en bus.
En outre notre départ ne requiert pas un lever au petit matin.
J’ai re-synchronisé les photos des cameras avec l’ordinateur d’Elizabeth et ma clé USB. J’ai de la chance avec la Nikon car je n’avais pas pris le câble de synchronisation mais comme Elizabeth a un lecteur de cartes, je peux quand même les récupérer.
Je suis à peu près à environ sept cents photos. Pour commencer à faire un pue de nettoyage j’utilise le logiciel Picasa que j’ai trouve installé sur l’ordinateur. Ce n’est pas mon programme préféré mais il fonctionne correctement.
Bushmills
Je me réveille à cinq heures. Bien que le jour n’ait pas encore percé, le ciel semble assez dégagé. Je me demande si je ne tenterai pas une escapade en bicyclette jusqu’à la Giant’s Causeway. Ce n’est qu’à une vingtaine de kilomètres. Je calcule que cela peut me prendre environ une heure et demie pour y aller et de même pour revenir. Si je reste sur place une heure, je devrais être de retour vers neuf heures et demie ce qui coïnciderai avec le retour des autres du Herring Pond et nous pourrions démarrer la journée ensemble.
Je m’inquiète seulement d’Elizabeth qui avait proposé de m’y conduire tôt un de ces jours s’il faisait beau. Je ne voudrais pas qu’elle puisse croire que je n’ai pas confiance; d’autre part ce serait dommage de rater cette occasion.
Comme de toutes manières il n’y a rien de prévu officiellement pour aujourd’hui, il n’y a pas d’heure définitive de démarrage. Hier, Evelyn proposait d’aller à Belfast. Nous n’étions pas trop chauds car cela impliquait à nouveau de grandes distances en voiture. Nous verrons ce matin.
Toutes ces pensées ont eu lieu en question de secondes. Je décide de tenter mon escapade.
Je me prépare vite une collation : deux tartines, un peu de fromage, un morceau de fuet et ma gourde remplie d’un mélange d’eau et de jus d’orange.
Je quitte la maison à cinq heures et demie. Je regrette de ne pas y avoir pensé hier soir, car j’aurais pu partir plus tôt.
Sans faire froid, il fait assez frisquet, raison pour laquelle je mets le coupe-vents. Il n’y a pas grand monde sur la route. J’opte pour ne pas m’écarter de la route et de la piste cyclable qui la longe. Lorsque la piste cyclable semble faire un détour, je reste sur la route. Ainsi à Portrush je n’ai pas suivi la piste qui longeait la côte, mais j’ai coupé tout droit récupérant la piste plus loin.
Le parcours ne présente pas de difficultés majeures, quelques petites montées, quelques descentes et des longs faux plats.
Vers six heures et quart, un peu avant Dunluce. J’envoie un message sms à Evelyn : « Hi, left home @5h30 heading GCway. Will be back probably around 10. Antonio » avec copie à Armel pour qu’ils ne s’étonnent pas de ne pas me voir, car personne n’est au courant de mon escapade.
Je reçoit à peine deux minutes plus tard la réponse d’Evelyn : « Enjoy yourself ! see you later x ».
Après avoir bu un peu je reprends la route rassuré de savoir qu’ils savent.
Le soleil commence à apparaître à l’horizon et je regrette de ne pas être parti plus tôt. En passant devant les ruines du Dunluce, je ne peux pas résister et je m’arrête pour prendre quelques photos. Je suis récompensé car pendant quelques secondes un faisceau de lumière du soleil levant illumine la partie est du château. Je ne traîne pas et reprends la route car le but est encore à quelques kilomètres.
Un peu avant Bushmills la piste s’écarte de la route pour suivre un chemin côtier vers Portballintrae. J’ai peur que cela ne rallonge pas mon parcours et je reste sur la route. J’arrive finalement à l’enceinte de la réserve naturelle à sept heures pile. Je laisse le vélo sur le parking voitures, enchaîné au poteau indicateur du parcmètre.
Il n’y a âme qui vive. Je suis aux anges. Toute cette nature toute pour moi tout seul.
Je descends la route sentier qui mène aux formations basaltiques. Je suis excité, nerveux, inquiet mais, heureux. Inquiet car l’expérience de randonneur m’inculque le respect de la nature. Il n’est jamais prudent de se lancer seul dans un environnement peu connu. La raison, néanmoins, met fin à mes craintes car je me dis qu’au plus tard dans deux heures il y aura déjà quelqu’un sur place. Deux heures peut être très long pour une personne blessée, mais n’étant pas pessimiste ou négatif j’écarte vite ces pensées.
Je sais me montrer très prudent et ne pas prendre des risques inutiles et puis si quelque accident devait arriver c’est qu’il devait arriver.
L’emplacement du site entouré des falaises fait que le soleil ne l’illumine pas encore et de toutes manières des gros nuages commencent à se former et je crois que d’ici peux ils vont couvrir le peu de ciel bleu qu’on distingue à présent.
Je commence mon parcours photographique par la première formation. J’essaie de la prendre de haut, puis à hauteur des yeux et puis à hauteur du sol pour avoir différentes vues d’un même sujet. J’avance en m’approchant de la mer.
Lorsque je suis assez près d’où les vagues échouent, tout en prenant des photos, j’observe le comportement de la mer pendant quelques minutes pour prendre son pouls. Je n’ignore pas la théorie de la septième vague. C’est pourquoi je m’attarde et en laisse passer une vingtaine pour ne pas être pris au dépourvu.
Je suis sur la zone dite noire. Je fais très attention à ne pas glisser. Je ne crains rien pour moi mais cela serait idiot de casser ma camera en tombant maintenant. Lorsque je suis en train de faire des photos des basaltes en tournant le dos à la mer, malgré ma prudence une vague plus forte que les autres est venue m’éclabousser. Ce n’était pas dangereux, car je n’ai reçu que des éclaboussures sans force mais c’était impressionnant.
Je me suis éloigné du front de mer en m’avançant vers l’intérieur. Cela fait déjà plus d’une demi heure que je mitraille, si je veux parcourir le haut de la falaise et aller jusqu’au « Hamilton’s seat », j’ai intérêt à me mettre en route.
Je monte jusqu’en haut de la falaise par le sentier utilisé lundi passé, mais au lieu de prendre la route du retour vers l’ouest, je m’avance vers l’est.
Le sentier bien qu’encore humide des dernières pluies n’est pas trop glissant. Il longe les falaises à une distance très rassurante. J’imagine qu’étant donné le nombre de visiteurs, s’il y devait y avoir danger, il y aurait des barrières.
Les nuages s’intensifient. D’une part c’est dommage, d’autre part cela me rassure par rapport à Elisabeth. J’ai ainsi la tranquillité d’esprit de me dire qu’il n’aura pas fait aussi beau et que je ne l’ai pas trahit.
Je ne dirai que chaque pas m’offre une nouvelle vue mais presque.
Je longe ainsi les sommets des ports Reostan, Na Spaniagh et Na Callin.
Arrivé à ce dernier je dois prendre une décision, si je continue, je ne serai jamais de retour pour dix heures. D’ailleurs, à l’heure actuelle, je ne pourrai pas être de retour pour dix heures. Pour cela je devrais commencer à pédaler à huit heures et demie. Etant donné qu’il est huit heures vingt, et que j’ai encore à peu près une demi heure de marche pour retourner au parking, je crois que je n’arriverai que vers dix heures et demie.
La mort dans l’âme, je décide donc de rebrousser le chemin. Tout ce que je n’ai pas pu voir n’est qu’une bonne occasion de revenir, si pas dans ce voyage, dans un prochain.
Pour gagner du temps, je prends ma collation, mon petit déjeuner, tout en marchant.
Le retour est plus rapide que l’aller, comme j’ai déjà pris toutes les photos, je ne dois pas m’arrêter, mis à part un dernier arrêt au port Na Spaniagh, où j’ai une pensée pour les 1.500 marins qui périrent ici le 26 octobre 1588, quand le Girona après avoir heurté des rochers sombra dans les eaux glacées. En essayant de m’imaginer l’environnement à cette époque là, j’ai des frissons dans le dos.
Lorsque j’arrive au parking, il y a déjà quelques voitures. J’ai été bien inspiré de venir avant les autres. Le début du retour est reposant car en descente mais je ne peux pas profiter au maximum car les freins ne sont pas de grande utilité. Lorsque je freine le vélo, bien que ralenti un peu il continue encore pendant quelques mètres.
Pour le retour j’ai pris la piste cyclable qui longe la côte. En fait elle suit la voie ferrée du petit train de Bushmills / Portballintrae. A partir de la je refais le chemin à l’envers.
Le soleil commence à percer à nouveau. Je repasse devant le Dunluce, sans m’arrêter. J’imagine les autres au Herring Pond et je me dis que j’arriverai de manière synchronisée.
La fatigue se fait sentir, mais c’est surtout le sac à dos qui n’est pas un sac ergonomique prévu pour ce genre d’activité. Pourtant il n’y a pas grand-chose dedans, mis à part tout mon attirail photographique.
A dix heures je suis à Portrush. J’envoie un sms pour signaler où je suis. Les quelques petites montées se font sentir mais je sais que je ne serai pas trop en retard.
J’arrive finalement un peu avant dix heures et demi. Je prends une douche et en moins d’un quart d’heure je suis prêt pour repartir avec les autres.
Finalement Belfast a été écarté. Nous irons visiter la distillerie de whiskey à Bushmills.
Nous quittons Portstewart en direction de Bushmills. Le temps est magnifique. On dirait que la malchance météorologique s’acharne contre nous. Maintenant que nous allons être à l’intérieur, il va faire beau.
En passant par devant la château de Dunluce, Evelyn nous fait remarquer le petit établissement, The Wee Cottage, qui se trouve en face en nous indiquant qu’il est très accueillant et que la dame qui le tient est très sympathique. Si nous ne venions pas de prendre un café, petit déjeuner. On se serait attablé, mais il est encore trop tôt.
Nous arrivons à Bushmills. Evelyn, sur le chemin, nous montre quelques établissements remarquables que nous pourrons visiter après. Nous arrivons à la distillerie. Comme Evelyn viendra dans quelques semaines avec une autre personne elle nous dépose à l’entrée et nous dit de lui envoyer un sms lorsque nous aurons fini la visite.
Les visites à la distillerie sont bien rodées et le timing est assez fixe. C’est pourquoi, lorsque nous avons acheté nos entrées, la personne à la réception nous a indiqué qu’il y avait une heure d’attente.
Nous avons mis à profit cette heure d’attente pour réfléchir à ce que nous allions cuisiner le vendredi et à ce que nous devrions acheter. Nous avons parlé aussi de comment nous nous organisions pour les courses par exemple. Il y en a qui utilisent des post-it, d’autres des listes standard et moi le Palm. Je leur ait montré un peu comment j’utilise l’application HandyShopper avec mes listes par magasin, type d’aliment etc.
L’heure est venue de commencer la visite. Nous avons été conduits dans une salle de conférences où un film sur l’histoire de Bushmills a été passe. Par après de groupes d’une vingtaine de personnes ont été formés et nous avons commencé la visite proprement dite des locaux et différentes parties de la distillerie : Où le malt était brassé, où dans des alambiques il y avait les distillations, le stock des tonneaux et la phase d’embouteillage.
Finalement nous sommes passés à la zone de dégustation. Où, nous avons reçu un petit verre chacun.
Par après, nous sommes allés dans la boutique où il était possible d’en acheter. Ils vendent non seulement du whiskey, mais aussi d’autres souvenirs, tous en relation avec la distillerie.
J’ai acheté une bouteille de 12 ans et des petites bouteilles de dégustation. J’ai pris aussi des porte-clés. Lors de l’achat, il fallait penser au poids et à la fragilité de la marchandise car elle allait se trouver dans nos bagages dans les soutes de l’avion.
Evelyn nous a rejoints et nous allons manger des fish & chips. Je n’ai jamais mangé cela mais pourquoi ne pas l’essayer. Nous arrivons à l’établissement géré à la manière d’un Macdo, mais où la base du fast food est du poisson. Il se voit de loin que nous n’avons pas l’habitude de ce genre de nourriture. Nous devons nous faire expliquer les différents types et choisissons finalement tous la même chose.
La préparation dure environ un vingtaine de minutes. Entre temps d’autres clients entrent et passent leurs commandes.
Au contraire des Macdos, il n’est pas possible de manger sa commande sur place. Rien n’est prévu pour cela. Nous décidons d’aller manger sur un des bancs de la rue. De loin, comme par hasard il se met à pleuvoir juste à ce moment. Cela n’a pas dure longtemps. Nous nous sommes installés sur le banc se trouvant à côte de la porte de l’église, et nous nous sommes régalés. Bien que ce ne soit pas une nourriture spécialement saine, car de la friture ; elle est délicieuse. Le poisson est fort bon et les frites aussi. La quantité n’est pas mal non plus.
Le soleil flirte avec les nuages. Après avoir termine notre repas. Evelyn nous propose d’aller boire un café dans un établissement dont elle nous a déjà parlé précédemment : le Bushmills Inn.
En effet, il s’agit d’un hôtel, pension, avec toutes les commodités modernes, mais qui a gardé le cadre d’antan. Il y plein de petits salons discrets, des coins agréables. Très accueillant mais pas donné. Le prix des chambres est comparable à un hôtel d’au moins quatre étoiles.
A la sortie, nous sommes allés dans une boutique où tout et fait main. J’ai acheté des cadeaux pour Alba et Evelyne (avec e, mon épouse)
Nous avons quitté Bushmills pour nous rendre, je ne sais plus où, mais où il y avait un centre commercial avec un supermarché avec un choix plus vaste que celui de Portstewart.
Cela nous a pris plus d’une heure de parcourir les rayons et faire le choix de ce que nous voulions. Parfois nous avons été obligés de prendre d’autres produits ou marques que celles que nous connaissons, mais en gros, nous avons tout trouvé. Le repas de vendredi est assuré. Par la même occasion celui de ce soir aussi.
Nous sommes arrivés chez nous assez tôt pour pouvoir profiter de la maison et vaquer un peu à ce que chacun a envie.
Armel me signale que le pneu avant de « mon » vélo est à plat. J’ai eu de la chance. J’ai dû le crever sur le retour mais du fait d’être en mouvement il ne s’est dégonflé que très doucement. Pour être surs qu’il est bien crevé nous le regonflons à nouveau. Nous regarderons plus tard qu’en est-il.
Je voudrais lire. J’ai emmené avec moi « The Sophie’s World » mais je n’ai pas envie. Je préfère écouter de la musique et ranger mes affaires. Je n’écoute plus que Katie Melua. J’ai découvert là une nouvelle chanteuse à ajouter à mes autres préférées : Norah Jones, Brenda Lee, Alma Cogan, Crystal Gayle, Diana Krall, Kay Starr, Julie London, Sarah Vaughan, etc. Il faut dire que j’aime les voix féminines, mais il faut aussi que la mélodie et les lettres me plaisent.
Du disque de Katie Melua j’ai déjà quelques morceaux préférés : Call of the search, My aphrodisiac is you, Learnin the blues et Belfast (Penguins and Cats), Les autres me plaisent aussi mais ceux-ci ont retenu déjà mon attention.
J’ai transféré les photos vers ma clé USB. Armel et Rosanne ont consulté leurs boites à courrier électronique.
Nous voilà, une journée de plus. Je ne sais plus si on a parlé pendant le repas ou si dans le salon, le fait est que demain nous prévoyons d’aller, à pied, visiter le château de Dunluce.
Cela me plait, car de plus on pourra marcher sur les sentiers se trouvant entre la route et la mer.
Le château se trouve à une dizaine de kilomètres, le cas échéant nous pouvons toujours rentrer en bus.
En outre notre départ ne requiert pas un lever au petit matin.
J’ai re-synchronisé les photos des cameras avec l’ordinateur d’Elizabeth et ma clé USB. J’ai de la chance avec la Nikon car je n’avais pas pris le câble de synchronisation mais comme Elizabeth a un lecteur de cartes, je peux quand même les récupérer.
Je suis à peu près à environ sept cents photos. Pour commencer à faire un pue de nettoyage j’utilise le logiciel Picasa que j’ai trouve installé sur l’ordinateur. Ce n’est pas mon programme préféré mais il fonctionne correctement.
Friday, August 31, 2007
Day-FOUR : Malin Head
Mardi 14 Août
Magilligan - Greencastle - Malin - Malin Head
N’ayant aucun programme précis pour la journée on verra bien ce que l’on décidera après le Herring Pond.
Evelyne est arrivée vers huit heures et demie pour nous y emmener. Armel et moi allons y aller en vélo.
Les fidèles sont au poste. Evelyn, Rosanne et Armel vont se baigner. La mer n’est pas à son meilleur état. Elle est assez mouvementé et des vagues passent au dessus de la barrière rocheuse. Armel y va en premier, descend l’escalier et y reste pour se faire balayer par les vagues. La mer surmontée éclabousse partout son écume. Il remonte et rejoint les autres tout en commençant à se sécher. C’est le tour de Rosanne. Qui répète les mêmes gestes. Evelyn tien la buée de sauvetage pour Rosanne, celle-ci la tiendra pour Evelyn à son tour. Pat est là aussi, ainsi que les autres dames. On n’a pas vu Bryan qui parait que ces derniers jours est un peu tracassé par des problèmes avec la porte de garage à son appartement.
J’ai pris quelques photos avec ma camera et celle d’Evelyn. Le tout n’a duré qu’une dizaine de minutes. Nous rentrons en vélo.
Armel a enroulé son essuie à la façon jupe et déclenche un éclat d’hilarité.
Le vélo que j’utilise bien que en étant un tout-terrain il n’est pas réglé au mieux. Il grince au changement de vitesses. D’ailleurs le changement ne correspond pas tout à fait au dérailleur. Il y a plus de vitesses que de pignons, mais pour ce que nous avons à parcourir cela fera l’affaire.
La journée s’annonce maussade du même genre qu’hier. Il parait que Laurena aurait entendu que du côté du Donegal il allait faire meilleur.
Sur proposition d’Evelyne nous irons les rejoindre après. Nous avons rendez-vous sur le parking du bac qui fait la traversée du Loch Foyle à Magilligan.
Nous y allons avec deux voitures. Elizabeth s’est jointe à nous. Armel et moi montons avec elle. Nous perdons assez vite Evelyn de vue, mais comme nous savons où nous devons aller nous ne nous inquiétons pas trop. Effectivement nous les retrouvons à nouveau près de l’emplacement des voitures devant embarquer.
A un moment donné nous avons suivi une petite route qui longeait une prison. Il emblerait que ce soit une prison à sécurité moyenne ou réduite, qu’elle n’hébergerait que des prisonniers mâles avec une condamnation de maximum six ans.
En attendant l’arrivée du bac, Elizabeth a sorti Ollie du coffre pour lui faire faire un tour.
Nous commençons à nous placer en ligne pour monter dans le bac. George et Laurena sont arrivés juste à temps. Pendant que la traversée a lieu nous nous mettons dans un des abris latéraux pour prendre une tasse de té et des gâteaux.
Nous nous dirigeons var la pointe ou l’extrémité le plus au nord de l’Irlande : la Malin Head. Qui correspond à la tête ou museau de l’ »hippopotame » que nous voyions de chez Ian, dimanche passé.
Le paysage est assez particulier. Pas beaucoup d’arbres. Il rassemble un peu à la toundra. Cela me fait penser à une partie du parcours de la randonnée que j’ai faite avec Evelyne, en 1989, dans la Lemmenjoki tout à fait au nord de la Finlande. D’autre part il a des fortes ressemblances avec la région des Fagnes. La plupart de la surface est en fait des tourbières, écosystème particulier composé principalement de plantes adaptées à un milieu gorgé en eau et dont les débris s'accumulent. La lente décomposition de ces éléments produit la tourbe, matière contenant jusqu'à 50 % de carbone. L'époque de formation des tourbières remonte à ± 10.000 ans.
Par endroits on voit la trace de l’extraction de blocs servant de combustible. C’est le fameux « peat » dont on avait senti les odeurs près de la gare à la Giant’s Causeway. Sec, un bloc de tourbe brûle comme du charbon car il contient jusqu'à 50 % de carbone. La tourbe blonde (couleur tabac) provient des couches superficielles, on y reconnaît bien les restes végétaux. La tourbe brune est plus pâteuse, mieux décomposée. On la trouve principalement dans les tourbières de plaine. C'est un combustible recherché.
La route sinueuse et étroite nous mène jusqu’au « bout du monde ». Nous nous garons dans un emplacement de parking. Il y a d’autres visiteurs mais pas en quantité dérangeante. Nous faisons un tour, pour une part en dehors des sentiers pour mieux pouvoir observer les tourbières. Nous prenons des photos des bouquets de bruyères. Il faut faire attention où nous posons nos pieds car parfois l’humidité du sol n’est pas visible en apparence. Les sphaignes sont parfois sur sol plus ou moins dur, d’autres fois elles sont presque en flottaison.
Par endroits on voit la coupe du sol et par endroits il y a des blocs mis à sécher. J’ignore si c’est pour du bon ou seulement à titre didactique pour faciliter la compréhension des visiteurs.
Une fois arrivées au but, nous rentrons cette fois-ci par le sentier. Par moments il est glissant et plein de boue. J’aide de temps en temps Rosanne dans les passages un peu plus difficiles.
Sur le retour nous nous arrêtons à Malin pour le repas de midi. Comme cela commence à devenir notre habitude, nous prenons une soupe et des sandwiches. Nous lançons alors une invitation à George, Laurena et Elizabeth pour vendredi prochain. Stéphanie et Ciaran seront aussi de la partie.
Nous mettons le cap vers l’embarcadère pour la traversée vers Magilligan.
George et Laurena nous quittent ici. Ils vont encore rester de ce côté. Nous n’avons pas d’intérêt à trop traîner car ce soir nous avons des invités.
Nous devons passer encore par le supermarché pour des derniers détails. J’ai envoyé un sms à Evelyne pour qu’elle me confirme les ingrédients du dessert que je compte préparer. Hier j’avais pris de la crème fraîche mais en fait il faut du yogourt aussi.
Nos invités viennent pour sept heures et demie. Nous avons le temps de préparer le tout mais nous n’avons pas d’intérêt à tergiverser.
Evelyn est rentrée chez elle. Nous commençons d’abord par déterminer qu’elle est la meilleure manière de placer la table. Nous serons en principe huit.
J’ai en charge l’apéritif/entrée et le dessert. Dominique et Rosanne s’occupent du plat consistant. Armel des vins et de donner un coup de main par ci par là. En fait nous nous aidons tous.
L’apéritif entrée consiste en « pa amb tomaquet i anchoves » pour ce faire j’ai ramené d’Espagne et les anchois, et le tomate et même l’huile ; pour être sûr de ne pas rater un ingrédient. Quoique j’ai eu de sueurs froides et du mal à trouver du pain plus ou moins normal. Il y a beaucoup sortes de pains, les uns meilleurs que les autres, mais je tenais à utiliser un pain classique.
L’huile, c’est comique, je l’ai transporté dans un récipient de ceux qui sont utilisés dans les laboratoires pour les échantillons d’urine. Le plus comique c’est que la couleur de l’huile faisait penser vraiment au laboratoire. J’ai apporte aussi un fuet, salami des montagnes et un fromage des Pyrenées, mélange de lait de vache et brebis.
La préparation est très simple : Faire griller les tartines juste al dente. Frotter une surface avec une demie tomate. Y ajouter un peu de sel et de l’huile et y déposer deux à trois anchois de sorte qu’elles « couvrent » visuelle ou esthétiquement la surface.
Le fuet et le fromage a été présenté sur des petites assiettes à côté.
Pour l’entrée Rosanne avait propose aussi des dattes enroulées de bacon passées au four.
Pour le bœuf bourguignon je ne peux pas donner la recette car comme je n’ai pas participé pratiquement à la préparation je n’ai pas bien vu comment il était agencé.
L’odeur, dans la cuisine est bien entraînante.
Pendant que le bœuf avance, je m’attaque au dessert. J’ignore même comment il s’appelle ; je sais seulement qu’en général il a beaucoup de succès.
D’un côté quelques fruits : fraises, mûres, framboises, bananes, poires ; de l’autre côté du mascarpone, du yogourt et du sucre vanillé. On pourrait y ajouter un dé d’alcool sec, eau de vie, genre grappa, calvados, orujo mais ce n’est pas nécessaire.
Par contre, je disais hier dans la cuisine : une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. Tout est bon être à sa place, je ne parviens pas a trouver la l’ustensile électrique où insérer le batteur, mélangeur. Il y a l’air d’avoir de deux à trois sortes de robots mais je ne trouve pas où insérer le fouet mélangeur batteur, tant pis, à la guerre comme à la guerre ; l’énergie battante viendra de mon bras. J’ai ainsi mélangé semi manuellement la moitié des fruits au mascarpone, au yogourt, trois cuillers de sucre et un peu de essence de vanille. L’autre moitié des fruits je l’ait ajouté par après pour qu’il y en ait d’entiers et pour la présentation.
Tout est plus ou moins prêt pour les invités.
Je vais vite me changer. J’ai bon avoir mis une tenue un peu plus habillée, j’ai quand même l’air drôle avec mes « crocs » bleu pétant. Afin d’alléger les bagages je n’ai pris que mes souliers de marche et mes crocs en guise de pantoufles. Car le cas échéant ils pourraient être utilisés à l’extérieur.
Les invités arrivent. Je ne les ait pas encore vus, mais j’entends la grenouille gardienne. Oui, Elizabeth à une sorte de grenouille en céramique avec un détecteur de mouvement qui enclenche un croassement. C’est discret et il faudrait le savoir pour l’éviter et encore j’ignore comment pourrait-on la désactiver sans qu’elle croasse.
L’ambiance est agréable, nous sommes tous dans le salon dégustant notre apéritif, parlant de tout et de rien. Buvant du cava ou du champagne, goûtant les toast aux anchois, ainsi que le fuet et le fromage. Les dattes au lard one eu un accueil très chaleureux aussi.
Comme nous ne savions pas trop comment se placer à table, c’est venu tout seul. Le bœuf bourguignon est délicieux. Le vin qui l’accompagnait aussi. Mon dessert a surpris et moi-même j’ai été surpris qu’il ait eu un aussi bon succès.
Le café a été pris dans le salon à nouveau.
Un peu plus tard, les invités se sont retirés et nous nous sommes attachés à rendre à la cuisine son aspect habituel, nous félicitant de notre soirée réussie.
Petit à petit chacun s’est retiré dans sa parcelle privée.
J’ai écouté un peu de musique et après mes rituels du soir, je me suis couché. C’était probablement vers une heure moins le quart.
Magilligan - Greencastle - Malin - Malin Head
N’ayant aucun programme précis pour la journée on verra bien ce que l’on décidera après le Herring Pond.
Evelyne est arrivée vers huit heures et demie pour nous y emmener. Armel et moi allons y aller en vélo.
Les fidèles sont au poste. Evelyn, Rosanne et Armel vont se baigner. La mer n’est pas à son meilleur état. Elle est assez mouvementé et des vagues passent au dessus de la barrière rocheuse. Armel y va en premier, descend l’escalier et y reste pour se faire balayer par les vagues. La mer surmontée éclabousse partout son écume. Il remonte et rejoint les autres tout en commençant à se sécher. C’est le tour de Rosanne. Qui répète les mêmes gestes. Evelyn tien la buée de sauvetage pour Rosanne, celle-ci la tiendra pour Evelyn à son tour. Pat est là aussi, ainsi que les autres dames. On n’a pas vu Bryan qui parait que ces derniers jours est un peu tracassé par des problèmes avec la porte de garage à son appartement.
J’ai pris quelques photos avec ma camera et celle d’Evelyn. Le tout n’a duré qu’une dizaine de minutes. Nous rentrons en vélo.
Armel a enroulé son essuie à la façon jupe et déclenche un éclat d’hilarité.
Le vélo que j’utilise bien que en étant un tout-terrain il n’est pas réglé au mieux. Il grince au changement de vitesses. D’ailleurs le changement ne correspond pas tout à fait au dérailleur. Il y a plus de vitesses que de pignons, mais pour ce que nous avons à parcourir cela fera l’affaire.
La journée s’annonce maussade du même genre qu’hier. Il parait que Laurena aurait entendu que du côté du Donegal il allait faire meilleur.
Sur proposition d’Evelyne nous irons les rejoindre après. Nous avons rendez-vous sur le parking du bac qui fait la traversée du Loch Foyle à Magilligan.
Nous y allons avec deux voitures. Elizabeth s’est jointe à nous. Armel et moi montons avec elle. Nous perdons assez vite Evelyn de vue, mais comme nous savons où nous devons aller nous ne nous inquiétons pas trop. Effectivement nous les retrouvons à nouveau près de l’emplacement des voitures devant embarquer.
A un moment donné nous avons suivi une petite route qui longeait une prison. Il emblerait que ce soit une prison à sécurité moyenne ou réduite, qu’elle n’hébergerait que des prisonniers mâles avec une condamnation de maximum six ans.
En attendant l’arrivée du bac, Elizabeth a sorti Ollie du coffre pour lui faire faire un tour.
Nous commençons à nous placer en ligne pour monter dans le bac. George et Laurena sont arrivés juste à temps. Pendant que la traversée a lieu nous nous mettons dans un des abris latéraux pour prendre une tasse de té et des gâteaux.
Nous nous dirigeons var la pointe ou l’extrémité le plus au nord de l’Irlande : la Malin Head. Qui correspond à la tête ou museau de l’ »hippopotame » que nous voyions de chez Ian, dimanche passé.
Le paysage est assez particulier. Pas beaucoup d’arbres. Il rassemble un peu à la toundra. Cela me fait penser à une partie du parcours de la randonnée que j’ai faite avec Evelyne, en 1989, dans la Lemmenjoki tout à fait au nord de la Finlande. D’autre part il a des fortes ressemblances avec la région des Fagnes. La plupart de la surface est en fait des tourbières, écosystème particulier composé principalement de plantes adaptées à un milieu gorgé en eau et dont les débris s'accumulent. La lente décomposition de ces éléments produit la tourbe, matière contenant jusqu'à 50 % de carbone. L'époque de formation des tourbières remonte à ± 10.000 ans.
Par endroits on voit la trace de l’extraction de blocs servant de combustible. C’est le fameux « peat » dont on avait senti les odeurs près de la gare à la Giant’s Causeway. Sec, un bloc de tourbe brûle comme du charbon car il contient jusqu'à 50 % de carbone. La tourbe blonde (couleur tabac) provient des couches superficielles, on y reconnaît bien les restes végétaux. La tourbe brune est plus pâteuse, mieux décomposée. On la trouve principalement dans les tourbières de plaine. C'est un combustible recherché.
La route sinueuse et étroite nous mène jusqu’au « bout du monde ». Nous nous garons dans un emplacement de parking. Il y a d’autres visiteurs mais pas en quantité dérangeante. Nous faisons un tour, pour une part en dehors des sentiers pour mieux pouvoir observer les tourbières. Nous prenons des photos des bouquets de bruyères. Il faut faire attention où nous posons nos pieds car parfois l’humidité du sol n’est pas visible en apparence. Les sphaignes sont parfois sur sol plus ou moins dur, d’autres fois elles sont presque en flottaison.
Par endroits on voit la coupe du sol et par endroits il y a des blocs mis à sécher. J’ignore si c’est pour du bon ou seulement à titre didactique pour faciliter la compréhension des visiteurs.
Une fois arrivées au but, nous rentrons cette fois-ci par le sentier. Par moments il est glissant et plein de boue. J’aide de temps en temps Rosanne dans les passages un peu plus difficiles.
Sur le retour nous nous arrêtons à Malin pour le repas de midi. Comme cela commence à devenir notre habitude, nous prenons une soupe et des sandwiches. Nous lançons alors une invitation à George, Laurena et Elizabeth pour vendredi prochain. Stéphanie et Ciaran seront aussi de la partie.
Nous mettons le cap vers l’embarcadère pour la traversée vers Magilligan.
George et Laurena nous quittent ici. Ils vont encore rester de ce côté. Nous n’avons pas d’intérêt à trop traîner car ce soir nous avons des invités.
Nous devons passer encore par le supermarché pour des derniers détails. J’ai envoyé un sms à Evelyne pour qu’elle me confirme les ingrédients du dessert que je compte préparer. Hier j’avais pris de la crème fraîche mais en fait il faut du yogourt aussi.
Nos invités viennent pour sept heures et demie. Nous avons le temps de préparer le tout mais nous n’avons pas d’intérêt à tergiverser.
Evelyn est rentrée chez elle. Nous commençons d’abord par déterminer qu’elle est la meilleure manière de placer la table. Nous serons en principe huit.
J’ai en charge l’apéritif/entrée et le dessert. Dominique et Rosanne s’occupent du plat consistant. Armel des vins et de donner un coup de main par ci par là. En fait nous nous aidons tous.
L’apéritif entrée consiste en « pa amb tomaquet i anchoves » pour ce faire j’ai ramené d’Espagne et les anchois, et le tomate et même l’huile ; pour être sûr de ne pas rater un ingrédient. Quoique j’ai eu de sueurs froides et du mal à trouver du pain plus ou moins normal. Il y a beaucoup sortes de pains, les uns meilleurs que les autres, mais je tenais à utiliser un pain classique.
L’huile, c’est comique, je l’ai transporté dans un récipient de ceux qui sont utilisés dans les laboratoires pour les échantillons d’urine. Le plus comique c’est que la couleur de l’huile faisait penser vraiment au laboratoire. J’ai apporte aussi un fuet, salami des montagnes et un fromage des Pyrenées, mélange de lait de vache et brebis.
La préparation est très simple : Faire griller les tartines juste al dente. Frotter une surface avec une demie tomate. Y ajouter un peu de sel et de l’huile et y déposer deux à trois anchois de sorte qu’elles « couvrent » visuelle ou esthétiquement la surface.
Le fuet et le fromage a été présenté sur des petites assiettes à côté.
Pour l’entrée Rosanne avait propose aussi des dattes enroulées de bacon passées au four.
Pour le bœuf bourguignon je ne peux pas donner la recette car comme je n’ai pas participé pratiquement à la préparation je n’ai pas bien vu comment il était agencé.
L’odeur, dans la cuisine est bien entraînante.
Pendant que le bœuf avance, je m’attaque au dessert. J’ignore même comment il s’appelle ; je sais seulement qu’en général il a beaucoup de succès.
D’un côté quelques fruits : fraises, mûres, framboises, bananes, poires ; de l’autre côté du mascarpone, du yogourt et du sucre vanillé. On pourrait y ajouter un dé d’alcool sec, eau de vie, genre grappa, calvados, orujo mais ce n’est pas nécessaire.
Par contre, je disais hier dans la cuisine : une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. Tout est bon être à sa place, je ne parviens pas a trouver la l’ustensile électrique où insérer le batteur, mélangeur. Il y a l’air d’avoir de deux à trois sortes de robots mais je ne trouve pas où insérer le fouet mélangeur batteur, tant pis, à la guerre comme à la guerre ; l’énergie battante viendra de mon bras. J’ai ainsi mélangé semi manuellement la moitié des fruits au mascarpone, au yogourt, trois cuillers de sucre et un peu de essence de vanille. L’autre moitié des fruits je l’ait ajouté par après pour qu’il y en ait d’entiers et pour la présentation.
Tout est plus ou moins prêt pour les invités.
Je vais vite me changer. J’ai bon avoir mis une tenue un peu plus habillée, j’ai quand même l’air drôle avec mes « crocs » bleu pétant. Afin d’alléger les bagages je n’ai pris que mes souliers de marche et mes crocs en guise de pantoufles. Car le cas échéant ils pourraient être utilisés à l’extérieur.
Les invités arrivent. Je ne les ait pas encore vus, mais j’entends la grenouille gardienne. Oui, Elizabeth à une sorte de grenouille en céramique avec un détecteur de mouvement qui enclenche un croassement. C’est discret et il faudrait le savoir pour l’éviter et encore j’ignore comment pourrait-on la désactiver sans qu’elle croasse.
L’ambiance est agréable, nous sommes tous dans le salon dégustant notre apéritif, parlant de tout et de rien. Buvant du cava ou du champagne, goûtant les toast aux anchois, ainsi que le fuet et le fromage. Les dattes au lard one eu un accueil très chaleureux aussi.
Comme nous ne savions pas trop comment se placer à table, c’est venu tout seul. Le bœuf bourguignon est délicieux. Le vin qui l’accompagnait aussi. Mon dessert a surpris et moi-même j’ai été surpris qu’il ait eu un aussi bon succès.
Le café a été pris dans le salon à nouveau.
Un peu plus tard, les invités se sont retirés et nous nous sommes attachés à rendre à la cuisine son aspect habituel, nous félicitant de notre soirée réussie.
Petit à petit chacun s’est retiré dans sa parcelle privée.
J’ai écouté un peu de musique et après mes rituels du soir, je me suis couché. C’était probablement vers une heure moins le quart.
Thursday, August 30, 2007
Day-THREE : Giant's Causeway
Lundi 13 Août
Giant's Causeway - White Park Bay - Portstewart
Aujourd’hui notre plan est de visiter la côte proche c’est pourquoi il n’est point nécessaire de se lever tôt. J’ai pris quand même ma douche vers six heures. J’ai fait du café. Dès que les autres se sont levés nous avons pris le petit déjeuner.
Le pain que nous avons acheté est très bon. A l’odeur on dirait qu’il est rassis par contre au goût il est agréable. C’est un pain remplissant et il suffit d’une tartine et demie pour caler l’estomac. C’est peut être pour cela qu’il est vendu en petites portions.
En attendant l’arrivée d’Evelyn j’ai feuilleté quelques prospectus dans le salon, pendant que j’ai mis recharger la batterie de ma camera. Je ne suis pas inquiet à ce sujet car j’ai une batterie de rechange que j’avais acheté lors de notre expédition dans le désert.
C’est curieux, toutes les prises murales de la maison sont munies d’un interrupteur. C’est une bonne chose car lorsqu’une n’est pas utilisée il ne sert à rien de chauffer le « moteur » ou transformateur au but du fil.
Dans la cuisine il y a un calendrier des marées. Sorte de baromètre ou calendrier lunaire qui indique les heures de marée haute et marée basse ainsi que la tendance. C’est curieux, en montagne l’on s’attache à connaître le risque qu’il y ait des orages et pourtant à la pression atmosphérique, sur le bord de mer quoi de plus naturel que s’intéresser au rythme des marées.
Evelyn est arrivée un peu plus tôt que l’heure prévue car nous devons aller chez Helen pour récupérer les vélos. J’y vais avec elle. Helen n’habite pas trop loin, à un peu moins d’un kilomètre. Sa maison située face à la mer n’est séparée de celle-ci que par un terrain de golf, pas trop large, et la route qui longe toute la côte. Nous prenons possession des vélos et remontons chez nous.
Nous montons dans la voiture direction du Herring Pond.
Herring Pond est une sorte de bassin naturel, à côté du port où un groupe d’habitués vont faire trempette qu’il vente ou qu’il neige. Lorsque la mer est calme et la marée moyenne, le bassin est plus lise qu’une piscine car il est entouré de rochers qui l’isolent de la mer. Il y a une échelle métallique qui permet de descendre jusqu’à l’eau. A notre arrivée nous voyons ces habitués, pour la plupart des dames, d’un certain âge qui, après être descendues dans l’eau, remontent s’emmitoufler dans leurs peignoirs de bain. Nous les saluons. Apparemment elles sont au courant de notre venue. D’ailleurs elles connaissent Rosanne de l’année précédente.
Après un brève échange de mots, nous reprenons le chemin vers chez la maman d’Evelyn.
Elle habite normalement avec la cadette des sœurs d’Evelyn, Grace. Mais pour le moment tant Elizabeth qu’Evelyn vivent dans la maison. Celle-ci est située sur une rue parallèle a la route de la côte pas trop loin de chez Helen.
La maman d’Evelyn, Mary, est une dame de 84 ans, très sympathique et en pleine possession de ses sens. Elle nous a montré son jardin et ses fleurs qu’elle soigne et chérit comme les prunelles de ses yeux. Dans le jardin il y a un chalet, moitié en bois, moitié vitré, de forme octogonale qui lui permet de profiter de la lumière du jour et de l’extérieur même lorsque le temps n’est pas trop favorable. Je l’imagine assisse dans son fauteuil en train d’observer les oiseaux et/ou de somnoler.
Nous repartons avec la promesse de repasser un de ses jours.
Elizabeth vient avec nous jusqu’au Giant’s Causeway pour promener Ollie, le chien de Stéphanie. Je propose de monter avec elle. Sa voiture est disposée à l’anglaise, c’est à dire le volant à droite. Evelyn ouvre la voie et nous suivons. A force d’avoir lu et regardé les cartes, j’ai l’impression de presque connaître le chemin. Par contre les cartes ne me rendent pas les dispositions des lieux. Portstewart n’est pas encore perdu de vue, pour ainsi dire, que nous sommes déjà à Portrush.
Je constate que la prononciation de certains noms des villes ne se fait pas comme je l’aurais fait spontanément. J’aurais plutôt tendance à dire : Por-trush, Co-le-rai-ne, Port-bal-lin-tray ; les autochtones décomposent par contre les noms en mots composés, plutôt qu’en syllabes et prononcent : Port-rush, Cole-raine, Port-ballint-rai, en donnant à la lettre « r » une valeur forte.
J’ignore si c’est un engouement par tout en Irlande ou seulement dans cette région, mais il me semble avoir vu plusieurs terrains de golf, en apparence publiques car à même les trottoirs. Je n’ai jamais joué au golf, mais j’ai l’impression qu’en Belgique et en Espagne ils ont l’air d’être privés, protégés ; ne fus que pour éviter que n’importe qui n’aie abîmer la pelouse. Ici, non seulement ils sont accessible mais en plus respectés. Je n’ai pas vu d’autres personnes que des joueurs frôler les vertes pelouses.
Un peu plus loin Portrush Evelyn s’arrête à un mirador. Il y a une belle lumière sur les Skerries, des petites îles en face de nous. Le temps qu’on s’arrête et nous sortons de la voiture, le beau rayon de soleil qu’illuminait les îles est passé. Apparemment il faut être rapide pour capter une lumière spéciale car comme dit la chanson : it’s now or never …
Le mirador surplombe la falaise permettant d’observer à gauche Portrush et sa grande plage « The Strand », tiens, comme en néerlandais. Plus prés de nous il y a ce qui est appelé the white rocs, de falaises, un peu comme à Douvres, Calais, Cap Gris Nez, mais comme celles-ci sont dans l’eau l’érosion marine leur donne une apparence un peu différente. En effet il y a pas mal de gouffres, et d’arcades. D’ailleurs l’une des plus grandes est visible du mirador et je la prends en photo.
De l’autre côte du mirador on distingue les ruines du château de Dunluce. Je ne m’imaginais qu’il était si près. Lorsque je m’apprête à le prendre en photo, une rafale de pluie me frappe, ça y est, ça recommence. La pluie tombe assez fort et nous retournons à nos voitures.
Apparemment nous allons avoir une journée assez mouillé à en juger par l’aspect du ciel. C’est dommage pour les photos, mais il faut de tout pour en faire un monde. Le plus important est de bien protéger les cameras et de surveiller à ce qu’il n’y ait pas de goûtes dans l’objectif.
Nous continuons notre route. En chemin je discute avec Elizabeth. Sans trop la connaître, des conclusions que je peux tirer selon ce qui est visible de son modus vivendi, je peux dire qu’elle me semble être assez posée. Elle doit avoir dans les soixante ans. D’un caractère méticuleux, n’excluant pas de temps en temps une sortie de la route tracée, elle m’a l’air assez bien organisée. Je l’aime bien. Je crois que nous pourrions avoir des sujets de conversation communs.
Evelyn a bifurqué vers le château. Pour le moment il tombe à verses. Pas question de sortir et faire des photos, cela n’en vaut pas la peine. Nous nous contentons de regarder le château depuis la voiture. Je suis un peu inquiet de rater la visite des ruines, mais je me dis qu’on reviendra sans doute encore. Nous laissons Dunluce et poursuivons notre route vers Bushmills que nous traversons.
Il ne pleut plus. Nous arrivons enfin à l’entrée de l’enceinte du Giant’s Causeway. Je dis enfin car cela fait des années que je me suis promis de visiter ce site. J’ai toujours été attiré par les phénomènes naturels géologiques, volcaniques ou autres.
Nous nous garons au parking et nous dirigeons vers l’entrée. Je suis étonné. L’entrée est libre, c'est-à-dire qu’il n’y a pas de clôture ni d’enceinte. Un des bus qui mène au site est sur le point de partir nous nous précipitons pour ne pas le rater, puis comme je vois qu’Elizabeth ne fait pas mine d’aller prendre le bus je me dis que je vais l’accompagner à pied. Nous arriverons probablement plus tard sur le site, mais au moins, nous l’aurons mérité.
Je pense avoir pris une bonne décision. Pendant que les autres sont entassés dans le bus, nous descendons et suivons agréablement sur la route tout en faisant faire de l’exercice à Ollie. Nous parlons un peu de tout et de rien. Je fais des photos. Arrivés sur le site je m’extasie. Je crois rêver. J’y suis. Je ne sais pas par où commencer, par quel but le prendre. Je me dis d’y aller avec logique, du général au détail, du grand au petit. Puis des vues en perspective.
Il recommence à pleuviner. Tout en étant super heureux d’être ici, je regrette un peu la quantité de visiteurs qui fourmillent dans tous les coins. Cela va être difficile de faire des clichés sans que l’un ou l’autre n’apparaisse en arrière plan. Pour tant je suis un expert en réussir à prendre des photos tout en évitant l’humain.
A priori, j’utilise le trépied pour le Nikon qui pèse plus, mais je constaté que la petite Canon qui fait de photos magnifiques risque de produire des bougés de par son faible poids. Ainsi je décide, tout en laissant la Nikon visée au trépied, de m’appuyer sur celle-ci pour faire les photos avec l’autre. J’aurai probablement des photos en double mais chaque camera a ses caractéristiques, leur luminosité est différente et le rendu des couleurs aussi. Je n’aurai qu’à choisir la meilleur des prises.
Je ne vois pas les autres. De temps en temps je distingue la couleur d’un imperméable connu, mais c’est tout. Je ne me tracasse pas, je suis aux anges. Sur l’espace d’une vingtaine de minutes j’ai pris une centaine de photos. Je revois Elizabeth qui me dit que les autres ont pris le sentier qui monte sur le flanc de la falaise. Nous nous mettons en route aussi.
Au loin, je distingue ce qui est appelé l’Orgue, une excroissance basaltique impressionnante que de loin fait penser aux flûtes d’un orgue géant.
La Giant’s Causeway (Chaussée des Géants) résulte de l'érosion d'une ancienne coulée de lave fluide basaltique expulsée au tertiaire (datée d'environ 60 millions d'années). La contraction thermique de la lave lors de son refroidissement (immédiatement après son émission) a créé la fracturation hexagonale en colonnes. Le basalte est donc une roche volcanique issue d'un magma refroidi rapidement au contact de l'eau ou de l'air.
Je distingue au loin Evelyn, qui est à l’arrêt près de l’orgue, mais je ne vois pas les autres qui ne doivent pas être trop loin. Elizabeth marche devant moi et je continue à mitrailler le paysage.
A un moment donné Ollie a fait un besoin. Directement Elizabeth a sorti un sac en plastique pour ramasser le déchet organique. Ce geste fait preuve d’un grand civisme et respect pour la nature et les autres. Certes, on pourrait se dire qu’on est quand même dans la nature, que c’est naturel, que c’est organique, que cela va se décomposer, etc. Imaginons un seul instant que si tous les visiteurs ou rien que la moitie venaient avec un animal de compagnie et laissaient derrière eux les traces de leur passage. Nous marcherions littéralement sur un tas de merde. Bravo Elizabeth !!
Lorsque nous arrivons à hauteur d’Evelyn, celle-ci me fait savoir que les autres ont suivi le sentier. J’emprunte le sentier à mon tour et rattrape Armel et Dominique, nous poursuivons et à ma plus grande consternation une barrière indique la fin du sentier. C’est probablement pour préserver au mieux le site qui est devenu entre-temps une réserve naturelle. Car à l’origine le sentier continue beaucoup plus loin sur l’autre versant. Bon nous devrons nous contenter de cet apéritif.
Il recommence à pleuvoir. Il y a deux options descendre jusqu’au site principal ou monter beaucoup plus haut et rentrer par le sentier qui longe la falaise. La pluie aidant seuls Armel et moi choisissons la montée. Nous quittons les dames et entamons notre montée. Il faut dire que lorsque je parle de sentier ici, il s’agit de ce que j’appelle communément des autoroutes pédestres : la terre bien tassée, des marches en bois et même de rampes. Le dénivelé il y est mais la difficulté de la marche est fort réduite de par l’aménagement du sentier.
Nous arrivons en haut sous une pluie de plus en plus forte. Il n’y a pas grand monde. Nous entamons le retour en nous arrêtant de temps en temps pour prendre des photos en surplomb. Je suis curieux de voir le résultat de ces photos sous un rideau de pluie.
Au fur et mesure que nous nous approchons de l’entrée du parc nous constatons l’affluence des visiteurs.
Nous allons à la boutique où les autres se trouvent. Je n’ai rien à acheter mais je prends quand même trois cartes postales dont une pour Christiane qui rêve de visiter un jour la Chaussée. C’est une action à double tranchant : d’un côté je lui fais plaisir en lui envoyant la carte de l’autre côté c’est une manière indirecte de retourner le couteau dans la plaie. De toutes manières c’est dans une bonne intention.
Nous voilà tous regroupés à nouveau. Elizabeth est retournée à Portstewart.
Le soleil brille maintenant. Evelyn propose de faire une promenade sur la partie moins touristique, dans la direction de Port Ballintrae.
En effet, il s’agit d’un sentier au dessus des falaises offrant des très belles vues tant sur les Giant’s que sur l’autre partie de la côte vers Portrush. Ce qui avait été annoncé comme une promenade de moins d’une demi heure s’avère être quelque peu plus long. C’est probablement le temps élastique irlandais.
Nous avançons sur un circuit qui semble faire une boucle vers les bâtiments de l’entrée du parc, en passant par la gare du petit train touristique. Le soleil n’a pas duré longtemps, nous sommes gratifiés à nouveau par une averse printanière. Combien durera-t-elle ?
En longeant la gare on constate dans l’air une très forte odeur à de la tourbe. C’est tout à fait normal car ce type de charbon « peat » est utilisé de manière régulière dans ces régions. D’ailleurs même à titre privé, dans les maisons y est utilisé. Elizabeth en a à côté de la cheminée et probablement pas pour garnir.
Nous constatons que nous avons bien fait de venir relativement tôt. La route d’accès au Parc est collapsée sur au moins cinq cents mètres.
Nous décidons d’aller prendre un petit lunch à ce qui était avant l’école du coin et qui est devenu un resto snack où les tables sont des anciens bancs d'école. Nous nous installons et demandons nos collations : une soupe et des sandwiches. Qui sont par ailleurs délicieux. Pour boire je demande du cidre.
Evidemment, puisque nous sommes à l’intérieur, le soleil nous taquine en se montrant de toutes ses forces à l’extérieur.
Nous mettons en route pour aller au pont suspendu de Carrick-a-rede, mais en route Evelyn, nous emmène visiter la plus petite église de l’Irlande, la St. Gobban, à Port Bradden dans le Whitepark Bay. Une petite route asphaltée y descend jusqu’à un emplacement de parking minuscule. Nous n’y restons que le temps nécessaire à y jeter un coup d’œil et faire quelques photos.
Quand nous remontons à la route principale la pluie recommence de meilleure. Etant donné qu’elle va probablement s’arrêter aussi spontanément qu’elle a commencée, nous ne nous décourageons pas. Par contre lorsque nous arrivons au parking de Carrick-a-rede, celui-ci est complet et malgré que nous faisons quelques tours en rond, aucune voiture ne bouge. Comme il pleut assez bien nous n’avons pas trop envie de sortir. Rosanne nous fait remarquer que s’il y a tant de voitures, c’est qu’il y a plein de monde et que nous risquons de devoir faire la queue pendant un bon moment et sous la pluie en plus.
Nous décidons de laisser tomber pour le moment. Nous reviendrons un autre jour.
A peine nous revenons à nouveau sur la « coastal road » que le soleil se pointe à nouveau, vraiment pour se payer notre tête. Tant pis, de toutes manières soleil ou pas, le temps d’attente serait trop long. Nous nous arrêtons sur un point de vue, le temps pour Evelyn de passer un coup de fil. Nous profitons pour prendre des photos de la Whitepark Bay depuis le mirador.
Nous sommes invités prendre le té chez Pat et Marvin. Cela s’enchaîne bien. Après, nous irons faire quelque courses pour notre repas de demain. Etant donné que le lapin n’est pas très apprécié, nous avons passé de la poule au riz à la blanquette de veau.
Pat et Marvin sont des habitués du Herring Pond, ils habitent ailleurs, mais ils viennent séjourner de temps en temps à Portstewart. J’ai appris dans la conversation que Pat est la sœur d’Hilary la mezzo soprano que nous avions écouté chez Ian. Nous parlons un peu de tout. Lorsque nous nous quittons nous avons deux invités de plus pour demain.
Nous allons nous promener sur la Promenade et faire les courses. Evelyn est allée nous attendre à un établissement pour moitie magasin, moitie salon de té/café.
A la boucherie, nous sommes forcés de changer nos plans culinaires. En effet, ils n’ont pas de veau ou en tout cas comme nous le voudrions. Sur le coup de l’improvisation et un peu de concertation nous décidons de convertir la « blanquette de veau » en « bœuf bourguignon ». Quand il faut s’adapter il le faut. Nous achetons aussi des blancs de poulet, car j’ai proposé de faire pour ce soir la soupe « maravilla ».
Nous avons la viande, le reste il faudra l’acheter au supermarché. Nous allons chercher Evelyn tout en nous promenant et flânant
Le soleil est de la partie. Je refais la même observation que le premier jour : il y a plein de voitures avec des gens à l’intérieur et pourtant aujourd’hui il n’est pas justifié, il fait beau ; en tout cas pour le moment.
On voit de tout, des couples âgés, des jeunes. Il y en a même qui sont encore avec leur ceinture de sécurité. Les uns parlent entre eux et observent les passants, d’autres chipotent à leurs mobiles, d’autres encore grignotent : une glace, des chips, etc. il y en a qui somnolent. Par moments j’ai envie en passant de taper de ma main sur le capot, juste pour voir la réaction.
Je prends quelques photos. Après avoir flâné dans quelques magasins nous nous dirigeons vers l’établissement ou se trouve Evelyn.
Nous rentrons pour faire le point de stock et faire une liste sommaire des courses encore à faire. Nous repartons aussitôt pour le supermarché. Nous parvenons à trouver plus ou moins ce que nous cherchons mais certains produits semblent inconnus. Je ne trouve donc pas de sucre vanillé. Je vais devoir me contenter d’un flacon contenant une sorte d’extrait de vanille. Aussi pour les pâtes, il n’y a que des spaghettis, macaronis et des nœuds de papillon. Je pourrai prendre des spaghettis et les broyer, mais j’opte finalement pour ceux en forme de papillon. Je suis déjà très heureux d’avoir trouvé du Mascarpone.
De retour à la maison, Evelyn rentre chez elle après nous avoir proposé d’aller au rendez-vous du Herring Pond. Nous irons, je sais déjà que je ne me baignerai pas mais j’irais avec les autres, ne fus que pour prendre des photos et participer à l’ambiance.
Nous sommes seuls, à présent, nous vaquons à nos loisirs.
Armel, serviable, a démonté le pneu du vélo qui m’est alloué pour aller le gonfler à la pompe à essence car la pompe manuelle ne parvenait pas à le gonfler suffisamment.
Nous relisons des informations, écrivons des notes, papotons, faisons des plans, etc.
Comme j’ai proposé de faire le souper, je prends le rennes de la cuisine.
J’aime faire la cuisine et je m’y plais dans celle-ci. Tout est bien ordonné ; une place pour chaque chose, mais ce qui est plus important : chaque chose à sa place. Ce le cas, en fait dans toute la maison. Je ne dirais pas qu’on y voit une main féminine, comme je suis ordonné aussi, mais quand même oui, car, en fait, je n’attache pas trop d’importance, malgré mon ordre, aux détails de décoration. Ici, non seulement tout est en ordre mais en plus certains objets sont disposés de manière harmonique. Il y a aussi des objets inutiles, seulement pour la décoration, mais qui remplissent bien leur rôle.
En fait la soupe de ce soir est des plus simples : Deux litres d’eau, deux blancs de poulet, quatre œufs, quatre cubes de concentré de poulet et trois cents grammes de pâtes. On coupe les blancs en dés, et on fait bouillir le tout, sauf les pâtes, pendant une dizaine de minutes. On sort les œufs durs, qu’on écrase avec une fourchette, le plus finement possible et on les remet dans la soupe avec les pâtes pour encore sept à dix minutes, selon le temps de cuisson des pâtes. Pendant la cuisson on remue de temps en temps pour éviter que les pâtes ne collent au fond.
Pas plus compliqué que cela, simple et fort délicieux.
Pendant la cuisson de la soupe, Armel a ouvert une bouteille pour l’apéritif. Rosanne avait acheté des chips et des noix de cajou que nous avons partagé.
Ma préparation a eu un franc succès, d’autant plus qu’au départ mes comparses n’étaient pas trop convaincus.
A un moment donné, le téléphone a sonné. Comme Elizabeth m’avait demandé que je décroche si cela arrivait, j’ai répondu à l’appel en indiquant, que c’était bien chez Elizabeth mais qu’elle n’était pas là pour le moment. Mais en fait c’était Elizabeth elle-même qui me téléphonait. Lorsque j’ai décroché j’ai entendu ce qu’on me disait : « This is Elizabeth » ; mais je n’ai écouté que la fin de la phrase : « …Elizabeth » et j’ai supposé tout bonnement qu’on la demandait.
En fait elle demandait si on pouvait avancer la grosse poubelle sur la rue principale car demain les éboueurs vont passer. Je lui ai indique de ne pas s’inquiéter que cela serait fait.
Pendant la journée j’ai exprimé quelques regrets d’avoir seulement pu voir la Giant’s Causeway que sous la pluie. Je disais cela comme pour moi-même, une sorte de lamentation, de pas avoir eu de la chance. Apparemment cela est allé dans les oreilles d’Elizabeth qui ma fait savoir que si un de ces matins la journée s’annonçait ensoleillée, elle viendrait me chercher pour me conduire très tôt, pour que je puisse en profiter. C’est très gentil de sa part.
La soirée s’est terminée au salon où nous avons passé un peu en revue ce qu’on a fait et ce qu’il reste encore à faire. En fait c’est surtout ce qu’on aurait voulu faire mais qu’on n’a pas pu.
Nous avons sorti la poubelle.
Vers onze heures je suis allé vers ma chambre. J’ai préparé comme à l’habitude mes affaires pour demain.
Avec Katie Melua comme fond sonore, je me suis installé à l’ordinateur et j’ai transféré les photos de la camera à la clé USB.
Je suis très agréablement surpris par la voix. Elle est proche de Norah Jones, mais avec une sonorité particulière. Je sais déjà que je vais me procurer ce disque dès mon retour.
Les chargeurs travaillent : batteries, mobiles, agendas .. Heureusement j’ai pris avec moi nons pas une mais deux multiprises.
Giant's Causeway - White Park Bay - Portstewart
Aujourd’hui notre plan est de visiter la côte proche c’est pourquoi il n’est point nécessaire de se lever tôt. J’ai pris quand même ma douche vers six heures. J’ai fait du café. Dès que les autres se sont levés nous avons pris le petit déjeuner.
Le pain que nous avons acheté est très bon. A l’odeur on dirait qu’il est rassis par contre au goût il est agréable. C’est un pain remplissant et il suffit d’une tartine et demie pour caler l’estomac. C’est peut être pour cela qu’il est vendu en petites portions.
En attendant l’arrivée d’Evelyn j’ai feuilleté quelques prospectus dans le salon, pendant que j’ai mis recharger la batterie de ma camera. Je ne suis pas inquiet à ce sujet car j’ai une batterie de rechange que j’avais acheté lors de notre expédition dans le désert.
C’est curieux, toutes les prises murales de la maison sont munies d’un interrupteur. C’est une bonne chose car lorsqu’une n’est pas utilisée il ne sert à rien de chauffer le « moteur » ou transformateur au but du fil.
Dans la cuisine il y a un calendrier des marées. Sorte de baromètre ou calendrier lunaire qui indique les heures de marée haute et marée basse ainsi que la tendance. C’est curieux, en montagne l’on s’attache à connaître le risque qu’il y ait des orages et pourtant à la pression atmosphérique, sur le bord de mer quoi de plus naturel que s’intéresser au rythme des marées.
Evelyn est arrivée un peu plus tôt que l’heure prévue car nous devons aller chez Helen pour récupérer les vélos. J’y vais avec elle. Helen n’habite pas trop loin, à un peu moins d’un kilomètre. Sa maison située face à la mer n’est séparée de celle-ci que par un terrain de golf, pas trop large, et la route qui longe toute la côte. Nous prenons possession des vélos et remontons chez nous.
Nous montons dans la voiture direction du Herring Pond.
Herring Pond est une sorte de bassin naturel, à côté du port où un groupe d’habitués vont faire trempette qu’il vente ou qu’il neige. Lorsque la mer est calme et la marée moyenne, le bassin est plus lise qu’une piscine car il est entouré de rochers qui l’isolent de la mer. Il y a une échelle métallique qui permet de descendre jusqu’à l’eau. A notre arrivée nous voyons ces habitués, pour la plupart des dames, d’un certain âge qui, après être descendues dans l’eau, remontent s’emmitoufler dans leurs peignoirs de bain. Nous les saluons. Apparemment elles sont au courant de notre venue. D’ailleurs elles connaissent Rosanne de l’année précédente.
Après un brève échange de mots, nous reprenons le chemin vers chez la maman d’Evelyn.
Elle habite normalement avec la cadette des sœurs d’Evelyn, Grace. Mais pour le moment tant Elizabeth qu’Evelyn vivent dans la maison. Celle-ci est située sur une rue parallèle a la route de la côte pas trop loin de chez Helen.
La maman d’Evelyn, Mary, est une dame de 84 ans, très sympathique et en pleine possession de ses sens. Elle nous a montré son jardin et ses fleurs qu’elle soigne et chérit comme les prunelles de ses yeux. Dans le jardin il y a un chalet, moitié en bois, moitié vitré, de forme octogonale qui lui permet de profiter de la lumière du jour et de l’extérieur même lorsque le temps n’est pas trop favorable. Je l’imagine assisse dans son fauteuil en train d’observer les oiseaux et/ou de somnoler.
Nous repartons avec la promesse de repasser un de ses jours.
Elizabeth vient avec nous jusqu’au Giant’s Causeway pour promener Ollie, le chien de Stéphanie. Je propose de monter avec elle. Sa voiture est disposée à l’anglaise, c’est à dire le volant à droite. Evelyn ouvre la voie et nous suivons. A force d’avoir lu et regardé les cartes, j’ai l’impression de presque connaître le chemin. Par contre les cartes ne me rendent pas les dispositions des lieux. Portstewart n’est pas encore perdu de vue, pour ainsi dire, que nous sommes déjà à Portrush.
Je constate que la prononciation de certains noms des villes ne se fait pas comme je l’aurais fait spontanément. J’aurais plutôt tendance à dire : Por-trush, Co-le-rai-ne, Port-bal-lin-tray ; les autochtones décomposent par contre les noms en mots composés, plutôt qu’en syllabes et prononcent : Port-rush, Cole-raine, Port-ballint-rai, en donnant à la lettre « r » une valeur forte.
J’ignore si c’est un engouement par tout en Irlande ou seulement dans cette région, mais il me semble avoir vu plusieurs terrains de golf, en apparence publiques car à même les trottoirs. Je n’ai jamais joué au golf, mais j’ai l’impression qu’en Belgique et en Espagne ils ont l’air d’être privés, protégés ; ne fus que pour éviter que n’importe qui n’aie abîmer la pelouse. Ici, non seulement ils sont accessible mais en plus respectés. Je n’ai pas vu d’autres personnes que des joueurs frôler les vertes pelouses.
Un peu plus loin Portrush Evelyn s’arrête à un mirador. Il y a une belle lumière sur les Skerries, des petites îles en face de nous. Le temps qu’on s’arrête et nous sortons de la voiture, le beau rayon de soleil qu’illuminait les îles est passé. Apparemment il faut être rapide pour capter une lumière spéciale car comme dit la chanson : it’s now or never …
Le mirador surplombe la falaise permettant d’observer à gauche Portrush et sa grande plage « The Strand », tiens, comme en néerlandais. Plus prés de nous il y a ce qui est appelé the white rocs, de falaises, un peu comme à Douvres, Calais, Cap Gris Nez, mais comme celles-ci sont dans l’eau l’érosion marine leur donne une apparence un peu différente. En effet il y a pas mal de gouffres, et d’arcades. D’ailleurs l’une des plus grandes est visible du mirador et je la prends en photo.
De l’autre côte du mirador on distingue les ruines du château de Dunluce. Je ne m’imaginais qu’il était si près. Lorsque je m’apprête à le prendre en photo, une rafale de pluie me frappe, ça y est, ça recommence. La pluie tombe assez fort et nous retournons à nos voitures.
Apparemment nous allons avoir une journée assez mouillé à en juger par l’aspect du ciel. C’est dommage pour les photos, mais il faut de tout pour en faire un monde. Le plus important est de bien protéger les cameras et de surveiller à ce qu’il n’y ait pas de goûtes dans l’objectif.
Nous continuons notre route. En chemin je discute avec Elizabeth. Sans trop la connaître, des conclusions que je peux tirer selon ce qui est visible de son modus vivendi, je peux dire qu’elle me semble être assez posée. Elle doit avoir dans les soixante ans. D’un caractère méticuleux, n’excluant pas de temps en temps une sortie de la route tracée, elle m’a l’air assez bien organisée. Je l’aime bien. Je crois que nous pourrions avoir des sujets de conversation communs.
Evelyn a bifurqué vers le château. Pour le moment il tombe à verses. Pas question de sortir et faire des photos, cela n’en vaut pas la peine. Nous nous contentons de regarder le château depuis la voiture. Je suis un peu inquiet de rater la visite des ruines, mais je me dis qu’on reviendra sans doute encore. Nous laissons Dunluce et poursuivons notre route vers Bushmills que nous traversons.
Il ne pleut plus. Nous arrivons enfin à l’entrée de l’enceinte du Giant’s Causeway. Je dis enfin car cela fait des années que je me suis promis de visiter ce site. J’ai toujours été attiré par les phénomènes naturels géologiques, volcaniques ou autres.
Nous nous garons au parking et nous dirigeons vers l’entrée. Je suis étonné. L’entrée est libre, c'est-à-dire qu’il n’y a pas de clôture ni d’enceinte. Un des bus qui mène au site est sur le point de partir nous nous précipitons pour ne pas le rater, puis comme je vois qu’Elizabeth ne fait pas mine d’aller prendre le bus je me dis que je vais l’accompagner à pied. Nous arriverons probablement plus tard sur le site, mais au moins, nous l’aurons mérité.
Je pense avoir pris une bonne décision. Pendant que les autres sont entassés dans le bus, nous descendons et suivons agréablement sur la route tout en faisant faire de l’exercice à Ollie. Nous parlons un peu de tout et de rien. Je fais des photos. Arrivés sur le site je m’extasie. Je crois rêver. J’y suis. Je ne sais pas par où commencer, par quel but le prendre. Je me dis d’y aller avec logique, du général au détail, du grand au petit. Puis des vues en perspective.
Il recommence à pleuviner. Tout en étant super heureux d’être ici, je regrette un peu la quantité de visiteurs qui fourmillent dans tous les coins. Cela va être difficile de faire des clichés sans que l’un ou l’autre n’apparaisse en arrière plan. Pour tant je suis un expert en réussir à prendre des photos tout en évitant l’humain.
A priori, j’utilise le trépied pour le Nikon qui pèse plus, mais je constaté que la petite Canon qui fait de photos magnifiques risque de produire des bougés de par son faible poids. Ainsi je décide, tout en laissant la Nikon visée au trépied, de m’appuyer sur celle-ci pour faire les photos avec l’autre. J’aurai probablement des photos en double mais chaque camera a ses caractéristiques, leur luminosité est différente et le rendu des couleurs aussi. Je n’aurai qu’à choisir la meilleur des prises.
Je ne vois pas les autres. De temps en temps je distingue la couleur d’un imperméable connu, mais c’est tout. Je ne me tracasse pas, je suis aux anges. Sur l’espace d’une vingtaine de minutes j’ai pris une centaine de photos. Je revois Elizabeth qui me dit que les autres ont pris le sentier qui monte sur le flanc de la falaise. Nous nous mettons en route aussi.
Au loin, je distingue ce qui est appelé l’Orgue, une excroissance basaltique impressionnante que de loin fait penser aux flûtes d’un orgue géant.
La Giant’s Causeway (Chaussée des Géants) résulte de l'érosion d'une ancienne coulée de lave fluide basaltique expulsée au tertiaire (datée d'environ 60 millions d'années). La contraction thermique de la lave lors de son refroidissement (immédiatement après son émission) a créé la fracturation hexagonale en colonnes. Le basalte est donc une roche volcanique issue d'un magma refroidi rapidement au contact de l'eau ou de l'air.
Je distingue au loin Evelyn, qui est à l’arrêt près de l’orgue, mais je ne vois pas les autres qui ne doivent pas être trop loin. Elizabeth marche devant moi et je continue à mitrailler le paysage.
A un moment donné Ollie a fait un besoin. Directement Elizabeth a sorti un sac en plastique pour ramasser le déchet organique. Ce geste fait preuve d’un grand civisme et respect pour la nature et les autres. Certes, on pourrait se dire qu’on est quand même dans la nature, que c’est naturel, que c’est organique, que cela va se décomposer, etc. Imaginons un seul instant que si tous les visiteurs ou rien que la moitie venaient avec un animal de compagnie et laissaient derrière eux les traces de leur passage. Nous marcherions littéralement sur un tas de merde. Bravo Elizabeth !!
Lorsque nous arrivons à hauteur d’Evelyn, celle-ci me fait savoir que les autres ont suivi le sentier. J’emprunte le sentier à mon tour et rattrape Armel et Dominique, nous poursuivons et à ma plus grande consternation une barrière indique la fin du sentier. C’est probablement pour préserver au mieux le site qui est devenu entre-temps une réserve naturelle. Car à l’origine le sentier continue beaucoup plus loin sur l’autre versant. Bon nous devrons nous contenter de cet apéritif.
Il recommence à pleuvoir. Il y a deux options descendre jusqu’au site principal ou monter beaucoup plus haut et rentrer par le sentier qui longe la falaise. La pluie aidant seuls Armel et moi choisissons la montée. Nous quittons les dames et entamons notre montée. Il faut dire que lorsque je parle de sentier ici, il s’agit de ce que j’appelle communément des autoroutes pédestres : la terre bien tassée, des marches en bois et même de rampes. Le dénivelé il y est mais la difficulté de la marche est fort réduite de par l’aménagement du sentier.
Nous arrivons en haut sous une pluie de plus en plus forte. Il n’y a pas grand monde. Nous entamons le retour en nous arrêtant de temps en temps pour prendre des photos en surplomb. Je suis curieux de voir le résultat de ces photos sous un rideau de pluie.
Au fur et mesure que nous nous approchons de l’entrée du parc nous constatons l’affluence des visiteurs.
Nous allons à la boutique où les autres se trouvent. Je n’ai rien à acheter mais je prends quand même trois cartes postales dont une pour Christiane qui rêve de visiter un jour la Chaussée. C’est une action à double tranchant : d’un côté je lui fais plaisir en lui envoyant la carte de l’autre côté c’est une manière indirecte de retourner le couteau dans la plaie. De toutes manières c’est dans une bonne intention.
Nous voilà tous regroupés à nouveau. Elizabeth est retournée à Portstewart.
Le soleil brille maintenant. Evelyn propose de faire une promenade sur la partie moins touristique, dans la direction de Port Ballintrae.
En effet, il s’agit d’un sentier au dessus des falaises offrant des très belles vues tant sur les Giant’s que sur l’autre partie de la côte vers Portrush. Ce qui avait été annoncé comme une promenade de moins d’une demi heure s’avère être quelque peu plus long. C’est probablement le temps élastique irlandais.
Nous avançons sur un circuit qui semble faire une boucle vers les bâtiments de l’entrée du parc, en passant par la gare du petit train touristique. Le soleil n’a pas duré longtemps, nous sommes gratifiés à nouveau par une averse printanière. Combien durera-t-elle ?
En longeant la gare on constate dans l’air une très forte odeur à de la tourbe. C’est tout à fait normal car ce type de charbon « peat » est utilisé de manière régulière dans ces régions. D’ailleurs même à titre privé, dans les maisons y est utilisé. Elizabeth en a à côté de la cheminée et probablement pas pour garnir.
Nous constatons que nous avons bien fait de venir relativement tôt. La route d’accès au Parc est collapsée sur au moins cinq cents mètres.
Nous décidons d’aller prendre un petit lunch à ce qui était avant l’école du coin et qui est devenu un resto snack où les tables sont des anciens bancs d'école. Nous nous installons et demandons nos collations : une soupe et des sandwiches. Qui sont par ailleurs délicieux. Pour boire je demande du cidre.
Evidemment, puisque nous sommes à l’intérieur, le soleil nous taquine en se montrant de toutes ses forces à l’extérieur.
Nous mettons en route pour aller au pont suspendu de Carrick-a-rede, mais en route Evelyn, nous emmène visiter la plus petite église de l’Irlande, la St. Gobban, à Port Bradden dans le Whitepark Bay. Une petite route asphaltée y descend jusqu’à un emplacement de parking minuscule. Nous n’y restons que le temps nécessaire à y jeter un coup d’œil et faire quelques photos.
Quand nous remontons à la route principale la pluie recommence de meilleure. Etant donné qu’elle va probablement s’arrêter aussi spontanément qu’elle a commencée, nous ne nous décourageons pas. Par contre lorsque nous arrivons au parking de Carrick-a-rede, celui-ci est complet et malgré que nous faisons quelques tours en rond, aucune voiture ne bouge. Comme il pleut assez bien nous n’avons pas trop envie de sortir. Rosanne nous fait remarquer que s’il y a tant de voitures, c’est qu’il y a plein de monde et que nous risquons de devoir faire la queue pendant un bon moment et sous la pluie en plus.
Nous décidons de laisser tomber pour le moment. Nous reviendrons un autre jour.
A peine nous revenons à nouveau sur la « coastal road » que le soleil se pointe à nouveau, vraiment pour se payer notre tête. Tant pis, de toutes manières soleil ou pas, le temps d’attente serait trop long. Nous nous arrêtons sur un point de vue, le temps pour Evelyn de passer un coup de fil. Nous profitons pour prendre des photos de la Whitepark Bay depuis le mirador.
Nous sommes invités prendre le té chez Pat et Marvin. Cela s’enchaîne bien. Après, nous irons faire quelque courses pour notre repas de demain. Etant donné que le lapin n’est pas très apprécié, nous avons passé de la poule au riz à la blanquette de veau.
Pat et Marvin sont des habitués du Herring Pond, ils habitent ailleurs, mais ils viennent séjourner de temps en temps à Portstewart. J’ai appris dans la conversation que Pat est la sœur d’Hilary la mezzo soprano que nous avions écouté chez Ian. Nous parlons un peu de tout. Lorsque nous nous quittons nous avons deux invités de plus pour demain.
Nous allons nous promener sur la Promenade et faire les courses. Evelyn est allée nous attendre à un établissement pour moitie magasin, moitie salon de té/café.
A la boucherie, nous sommes forcés de changer nos plans culinaires. En effet, ils n’ont pas de veau ou en tout cas comme nous le voudrions. Sur le coup de l’improvisation et un peu de concertation nous décidons de convertir la « blanquette de veau » en « bœuf bourguignon ». Quand il faut s’adapter il le faut. Nous achetons aussi des blancs de poulet, car j’ai proposé de faire pour ce soir la soupe « maravilla ».
Nous avons la viande, le reste il faudra l’acheter au supermarché. Nous allons chercher Evelyn tout en nous promenant et flânant
Le soleil est de la partie. Je refais la même observation que le premier jour : il y a plein de voitures avec des gens à l’intérieur et pourtant aujourd’hui il n’est pas justifié, il fait beau ; en tout cas pour le moment.
On voit de tout, des couples âgés, des jeunes. Il y en a même qui sont encore avec leur ceinture de sécurité. Les uns parlent entre eux et observent les passants, d’autres chipotent à leurs mobiles, d’autres encore grignotent : une glace, des chips, etc. il y en a qui somnolent. Par moments j’ai envie en passant de taper de ma main sur le capot, juste pour voir la réaction.
Je prends quelques photos. Après avoir flâné dans quelques magasins nous nous dirigeons vers l’établissement ou se trouve Evelyn.
Nous rentrons pour faire le point de stock et faire une liste sommaire des courses encore à faire. Nous repartons aussitôt pour le supermarché. Nous parvenons à trouver plus ou moins ce que nous cherchons mais certains produits semblent inconnus. Je ne trouve donc pas de sucre vanillé. Je vais devoir me contenter d’un flacon contenant une sorte d’extrait de vanille. Aussi pour les pâtes, il n’y a que des spaghettis, macaronis et des nœuds de papillon. Je pourrai prendre des spaghettis et les broyer, mais j’opte finalement pour ceux en forme de papillon. Je suis déjà très heureux d’avoir trouvé du Mascarpone.
De retour à la maison, Evelyn rentre chez elle après nous avoir proposé d’aller au rendez-vous du Herring Pond. Nous irons, je sais déjà que je ne me baignerai pas mais j’irais avec les autres, ne fus que pour prendre des photos et participer à l’ambiance.
Nous sommes seuls, à présent, nous vaquons à nos loisirs.
Armel, serviable, a démonté le pneu du vélo qui m’est alloué pour aller le gonfler à la pompe à essence car la pompe manuelle ne parvenait pas à le gonfler suffisamment.
Nous relisons des informations, écrivons des notes, papotons, faisons des plans, etc.
Comme j’ai proposé de faire le souper, je prends le rennes de la cuisine.
J’aime faire la cuisine et je m’y plais dans celle-ci. Tout est bien ordonné ; une place pour chaque chose, mais ce qui est plus important : chaque chose à sa place. Ce le cas, en fait dans toute la maison. Je ne dirais pas qu’on y voit une main féminine, comme je suis ordonné aussi, mais quand même oui, car, en fait, je n’attache pas trop d’importance, malgré mon ordre, aux détails de décoration. Ici, non seulement tout est en ordre mais en plus certains objets sont disposés de manière harmonique. Il y a aussi des objets inutiles, seulement pour la décoration, mais qui remplissent bien leur rôle.
En fait la soupe de ce soir est des plus simples : Deux litres d’eau, deux blancs de poulet, quatre œufs, quatre cubes de concentré de poulet et trois cents grammes de pâtes. On coupe les blancs en dés, et on fait bouillir le tout, sauf les pâtes, pendant une dizaine de minutes. On sort les œufs durs, qu’on écrase avec une fourchette, le plus finement possible et on les remet dans la soupe avec les pâtes pour encore sept à dix minutes, selon le temps de cuisson des pâtes. Pendant la cuisson on remue de temps en temps pour éviter que les pâtes ne collent au fond.
Pas plus compliqué que cela, simple et fort délicieux.
Pendant la cuisson de la soupe, Armel a ouvert une bouteille pour l’apéritif. Rosanne avait acheté des chips et des noix de cajou que nous avons partagé.
Ma préparation a eu un franc succès, d’autant plus qu’au départ mes comparses n’étaient pas trop convaincus.
A un moment donné, le téléphone a sonné. Comme Elizabeth m’avait demandé que je décroche si cela arrivait, j’ai répondu à l’appel en indiquant, que c’était bien chez Elizabeth mais qu’elle n’était pas là pour le moment. Mais en fait c’était Elizabeth elle-même qui me téléphonait. Lorsque j’ai décroché j’ai entendu ce qu’on me disait : « This is Elizabeth » ; mais je n’ai écouté que la fin de la phrase : « …Elizabeth » et j’ai supposé tout bonnement qu’on la demandait.
En fait elle demandait si on pouvait avancer la grosse poubelle sur la rue principale car demain les éboueurs vont passer. Je lui ai indique de ne pas s’inquiéter que cela serait fait.
Pendant la journée j’ai exprimé quelques regrets d’avoir seulement pu voir la Giant’s Causeway que sous la pluie. Je disais cela comme pour moi-même, une sorte de lamentation, de pas avoir eu de la chance. Apparemment cela est allé dans les oreilles d’Elizabeth qui ma fait savoir que si un de ces matins la journée s’annonçait ensoleillée, elle viendrait me chercher pour me conduire très tôt, pour que je puisse en profiter. C’est très gentil de sa part.
La soirée s’est terminée au salon où nous avons passé un peu en revue ce qu’on a fait et ce qu’il reste encore à faire. En fait c’est surtout ce qu’on aurait voulu faire mais qu’on n’a pas pu.
Nous avons sorti la poubelle.
Vers onze heures je suis allé vers ma chambre. J’ai préparé comme à l’habitude mes affaires pour demain.
Avec Katie Melua comme fond sonore, je me suis installé à l’ordinateur et j’ai transféré les photos de la camera à la clé USB.
Je suis très agréablement surpris par la voix. Elle est proche de Norah Jones, mais avec une sonorité particulière. Je sais déjà que je vais me procurer ce disque dès mon retour.
Les chargeurs travaillent : batteries, mobiles, agendas .. Heureusement j’ai pris avec moi nons pas une mais deux multiprises.
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