Friday, August 31, 2007

Day-FOUR : Malin Head

Mardi 14 Août
Magilligan - Greencastle - Malin - Malin Head

N’ayant aucun programme précis pour la journée on verra bien ce que l’on décidera après le Herring Pond.
Evelyne est arrivée vers huit heures et demie pour nous y emmener. Armel et moi allons y aller en vélo.

Les fidèles sont au poste. Evelyn, Rosanne et Armel vont se baigner. La mer n’est pas à son meilleur état. Elle est assez mouvementé et des vagues passent au dessus de la barrière rocheuse. Armel y va en premier, descend l’escalier et y reste pour se faire balayer par les vagues. La mer surmontée éclabousse partout son écume. Il remonte et rejoint les autres tout en commençant à se sécher. C’est le tour de Rosanne. Qui répète les mêmes gestes. Evelyn tien la buée de sauvetage pour Rosanne, celle-ci la tiendra pour Evelyn à son tour. Pat est là aussi, ainsi que les autres dames. On n’a pas vu Bryan qui parait que ces derniers jours est un peu tracassé par des problèmes avec la porte de garage à son appartement.
J’ai pris quelques photos avec ma camera et celle d’Evelyn. Le tout n’a duré qu’une dizaine de minutes. Nous rentrons en vélo.
Armel a enroulé son essuie à la façon jupe et déclenche un éclat d’hilarité.

Le vélo que j’utilise bien que en étant un tout-terrain il n’est pas réglé au mieux. Il grince au changement de vitesses. D’ailleurs le changement ne correspond pas tout à fait au dérailleur. Il y a plus de vitesses que de pignons, mais pour ce que nous avons à parcourir cela fera l’affaire.

La journée s’annonce maussade du même genre qu’hier. Il parait que Laurena aurait entendu que du côté du Donegal il allait faire meilleur.
Sur proposition d’Evelyne nous irons les rejoindre après. Nous avons rendez-vous sur le parking du bac qui fait la traversée du Loch Foyle à Magilligan.
Nous y allons avec deux voitures. Elizabeth s’est jointe à nous. Armel et moi montons avec elle. Nous perdons assez vite Evelyn de vue, mais comme nous savons où nous devons aller nous ne nous inquiétons pas trop. Effectivement nous les retrouvons à nouveau près de l’emplacement des voitures devant embarquer.

A un moment donné nous avons suivi une petite route qui longeait une prison. Il emblerait que ce soit une prison à sécurité moyenne ou réduite, qu’elle n’hébergerait que des prisonniers mâles avec une condamnation de maximum six ans.

En attendant l’arrivée du bac, Elizabeth a sorti Ollie du coffre pour lui faire faire un tour.
Nous commençons à nous placer en ligne pour monter dans le bac. George et Laurena sont arrivés juste à temps. Pendant que la traversée a lieu nous nous mettons dans un des abris latéraux pour prendre une tasse de té et des gâteaux.

Nous nous dirigeons var la pointe ou l’extrémité le plus au nord de l’Irlande : la Malin Head. Qui correspond à la tête ou museau de l’ »hippopotame » que nous voyions de chez Ian, dimanche passé.
Le paysage est assez particulier. Pas beaucoup d’arbres. Il rassemble un peu à la toundra. Cela me fait penser à une partie du parcours de la randonnée que j’ai faite avec Evelyne, en 1989, dans la Lemmenjoki tout à fait au nord de la Finlande. D’autre part il a des fortes ressemblances avec la région des Fagnes. La plupart de la surface est en fait des tourbières, écosystème particulier composé principalement de plantes adaptées à un milieu gorgé en eau et dont les débris s'accumulent. La lente décomposition de ces éléments produit la tourbe, matière contenant jusqu'à 50 % de carbone. L'époque de formation des tourbières remonte à ± 10.000 ans.
Par endroits on voit la trace de l’extraction de blocs servant de combustible. C’est le fameux « peat » dont on avait senti les odeurs près de la gare à la Giant’s Causeway. Sec, un bloc de tourbe brûle comme du charbon car il contient jusqu'à 50 % de carbone. La tourbe blonde (couleur tabac) provient des couches superficielles, on y reconnaît bien les restes végétaux. La tourbe brune est plus pâteuse, mieux décomposée. On la trouve principalement dans les tourbières de plaine. C'est un combustible recherché.

La route sinueuse et étroite nous mène jusqu’au « bout du monde ». Nous nous garons dans un emplacement de parking. Il y a d’autres visiteurs mais pas en quantité dérangeante. Nous faisons un tour, pour une part en dehors des sentiers pour mieux pouvoir observer les tourbières. Nous prenons des photos des bouquets de bruyères. Il faut faire attention où nous posons nos pieds car parfois l’humidité du sol n’est pas visible en apparence. Les sphaignes sont parfois sur sol plus ou moins dur, d’autres fois elles sont presque en flottaison.
Par endroits on voit la coupe du sol et par endroits il y a des blocs mis à sécher. J’ignore si c’est pour du bon ou seulement à titre didactique pour faciliter la compréhension des visiteurs.

Une fois arrivées au but, nous rentrons cette fois-ci par le sentier. Par moments il est glissant et plein de boue. J’aide de temps en temps Rosanne dans les passages un peu plus difficiles.

Sur le retour nous nous arrêtons à Malin pour le repas de midi. Comme cela commence à devenir notre habitude, nous prenons une soupe et des sandwiches. Nous lançons alors une invitation à George, Laurena et Elizabeth pour vendredi prochain. Stéphanie et Ciaran seront aussi de la partie.

Nous mettons le cap vers l’embarcadère pour la traversée vers Magilligan.
George et Laurena nous quittent ici. Ils vont encore rester de ce côté. Nous n’avons pas d’intérêt à trop traîner car ce soir nous avons des invités.

Nous devons passer encore par le supermarché pour des derniers détails. J’ai envoyé un sms à Evelyne pour qu’elle me confirme les ingrédients du dessert que je compte préparer. Hier j’avais pris de la crème fraîche mais en fait il faut du yogourt aussi.

Nos invités viennent pour sept heures et demie. Nous avons le temps de préparer le tout mais nous n’avons pas d’intérêt à tergiverser.

Evelyn est rentrée chez elle. Nous commençons d’abord par déterminer qu’elle est la meilleure manière de placer la table. Nous serons en principe huit.

J’ai en charge l’apéritif/entrée et le dessert. Dominique et Rosanne s’occupent du plat consistant. Armel des vins et de donner un coup de main par ci par là. En fait nous nous aidons tous.
L’apéritif entrée consiste en « pa amb tomaquet i anchoves » pour ce faire j’ai ramené d’Espagne et les anchois, et le tomate et même l’huile ; pour être sûr de ne pas rater un ingrédient. Quoique j’ai eu de sueurs froides et du mal à trouver du pain plus ou moins normal. Il y a beaucoup sortes de pains, les uns meilleurs que les autres, mais je tenais à utiliser un pain classique.
L’huile, c’est comique, je l’ai transporté dans un récipient de ceux qui sont utilisés dans les laboratoires pour les échantillons d’urine. Le plus comique c’est que la couleur de l’huile faisait penser vraiment au laboratoire. J’ai apporte aussi un fuet, salami des montagnes et un fromage des Pyrenées, mélange de lait de vache et brebis.
La préparation est très simple : Faire griller les tartines juste al dente. Frotter une surface avec une demie tomate. Y ajouter un peu de sel et de l’huile et y déposer deux à trois anchois de sorte qu’elles « couvrent » visuelle ou esthétiquement la surface.
Le fuet et le fromage a été présenté sur des petites assiettes à côté.
Pour l’entrée Rosanne avait propose aussi des dattes enroulées de bacon passées au four.
Pour le bœuf bourguignon je ne peux pas donner la recette car comme je n’ai pas participé pratiquement à la préparation je n’ai pas bien vu comment il était agencé.

L’odeur, dans la cuisine est bien entraînante.
Pendant que le bœuf avance, je m’attaque au dessert. J’ignore même comment il s’appelle ; je sais seulement qu’en général il a beaucoup de succès.
D’un côté quelques fruits : fraises, mûres, framboises, bananes, poires ; de l’autre côté du mascarpone, du yogourt et du sucre vanillé. On pourrait y ajouter un dé d’alcool sec, eau de vie, genre grappa, calvados, orujo mais ce n’est pas nécessaire.

Par contre, je disais hier dans la cuisine : une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. Tout est bon être à sa place, je ne parviens pas a trouver la l’ustensile électrique où insérer le batteur, mélangeur. Il y a l’air d’avoir de deux à trois sortes de robots mais je ne trouve pas où insérer le fouet mélangeur batteur, tant pis, à la guerre comme à la guerre ; l’énergie battante viendra de mon bras. J’ai ainsi mélangé semi manuellement la moitié des fruits au mascarpone, au yogourt, trois cuillers de sucre et un peu de essence de vanille. L’autre moitié des fruits je l’ait ajouté par après pour qu’il y en ait d’entiers et pour la présentation.

Tout est plus ou moins prêt pour les invités.
Je vais vite me changer. J’ai bon avoir mis une tenue un peu plus habillée, j’ai quand même l’air drôle avec mes « crocs » bleu pétant. Afin d’alléger les bagages je n’ai pris que mes souliers de marche et mes crocs en guise de pantoufles. Car le cas échéant ils pourraient être utilisés à l’extérieur.
Les invités arrivent. Je ne les ait pas encore vus, mais j’entends la grenouille gardienne. Oui, Elizabeth à une sorte de grenouille en céramique avec un détecteur de mouvement qui enclenche un croassement. C’est discret et il faudrait le savoir pour l’éviter et encore j’ignore comment pourrait-on la désactiver sans qu’elle croasse.

L’ambiance est agréable, nous sommes tous dans le salon dégustant notre apéritif, parlant de tout et de rien. Buvant du cava ou du champagne, goûtant les toast aux anchois, ainsi que le fuet et le fromage. Les dattes au lard one eu un accueil très chaleureux aussi.
Comme nous ne savions pas trop comment se placer à table, c’est venu tout seul. Le bœuf bourguignon est délicieux. Le vin qui l’accompagnait aussi. Mon dessert a surpris et moi-même j’ai été surpris qu’il ait eu un aussi bon succès.
Le café a été pris dans le salon à nouveau.
Un peu plus tard, les invités se sont retirés et nous nous sommes attachés à rendre à la cuisine son aspect habituel, nous félicitant de notre soirée réussie.

Petit à petit chacun s’est retiré dans sa parcelle privée.
J’ai écouté un peu de musique et après mes rituels du soir, je me suis couché. C’était probablement vers une heure moins le quart.

Thursday, August 30, 2007

Day-THREE : Giant's Causeway

Lundi 13 Août
Giant's Causeway - White Park Bay - Portstewart

Aujourd’hui notre plan est de visiter la côte proche c’est pourquoi il n’est point nécessaire de se lever tôt. J’ai pris quand même ma douche vers six heures. J’ai fait du café. Dès que les autres se sont levés nous avons pris le petit déjeuner.

Le pain que nous avons acheté est très bon. A l’odeur on dirait qu’il est rassis par contre au goût il est agréable. C’est un pain remplissant et il suffit d’une tartine et demie pour caler l’estomac. C’est peut être pour cela qu’il est vendu en petites portions.

En attendant l’arrivée d’Evelyn j’ai feuilleté quelques prospectus dans le salon, pendant que j’ai mis recharger la batterie de ma camera. Je ne suis pas inquiet à ce sujet car j’ai une batterie de rechange que j’avais acheté lors de notre expédition dans le désert.

C’est curieux, toutes les prises murales de la maison sont munies d’un interrupteur. C’est une bonne chose car lorsqu’une n’est pas utilisée il ne sert à rien de chauffer le « moteur » ou transformateur au but du fil.

Dans la cuisine il y a un calendrier des marées. Sorte de baromètre ou calendrier lunaire qui indique les heures de marée haute et marée basse ainsi que la tendance. C’est curieux, en montagne l’on s’attache à connaître le risque qu’il y ait des orages et pourtant à la pression atmosphérique, sur le bord de mer quoi de plus naturel que s’intéresser au rythme des marées.

Evelyn est arrivée un peu plus tôt que l’heure prévue car nous devons aller chez Helen pour récupérer les vélos. J’y vais avec elle. Helen n’habite pas trop loin, à un peu moins d’un kilomètre. Sa maison située face à la mer n’est séparée de celle-ci que par un terrain de golf, pas trop large, et la route qui longe toute la côte. Nous prenons possession des vélos et remontons chez nous.

Nous montons dans la voiture direction du Herring Pond.
Herring Pond est une sorte de bassin naturel, à côté du port où un groupe d’habitués vont faire trempette qu’il vente ou qu’il neige. Lorsque la mer est calme et la marée moyenne, le bassin est plus lise qu’une piscine car il est entouré de rochers qui l’isolent de la mer. Il y a une échelle métallique qui permet de descendre jusqu’à l’eau. A notre arrivée nous voyons ces habitués, pour la plupart des dames, d’un certain âge qui, après être descendues dans l’eau, remontent s’emmitoufler dans leurs peignoirs de bain. Nous les saluons. Apparemment elles sont au courant de notre venue. D’ailleurs elles connaissent Rosanne de l’année précédente.
Après un brève échange de mots, nous reprenons le chemin vers chez la maman d’Evelyn.
Elle habite normalement avec la cadette des sœurs d’Evelyn, Grace. Mais pour le moment tant Elizabeth qu’Evelyn vivent dans la maison. Celle-ci est située sur une rue parallèle a la route de la côte pas trop loin de chez Helen.
La maman d’Evelyn, Mary, est une dame de 84 ans, très sympathique et en pleine possession de ses sens. Elle nous a montré son jardin et ses fleurs qu’elle soigne et chérit comme les prunelles de ses yeux. Dans le jardin il y a un chalet, moitié en bois, moitié vitré, de forme octogonale qui lui permet de profiter de la lumière du jour et de l’extérieur même lorsque le temps n’est pas trop favorable. Je l’imagine assisse dans son fauteuil en train d’observer les oiseaux et/ou de somnoler.
Nous repartons avec la promesse de repasser un de ses jours.

Elizabeth vient avec nous jusqu’au Giant’s Causeway pour promener Ollie, le chien de Stéphanie. Je propose de monter avec elle. Sa voiture est disposée à l’anglaise, c’est à dire le volant à droite. Evelyn ouvre la voie et nous suivons. A force d’avoir lu et regardé les cartes, j’ai l’impression de presque connaître le chemin. Par contre les cartes ne me rendent pas les dispositions des lieux. Portstewart n’est pas encore perdu de vue, pour ainsi dire, que nous sommes déjà à Portrush.

Je constate que la prononciation de certains noms des villes ne se fait pas comme je l’aurais fait spontanément. J’aurais plutôt tendance à dire : Por-trush, Co-le-rai-ne, Port-bal-lin-tray ; les autochtones décomposent par contre les noms en mots composés, plutôt qu’en syllabes et prononcent : Port-rush, Cole-raine, Port-ballint-rai, en donnant à la lettre « r » une valeur forte.
J’ignore si c’est un engouement par tout en Irlande ou seulement dans cette région, mais il me semble avoir vu plusieurs terrains de golf, en apparence publiques car à même les trottoirs. Je n’ai jamais joué au golf, mais j’ai l’impression qu’en Belgique et en Espagne ils ont l’air d’être privés, protégés ; ne fus que pour éviter que n’importe qui n’aie abîmer la pelouse. Ici, non seulement ils sont accessible mais en plus respectés. Je n’ai pas vu d’autres personnes que des joueurs frôler les vertes pelouses.

Un peu plus loin Portrush Evelyn s’arrête à un mirador. Il y a une belle lumière sur les Skerries, des petites îles en face de nous. Le temps qu’on s’arrête et nous sortons de la voiture, le beau rayon de soleil qu’illuminait les îles est passé. Apparemment il faut être rapide pour capter une lumière spéciale car comme dit la chanson : it’s now or never …
Le mirador surplombe la falaise permettant d’observer à gauche Portrush et sa grande plage « The Strand », tiens, comme en néerlandais. Plus prés de nous il y a ce qui est appelé the white rocs, de falaises, un peu comme à Douvres, Calais, Cap Gris Nez, mais comme celles-ci sont dans l’eau l’érosion marine leur donne une apparence un peu différente. En effet il y a pas mal de gouffres, et d’arcades. D’ailleurs l’une des plus grandes est visible du mirador et je la prends en photo.
De l’autre côte du mirador on distingue les ruines du château de Dunluce. Je ne m’imaginais qu’il était si près. Lorsque je m’apprête à le prendre en photo, une rafale de pluie me frappe, ça y est, ça recommence. La pluie tombe assez fort et nous retournons à nos voitures.

Apparemment nous allons avoir une journée assez mouillé à en juger par l’aspect du ciel. C’est dommage pour les photos, mais il faut de tout pour en faire un monde. Le plus important est de bien protéger les cameras et de surveiller à ce qu’il n’y ait pas de goûtes dans l’objectif.

Nous continuons notre route. En chemin je discute avec Elizabeth. Sans trop la connaître, des conclusions que je peux tirer selon ce qui est visible de son modus vivendi, je peux dire qu’elle me semble être assez posée. Elle doit avoir dans les soixante ans. D’un caractère méticuleux, n’excluant pas de temps en temps une sortie de la route tracée, elle m’a l’air assez bien organisée. Je l’aime bien. Je crois que nous pourrions avoir des sujets de conversation communs.
Evelyn a bifurqué vers le château. Pour le moment il tombe à verses. Pas question de sortir et faire des photos, cela n’en vaut pas la peine. Nous nous contentons de regarder le château depuis la voiture. Je suis un peu inquiet de rater la visite des ruines, mais je me dis qu’on reviendra sans doute encore. Nous laissons Dunluce et poursuivons notre route vers Bushmills que nous traversons.

Il ne pleut plus. Nous arrivons enfin à l’entrée de l’enceinte du Giant’s Causeway. Je dis enfin car cela fait des années que je me suis promis de visiter ce site. J’ai toujours été attiré par les phénomènes naturels géologiques, volcaniques ou autres.

Nous nous garons au parking et nous dirigeons vers l’entrée. Je suis étonné. L’entrée est libre, c'est-à-dire qu’il n’y a pas de clôture ni d’enceinte. Un des bus qui mène au site est sur le point de partir nous nous précipitons pour ne pas le rater, puis comme je vois qu’Elizabeth ne fait pas mine d’aller prendre le bus je me dis que je vais l’accompagner à pied. Nous arriverons probablement plus tard sur le site, mais au moins, nous l’aurons mérité.
Je pense avoir pris une bonne décision. Pendant que les autres sont entassés dans le bus, nous descendons et suivons agréablement sur la route tout en faisant faire de l’exercice à Ollie. Nous parlons un peu de tout et de rien. Je fais des photos. Arrivés sur le site je m’extasie. Je crois rêver. J’y suis. Je ne sais pas par où commencer, par quel but le prendre. Je me dis d’y aller avec logique, du général au détail, du grand au petit. Puis des vues en perspective.

Il recommence à pleuviner. Tout en étant super heureux d’être ici, je regrette un peu la quantité de visiteurs qui fourmillent dans tous les coins. Cela va être difficile de faire des clichés sans que l’un ou l’autre n’apparaisse en arrière plan. Pour tant je suis un expert en réussir à prendre des photos tout en évitant l’humain.

A priori, j’utilise le trépied pour le Nikon qui pèse plus, mais je constaté que la petite Canon qui fait de photos magnifiques risque de produire des bougés de par son faible poids. Ainsi je décide, tout en laissant la Nikon visée au trépied, de m’appuyer sur celle-ci pour faire les photos avec l’autre. J’aurai probablement des photos en double mais chaque camera a ses caractéristiques, leur luminosité est différente et le rendu des couleurs aussi. Je n’aurai qu’à choisir la meilleur des prises.

Je ne vois pas les autres. De temps en temps je distingue la couleur d’un imperméable connu, mais c’est tout. Je ne me tracasse pas, je suis aux anges. Sur l’espace d’une vingtaine de minutes j’ai pris une centaine de photos. Je revois Elizabeth qui me dit que les autres ont pris le sentier qui monte sur le flanc de la falaise. Nous nous mettons en route aussi.
Au loin, je distingue ce qui est appelé l’Orgue, une excroissance basaltique impressionnante que de loin fait penser aux flûtes d’un orgue géant.
La Giant’s Causeway (Chaussée des Géants) résulte de l'érosion d'une ancienne coulée de lave fluide basaltique expulsée au tertiaire (datée d'environ 60 millions d'années). La contraction thermique de la lave lors de son refroidissement (immédiatement après son émission) a créé la fracturation hexagonale en colonnes. Le basalte est donc une roche volcanique issue d'un magma refroidi rapidement au contact de l'eau ou de l'air.

Je distingue au loin Evelyn, qui est à l’arrêt près de l’orgue, mais je ne vois pas les autres qui ne doivent pas être trop loin. Elizabeth marche devant moi et je continue à mitrailler le paysage.
A un moment donné Ollie a fait un besoin. Directement Elizabeth a sorti un sac en plastique pour ramasser le déchet organique. Ce geste fait preuve d’un grand civisme et respect pour la nature et les autres. Certes, on pourrait se dire qu’on est quand même dans la nature, que c’est naturel, que c’est organique, que cela va se décomposer, etc. Imaginons un seul instant que si tous les visiteurs ou rien que la moitie venaient avec un animal de compagnie et laissaient derrière eux les traces de leur passage. Nous marcherions littéralement sur un tas de merde. Bravo Elizabeth !!

Lorsque nous arrivons à hauteur d’Evelyn, celle-ci me fait savoir que les autres ont suivi le sentier. J’emprunte le sentier à mon tour et rattrape Armel et Dominique, nous poursuivons et à ma plus grande consternation une barrière indique la fin du sentier. C’est probablement pour préserver au mieux le site qui est devenu entre-temps une réserve naturelle. Car à l’origine le sentier continue beaucoup plus loin sur l’autre versant. Bon nous devrons nous contenter de cet apéritif.

Il recommence à pleuvoir. Il y a deux options descendre jusqu’au site principal ou monter beaucoup plus haut et rentrer par le sentier qui longe la falaise. La pluie aidant seuls Armel et moi choisissons la montée. Nous quittons les dames et entamons notre montée. Il faut dire que lorsque je parle de sentier ici, il s’agit de ce que j’appelle communément des autoroutes pédestres : la terre bien tassée, des marches en bois et même de rampes. Le dénivelé il y est mais la difficulté de la marche est fort réduite de par l’aménagement du sentier.
Nous arrivons en haut sous une pluie de plus en plus forte. Il n’y a pas grand monde. Nous entamons le retour en nous arrêtant de temps en temps pour prendre des photos en surplomb. Je suis curieux de voir le résultat de ces photos sous un rideau de pluie.
Au fur et mesure que nous nous approchons de l’entrée du parc nous constatons l’affluence des visiteurs.

Nous allons à la boutique où les autres se trouvent. Je n’ai rien à acheter mais je prends quand même trois cartes postales dont une pour Christiane qui rêve de visiter un jour la Chaussée. C’est une action à double tranchant : d’un côté je lui fais plaisir en lui envoyant la carte de l’autre côté c’est une manière indirecte de retourner le couteau dans la plaie. De toutes manières c’est dans une bonne intention.

Nous voilà tous regroupés à nouveau. Elizabeth est retournée à Portstewart.

Le soleil brille maintenant. Evelyn propose de faire une promenade sur la partie moins touristique, dans la direction de Port Ballintrae.
En effet, il s’agit d’un sentier au dessus des falaises offrant des très belles vues tant sur les Giant’s que sur l’autre partie de la côte vers Portrush. Ce qui avait été annoncé comme une promenade de moins d’une demi heure s’avère être quelque peu plus long. C’est probablement le temps élastique irlandais.
Nous avançons sur un circuit qui semble faire une boucle vers les bâtiments de l’entrée du parc, en passant par la gare du petit train touristique. Le soleil n’a pas duré longtemps, nous sommes gratifiés à nouveau par une averse printanière. Combien durera-t-elle ?

En longeant la gare on constate dans l’air une très forte odeur à de la tourbe. C’est tout à fait normal car ce type de charbon « peat » est utilisé de manière régulière dans ces régions. D’ailleurs même à titre privé, dans les maisons y est utilisé. Elizabeth en a à côté de la cheminée et probablement pas pour garnir.

Nous constatons que nous avons bien fait de venir relativement tôt. La route d’accès au Parc est collapsée sur au moins cinq cents mètres.

Nous décidons d’aller prendre un petit lunch à ce qui était avant l’école du coin et qui est devenu un resto snack où les tables sont des anciens bancs d'école. Nous nous installons et demandons nos collations : une soupe et des sandwiches. Qui sont par ailleurs délicieux. Pour boire je demande du cidre.
Evidemment, puisque nous sommes à l’intérieur, le soleil nous taquine en se montrant de toutes ses forces à l’extérieur.

Nous mettons en route pour aller au pont suspendu de Carrick-a-rede, mais en route Evelyn, nous emmène visiter la plus petite église de l’Irlande, la St. Gobban, à Port Bradden dans le Whitepark Bay. Une petite route asphaltée y descend jusqu’à un emplacement de parking minuscule. Nous n’y restons que le temps nécessaire à y jeter un coup d’œil et faire quelques photos.

Quand nous remontons à la route principale la pluie recommence de meilleure. Etant donné qu’elle va probablement s’arrêter aussi spontanément qu’elle a commencée, nous ne nous décourageons pas. Par contre lorsque nous arrivons au parking de Carrick-a-rede, celui-ci est complet et malgré que nous faisons quelques tours en rond, aucune voiture ne bouge. Comme il pleut assez bien nous n’avons pas trop envie de sortir. Rosanne nous fait remarquer que s’il y a tant de voitures, c’est qu’il y a plein de monde et que nous risquons de devoir faire la queue pendant un bon moment et sous la pluie en plus.
Nous décidons de laisser tomber pour le moment. Nous reviendrons un autre jour.

A peine nous revenons à nouveau sur la « coastal road » que le soleil se pointe à nouveau, vraiment pour se payer notre tête. Tant pis, de toutes manières soleil ou pas, le temps d’attente serait trop long. Nous nous arrêtons sur un point de vue, le temps pour Evelyn de passer un coup de fil. Nous profitons pour prendre des photos de la Whitepark Bay depuis le mirador.

Nous sommes invités prendre le té chez Pat et Marvin. Cela s’enchaîne bien. Après, nous irons faire quelque courses pour notre repas de demain. Etant donné que le lapin n’est pas très apprécié, nous avons passé de la poule au riz à la blanquette de veau.

Pat et Marvin sont des habitués du Herring Pond, ils habitent ailleurs, mais ils viennent séjourner de temps en temps à Portstewart. J’ai appris dans la conversation que Pat est la sœur d’Hilary la mezzo soprano que nous avions écouté chez Ian. Nous parlons un peu de tout. Lorsque nous nous quittons nous avons deux invités de plus pour demain.

Nous allons nous promener sur la Promenade et faire les courses. Evelyn est allée nous attendre à un établissement pour moitie magasin, moitie salon de té/café.
A la boucherie, nous sommes forcés de changer nos plans culinaires. En effet, ils n’ont pas de veau ou en tout cas comme nous le voudrions. Sur le coup de l’improvisation et un peu de concertation nous décidons de convertir la « blanquette de veau » en « bœuf bourguignon ». Quand il faut s’adapter il le faut. Nous achetons aussi des blancs de poulet, car j’ai proposé de faire pour ce soir la soupe « maravilla ».
Nous avons la viande, le reste il faudra l’acheter au supermarché. Nous allons chercher Evelyn tout en nous promenant et flânant
Le soleil est de la partie. Je refais la même observation que le premier jour : il y a plein de voitures avec des gens à l’intérieur et pourtant aujourd’hui il n’est pas justifié, il fait beau ; en tout cas pour le moment.
On voit de tout, des couples âgés, des jeunes. Il y en a même qui sont encore avec leur ceinture de sécurité. Les uns parlent entre eux et observent les passants, d’autres chipotent à leurs mobiles, d’autres encore grignotent : une glace, des chips, etc. il y en a qui somnolent. Par moments j’ai envie en passant de taper de ma main sur le capot, juste pour voir la réaction.

Je prends quelques photos. Après avoir flâné dans quelques magasins nous nous dirigeons vers l’établissement ou se trouve Evelyn.
Nous rentrons pour faire le point de stock et faire une liste sommaire des courses encore à faire. Nous repartons aussitôt pour le supermarché. Nous parvenons à trouver plus ou moins ce que nous cherchons mais certains produits semblent inconnus. Je ne trouve donc pas de sucre vanillé. Je vais devoir me contenter d’un flacon contenant une sorte d’extrait de vanille. Aussi pour les pâtes, il n’y a que des spaghettis, macaronis et des nœuds de papillon. Je pourrai prendre des spaghettis et les broyer, mais j’opte finalement pour ceux en forme de papillon. Je suis déjà très heureux d’avoir trouvé du Mascarpone.
De retour à la maison, Evelyn rentre chez elle après nous avoir proposé d’aller au rendez-vous du Herring Pond. Nous irons, je sais déjà que je ne me baignerai pas mais j’irais avec les autres, ne fus que pour prendre des photos et participer à l’ambiance.

Nous sommes seuls, à présent, nous vaquons à nos loisirs.
Armel, serviable, a démonté le pneu du vélo qui m’est alloué pour aller le gonfler à la pompe à essence car la pompe manuelle ne parvenait pas à le gonfler suffisamment.
Nous relisons des informations, écrivons des notes, papotons, faisons des plans, etc.

Comme j’ai proposé de faire le souper, je prends le rennes de la cuisine.
J’aime faire la cuisine et je m’y plais dans celle-ci. Tout est bien ordonné ; une place pour chaque chose, mais ce qui est plus important : chaque chose à sa place. Ce le cas, en fait dans toute la maison. Je ne dirais pas qu’on y voit une main féminine, comme je suis ordonné aussi, mais quand même oui, car, en fait, je n’attache pas trop d’importance, malgré mon ordre, aux détails de décoration. Ici, non seulement tout est en ordre mais en plus certains objets sont disposés de manière harmonique. Il y a aussi des objets inutiles, seulement pour la décoration, mais qui remplissent bien leur rôle.

En fait la soupe de ce soir est des plus simples : Deux litres d’eau, deux blancs de poulet, quatre œufs, quatre cubes de concentré de poulet et trois cents grammes de pâtes. On coupe les blancs en dés, et on fait bouillir le tout, sauf les pâtes, pendant une dizaine de minutes. On sort les œufs durs, qu’on écrase avec une fourchette, le plus finement possible et on les remet dans la soupe avec les pâtes pour encore sept à dix minutes, selon le temps de cuisson des pâtes. Pendant la cuisson on remue de temps en temps pour éviter que les pâtes ne collent au fond.
Pas plus compliqué que cela, simple et fort délicieux.

Pendant la cuisson de la soupe, Armel a ouvert une bouteille pour l’apéritif. Rosanne avait acheté des chips et des noix de cajou que nous avons partagé.
Ma préparation a eu un franc succès, d’autant plus qu’au départ mes comparses n’étaient pas trop convaincus.

A un moment donné, le téléphone a sonné. Comme Elizabeth m’avait demandé que je décroche si cela arrivait, j’ai répondu à l’appel en indiquant, que c’était bien chez Elizabeth mais qu’elle n’était pas là pour le moment. Mais en fait c’était Elizabeth elle-même qui me téléphonait. Lorsque j’ai décroché j’ai entendu ce qu’on me disait : « This is Elizabeth » ; mais je n’ai écouté que la fin de la phrase : « …Elizabeth » et j’ai supposé tout bonnement qu’on la demandait.
En fait elle demandait si on pouvait avancer la grosse poubelle sur la rue principale car demain les éboueurs vont passer. Je lui ai indique de ne pas s’inquiéter que cela serait fait.

Pendant la journée j’ai exprimé quelques regrets d’avoir seulement pu voir la Giant’s Causeway que sous la pluie. Je disais cela comme pour moi-même, une sorte de lamentation, de pas avoir eu de la chance. Apparemment cela est allé dans les oreilles d’Elizabeth qui ma fait savoir que si un de ces matins la journée s’annonçait ensoleillée, elle viendrait me chercher pour me conduire très tôt, pour que je puisse en profiter. C’est très gentil de sa part.

La soirée s’est terminée au salon où nous avons passé un peu en revue ce qu’on a fait et ce qu’il reste encore à faire. En fait c’est surtout ce qu’on aurait voulu faire mais qu’on n’a pas pu.
Nous avons sorti la poubelle.

Vers onze heures je suis allé vers ma chambre. J’ai préparé comme à l’habitude mes affaires pour demain.
Avec Katie Melua comme fond sonore, je me suis installé à l’ordinateur et j’ai transféré les photos de la camera à la clé USB.
Je suis très agréablement surpris par la voix. Elle est proche de Norah Jones, mais avec une sonorité particulière. Je sais déjà que je vais me procurer ce disque dès mon retour.

Les chargeurs travaillent : batteries, mobiles, agendas .. Heureusement j’ai pris avec moi nons pas une mais deux multiprises.

Tuesday, August 28, 2007

Day-TWO : Doagh Beg

Dimanche 12 août
Portstewart - Limavady - Londonderry - Letterkenny - Rathmelton - Portsalon

Je me suis levé à six heures moins vingt et comme prévu j’étais à la douche dix minutes plus tard.
C’est un système assez spécial, il y a un mélangeur électrique sans robinets apparents. I suffit de choisir froid, medium, chaud, brûlant, pour avoir de l’eau allant de 15 à 60 degrés. Tous les interrupteurs de la salle de bain sont à ficelle. Probablement pour garantir une meilleure étanchéité.

De retour à ma chambre je me suis habillé comme hier car je ne veux pas mettre directement des shorts sans trop savoir où je vais.

J’ai défait une partie de mes bagages et j’ai étalé les accessoires sur le divan. Ce sera une routine à mettre en œuvre tous les jours afin de choisir, en fonction de l’endroit où nous allons, quoi prendre.
Comme je ne sais pas trop bien où nous allons aujourd'hui, je prends un peu tout : les deux appareils photo, le trépied, le GPS, … le sac à dos et le sac à ventre.

Pendant qu’Armel et Dominique prennent leur douche Rosanne a fait du café. Je n’y avais pas pensé. Demain ce détail ne m’échappera pas. Nous commençons à prendre une tartine car le timing est serré.

Evelyn est arrivée passé six heures et demie. Nous nous sommes mis en route vers sept heures moins le quart.

J’ai pris un atlas de l’Irlande pour suivre un peu où nous allons. J’ai enclenché aussi le GPS, sur piles. En principe je devrais avoir une autonomie d’environ quatre heures.
Nous passons par Coleraine et nous dirigeons vers l’ouest.
Comme je ne sais pas exactement où nous allons je ne peux pas demander au GPS de m’indiquer le chemin, tout au plus je peux constater par où nous passons et les caractéristiques de la route.

Evelyn nous commente ci et là des faits relatifs à la période des troubles. Bien que tout soit retourné à la normale il y a encore des séquelles mais surtout des souvenirs. En outre certains édifices publiques sont encore fortifiés.

Nous quittons le Derry (Irlande du Nord) pour le Donegal (République d’Irlande). En fait rien ne semble changer au paysage si ce n’est que les prix sont affichés en euros (dans les stations à essence, par exemple) et que les signaux de limitation de vitesse sont exprimés en kilomètres. Un peu après Londonderry nous nous sommes écartés de la route pour monter sur une petite colline où il y a une forteresse ancienne.

Nous avons eu de la chance car la barrière de l’enceinte était fermée et par hasard la dame qui a la clé promenait justement ses chiens dans les environs. Nous avons pu y accéder.
En fait il s’agit d’une construction en pierre érigée aux alentours de l’an zéro sur les fondations d’un monument préhistorique de la période néolithique (3000 avant Jésus-Christ)
Il s’agit de Grianan Ailligh le solarium de Aileach.

Nous ne nous sommes pas trop attardés pour ne pas faire attendre Ian.
Ian est un ami de longue date d’Evelyn. Habitant Portstewart il a une résidence secondaire à Doagh Beg. C’est là qu’on se rend apparemment.
Nous reprenons la route. Maintenant que je sais où nous allons, j’ai pu demander au GPS de m’indiquer la route. Cela tombe bien car parfois Evelyn n’est pas trop certaine du chemin à suivre et je peux l’aider un peu.
Bien que ce ne soit pas extrêmement loin cela nous a pris environ deux heures et demie pour y arriver. Un peu avant de quitter la route principale Evelyn nous a proposé de descendre car la route non asphaltée est pleine d’ornières et nids de poule à tel point qu’avec notre poids la voiture risque de racler le fond.

Nous y voilà. C’est une petite maison sur un promontoire avec pleine vue sur le Loch Swilly, qui s’étend à environ trois cents mètres en contre bas.
En face, un peu au nord, on distingue le Dunaff Head et plus loin, ce qu’ils appellent l’hippopotame, le Malin Head.
Nous faisons la connaissance d’Ian. J’ai un peu de mal à le comprendre mais dans l’ensemble cela va bien. Il nous fait vite un tour de la maison afin que nous nous familiarisions.

La maison a été construite en longueur pour pouvoir profiter au maximum de la vue, quoique elle a un côté mer et un côté intérieur. L’un complètement vitré l’autre pas. Que cela doit être agréable de pouvoir profiter du silence tout en regardant ces étendues vierges. Côté intérieur il y a deux chambres et la salle de bains et toilette, côté mer : la cuisine américaine, sale à manger, salon et une chambre à coucher qui se suivent sans séparation apparente si ce n’est qu’un panneau pliant/coulissant qui peut privatiser la chambre.
J’aime la disposition des ustensiles de cuisine sur étagère apparente, cela lui donne un air simple et rustique à la fois.
Le bâtiment adjacent est le garage qui, pour le moment, est occupé par une table de ping-pong, des vélos et quelques objets. Entre le deux édifices prône sa voiture, dont il est fier. Une Morgan décapotable (en fait, je crois que toutes le sont)

Nous passons à la cuisine et pendant que nous dressons la table Evelyn commence à préparer une petit déjeuner à l’anglaise. : œufs, bacon, du pain de pomme de terre, etc.
Il est bien venu, d’autant plus qu’il y a environ trois heures que nous avons eu notre café matinal.
Après la collation, nous, les hommes, faisons vite la vaisselle.

Au programme une promenade dans l'arrière pays. Il y a une élévation rocheuse de terrain d'environ 300-400 m sur le niveau de la mer. De là nous pourrons contempler toute l'étendue de la région.
Le parcours n'est pas difficile mais fort humide. Comme il a plu très récemment le sol regorge d'eau. Le soleil est de la partie. Je prends assez bien de photos, tant avec le petit appareil qu'avec le grand. Plus tard j'éliminerai les moins bien réussies.
Arrivés au sommet nous avons fait une petite pause. Sur le chemin de retour nous avons fait la rencontre de deux personnes qui se promenaient. Il s'agit d'un fermier des environs et son fils ou quelqu'un de la famille qui étudie à la capitale. Le fermier connaît Ian en tant que l'homme à la Morgan. Les gens, sans trop se connaître savent qui ils sont. Nous avons papoté sur tout le chemin de retour. Jusqu'à arriver à hauteur de leur ferme, puis nous avons mis le cap vers notre repaire du moment.

Voici une vue du paysage qu'on peut contempler depuis l’endroit où nous nous trouvons. A la vue de cette photo on dirait qu’il s’agit d’une étendue d’eau connexe à la mer, qu’il suffit que la marée monte pour que les deux extensions d’eau n’en fassent qu’une. En réalité cela est impossible à moins qu’un nouveau déluge n’ai lieu. Entre l’eau du premier plan, par ailleurs d'eau douce, et l’eau salée du deuxième plan il y a une distance supérieure à un kilomètre et un dénivelé d’environ 350m. C’est une photo trompe-l-œil.

Au retour, nous sommes allés nous baigner. Pour accéder à la plage, au lieu de descendre directement, nous avons rebroussé un peu le chemin qui mène à la villa et puis après traverser un emplacement de bungalows de week-end nous sommes descendus par un sentier qui mène à une petite crique où sont amarrés les bateaux. La marée est descendante ce qui ne facilite pas le choses, au moins pour moi, car il faudra marche un bout dans l’eau avant de pouvoir dire qu’on est mouillé. J’aurais préféré pouvoir plonger directement. En fait cela, comme on dirait ici, n’est pas ma tasse de té. En général je ne me baigne que pour me rafraîchir et ici on ne peut pas dire que j’aie besoin.
Afin de pouvoir sauver la face, je ferai un effort.
Comme nous sommes sur un bord rocheux, et un sol sablonneux où la mer se trouve à marée haute, tout est complètement imbibé d’eau. Ainsi je dispose mon coupe vent sur le rocher afin d’y déposer mes affaires au sec. Seul Dominique ne se baigne pas. J’y vais, l’eau, en fait n’est pas froide : elle est gelée. Je marche vite pour être le plus vite possible en mesure de plonger. Je me fais l’idée d’être un sous-marin en quête de bas fonds. Je fais une immersion totale, je sors mon périscope (ma tête) et je nage une peu, le minimum pour essayer d’acclimater mon corps à la froideur ambiante. Je sens le picotement typique des aiguilles aux pieds. Je fais surface et je prends le chemin du vestiaire. En tout je suis reste probablement pas plus de cinq minutes. Je n’ignore pas que si j’étais resté plus longtemps mon corps aurait fini par s’acclimater, mais pour quoi faire ?
Un bain comme ça tous les matins ne doit pas être mauvais et doit permettre au corps d’être retapé pour la journée.
J’ai commencé à m’habiller. Les autres n’ont pas tardé à arriver. Ian et Evelyn semblent être insensibles à la basse température. Finalement ils sortent de l’eau aussi.

Cela n’a pas été déplaisant. Sur le chemin de retour il a commencé à pleuviner et du vent s’est levé. Il fait bon d’être à la maison.
Ian m’a demandé, pendant que les femmes préparaient le repas, d’aller jouer au ping-pong avec lui. Il joue assez bien. Pour ma part, malgré que je n’ai pas joué depuis des années, les réflexes reviennent assez vite. Dommage que les pelles ne soient pas des meilleures, car celles-ci ne permettent pas trop de faire des amortis et des effets.

Pendant l’apéritif, Ian nous fait écouter un disque de chansons traditionnelles Irlandaises interprétées par une voix féminine accompagnée d’une harpe. Comme j’apprécie ce genre de musique, j’ai pris les références pour le chercher dès mon retour. Il s’agit d’Hilary O’Neill et le titre du disque : Peace of Ireland.

La soupe courgettes, préparée sous la direction de Rosanne est délicieuse. Puis nous avons un peu de fromage avec du pain et du vin.
Nous ne mangeons pas trop car ce soir Nous avons réservé dans un bon restaurant à Rathmullan.
Nous parlons de faire un repas chez nous afin de pouvoir correspondre et inviter en contrepartie les personnes qui nous accueillent. Tout d’abord on pensait à demain, mais il risquer d’être trop juste, nous l’avons reporté à mardi soir. Probablement il faudra faire deux sessions car les capacités techniques d’accueil sont limitées.

Après le repas, Ian nous propose d’aller faire un tour, en voiture jusqu’au Phare de Fanad Head. Je monte ave lui dans la Morgan. Mais comme je le craignais, j’ai dû descendre deux cents mètres plus loin pour ne pas toucher fond. Je suis remonté à nouveau. Il commence à pleuvoir de plus en plus fort, par rafales.
La voiture bien qu’attrayante de l’extérieur, elle n’est pas très confortable à l’intérieur. Je ne me vois pas aller en Espagne avec. Lorsqu’il a commencé à pleuvoir, Ian a actionné les essuie glaces. Trois mignons mini essuie glaces se sont mis en route. On dirait un jouet.
A Fanad Head nous sommes descendus et marché jusqu’au bord de l’eau ou falaise. Il continue de pleuvoir.
Au retour c’est Dominique qui est montée dans la Morgan.
Arrivées à la maison. Evelyn propose une dernière promenade sur la plage, pendant qu’Ian recharge ses batteries, avant de prendre la route de retour. Rosanne préfère rester se reposer un moment et décline l’offre. Nous partons donc à quatre. Armel, Dominique, Evelyn et moi. La marée est montée depuis tantôt. Je crois qu’elle est à son point culminant.

Nous prenons la route. Rosanne monte avec Ian. Cette fois-ci, nous descendons du côté est de la « péninsule », au milieu de la route sur un point de vue nous faisons un arrêt photo et échange d’accompagnateur pour Ian. C’est le tour d’Armel, ainsi nous y aurons tous goûté.
Le restaurant est assez grand. Néanmoins il a l’air bien tenu. On nous a réservé une table ronde. Après avoir fait notre choix, nous conversons. Je sens que le groupe n’est pas encore soude mais en voie à l’être. Il n’y a pas eu la moindre note déplaisante ou discordante.
La pluie s’est arrêtée de tomber et un beau double arc-en-ciel apparaît.
Nos plats arrivent. Ils sont bien préparés, présentés et servis.
Armel semble s’y connaître en vins. Son choix s’avère complètement en accord avec les mets.

Selon les prévisions météorologiques il semblerait que du mauvais temps remonte du sud vers le nord, qu’il va y avoir des tempêtes et que demain risque d’être le meilleur jour de la semaine. Nous devons sans faute aller voir la Giant’s Causeway et la côte car plus tard, cela risque d’être impossible.

Evelyn est tracassée car elle est sur la réserve d’essence. Il fait noir et elle ne connaît pas parfaitement la zone. Là je lui dis de ne pas s’en faire, qu’en principe elle devrait avoir de l’essence au moins pour une bonne quarantaine de kilomètres. On devrait trouver au moins quelques stations avant. Je sors le GPS et je demande à savoir s’il y a une station dans les environs. Il y en a plusieurs. Je programme alors le retour, car maintenant je sais où je vais, et je cherche la station d’essence la plus proche sur notre chemin. Elle est à environ 15 kilomètres.
Evelyn n’est pas trop à l’aise mais finalement elle est épatée. Nous n’avons eu à nous écarter de notre chemin que deux cents mètres.
Avec le plein à ras bord, nous entamons le retour définitif. Je suis assis à l’avant en copilote. Peu à peu, à l’arrière on n’entend plus rien. Ils somnolent. Je discute avec Evelyn de tout et de rien. Nous vérifions notre route. Je la préviens lorsqu’il va y avoir un virage serré ou un changement de direction. Je lui indique quelle sortie prendre lors des ronds-points. Pour rire je programme le GPS pour qu’il annonce les informations avec un accent british, américain, etc. Arrivés à Londonderry elle m’annonce qu’elle n’est jamais passée par l’endroit où nous nous trouvons, car un rond-point avant elle aurait pris un autre chemin habituellement. Je lui dis que je ne connais pas du tout le coin, qu’on doit faire confiance au GPS. Je redouble donc d’attention pour ne pas rater une bifurcation. Après trois changements de direction Evelyn me dit savoir où elle est et reconnaître le chemin, que le GPS lui a montré une nouvelle route intéressante.
Nous approchons de Coleraine, on y est presque. Finalement nous arrivons « at home » à onze heures passées de quelques minutes.

Evelyn prend congé de nous et reviendra demain vers huit heures et demie.

Mes compères ne vont pas la faire longue. Avant minuit tout le monde est casé dans ses pénates.

Comme à l’habitue, j’aime profiter de ces moments de solitude, quand tout le monde dort. Je me mets en pyjama, c'est-à-dire en short de nuit.
Je prépare mes affaires de demain. Et je m’installe sur un des fauteuils. Celui à côté de l’ordinateur. Je mets Katie Melua, Call Off the Search, et me laisse verser par sa voix langoureuse. Elle a un style fort proche de Norah Jones, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Je prends note des références du CD, au retour je le trouverai facilement sur Itunes.
Je prends l’ordinateur. Il est posé sur un dispositif assez judicieux. Il est sur une tablette, sorte de plateau auquel on a collé ou cousu en dessous une sorte de cousin rembourré de riz ou quelque chose de similaire de sorte que lorsque l’on le pose sur ses genoux il s’adapte aux formes des jambes.
Je lance l’ordinateur histoire de voir un peu les caractéristiques. Comme il a trois portes USB accessibles je profite pour transférer les photos prises jusqu’à maintenant dans une des clés.
Finalement je me suis mis au lit vers deux heures et demie.

Saturday, August 25, 2007

Day-ONE : Portstewart

Samedi 11 août
Brussels - Amsterdam - Belfast - Portstewart

Comme le train part à 08h35 il faudrait, pour bien faire, être à la gare vers huit heures, ce qui implique un départ de la maison vers sept heures et demie ; donc un lever à six heures pour avoir le temps de se doucher et prendre le petit déjeuner.

Rodrigo a voulu venir m’accompagner aussi jusqu’à la gare de Midi. Nous avons attendu assis à la table du self service sans rien commander. Nous n’avons pas faim.
La police fait des rondes et réveille tous ceux qui dorment, histoire de donner une bonne image de la gare.

Le train est finalement arrivé. Nous montons sur le quai. Je prends congé d’Evelyne et de Rodrigo et m‘installe dans un emplacement pour quatre personnes afin que nous soyons tous ensemble. J’envoie un sms à Armel pour lui dire que je suis dans l’avant dernière ou seconde voiture, selon la marche du train. Le train démarre et je dis un dernier au revoir.

Je suis seul à présent. Arrivant à la gare Centrale, je repère Dominique et Armel et leur fais signe. Nous voilà à trois déjà, il n’y a plus qu’à récupérer Rosanne à Malines.
Je connais un peu Armel, de nos cours d’Anglais, un peu moins son épouse Dominique et seulement de vue Rosanne ; mis à part la fois qu’on a déjeuné ensemble lors de notre première réunion préparatoire du voyage.

Nous allons passer une semaine ensemble et je pense qu’on va bien s’entendre, ce serait plus dangereux si on devait se tolérer sur un espace réduit sans aucune échappatoire (voilier en haute mer, par exemple)

Rosanne nous repère à son tour et se joint à nous. Nous bavardons de tout et de rien. Dominique partage son cramique et nous commençons tout doucement à souder l’équipe.
Le voyage se passe presque sans accroc sauf la présence temporaire d’un hollandais sou qui gueulait comme un putois et puait l’alcool. Il s’est allongé par terre en plein milieu de la voiture. Tout le monde craignait qu’il ne se mette à vomir.
Pour des raisons ou problèmes techniques inconnus, nous devons changer de train. Nous arrivons à Schiphol. C’est impeccable le fait d’arriver en train en dessous même de l’aéroport.

L’enregistrement des bagages a démarré quelques minutes après notre arrivée. J’ai toujours une appréhension à ce moment. J’ai toujours peur que ma valise pèse de trop et qu’il faille l’ouvrir et transférer des affaires au sac à main, comme ce fut le cas lors de notre voyage en Tunisie. C’est une crainte idiote car au pire on paie le surplus et le tout est réglé, mais c’est plus fort que moi. De toutes manières je l’avais pesée à la maison et j’arrivais aux alentours de 19 kg. J’imagine qu’il y a toujours un peu de marge.
Avec les règles de sécurité actuelles c’est aussi une corvée supplémentaire que de repérer tout ce qui pourrait être interdit et le mettre hors de portée.
Tout s’est bien passé. Nous sommes en zoné d’embarquement.
Nous avons acheté des chocolats pour offrir lors de nos futures visites.
Des panneaux indiquent vingt minutes d’où nous nous trouvons à la porte d’embarquement. Cela fait une trotte, mais en y réfléchissant il s’agit du temps de parcours d’une personne âgée ou à mobilité réduite. Contrôle carte d’embarquement pour attendre qu’on ouvre les portes, contrôle carte d’embarquement pour monter dans l’avion. C’est redondant mais quelque part rassurant. Avec tous ces contrôles il devrait y avoir moins de risques qu’un kamikaze ne monte dans l’avion quoique lorsqu’on veut faire quelque chose, si on le prépare bien, réellement bien, il y a toujours moyen de profiter des failles et des routines.
Nous décollons.

Je ne sais plus trop bien si nous avons une heure ou deux de décalage entre la Belgique et l’Angleterre. Armel dit que c’est une heure. J’hésite car à la BBC lors du journal parlé l’heure qu’ils donnent est toujours deux heures en dessous de la notre. Néanmoins le Palm et le Qtek indiquent que Londres n’a qu’une heure de décalage. Apparemment les anglais donnent l’heure GMT, même s’ils vivent à une heure différente. Pourquoi faire comme tout le monde si on peut faire autrement ?

Je n’ai pas envie de lire. Je somnole pendant le vol en écoutant mon Ipod.

Nous atterrissons à peu près à l’heure prévue. Nous ramassons nos bagages assez vite. Evelyn nous attend à la sortie. Elizabeth, sa sœur, où nous allons loger, est venue aussi car nous tous plus nos bagages risque d’être de trop pour la voiture d’Evelyn . Elizabeth est partie tout seule avec les bagages car elle va aller directement à la maison pour nous préparer quelques sandwiches de quoi distraire nos estomacs en attendant le souper de ce soir chez Laurena une autre sœur d’Evelyn.

Une fine pluie commence à tomber. Evelyn nous conduit tout en nous renseignant sur ce que nous voyons. Cela fait un peu bizarre de rouler à gauche, surtout dans les ronds-points.
Nous ne prenons pas l’autoroute pour voir plus du pays, quoique nous ne traversons pas trop de villes.
Après Coleraine, Portstewart n’est qu’à quelques minutes.
A l’arrivée, comme il pleut. Evelyn nous fait un tour rapide en voiture pour que nous puisions nous repérer et voir les points principales : la plage, la promenade, les magasins, etc.

Nous rentrons chez Elizabeth et déchargeons nos affaires.

La distribution de chambres se fait et chacun déposes ses bagages dans son petit chez soi.

Armel et Dominique ont la chambre d’Elizabeth, Rosanne, la chambre d’Evelyne. Pour ma part, j’ai hérité du salon ce qui ne me dérange point. Finalement c’est moi qui ait le plus d’espace ; avec en plus les fauteuils, la chaîne Hifi, la télé, etc.
Nous passons au salon d’été (ex salle à manger) ou quelques sandwiches et des gâteaux faits maison nous attendent avec du café et du té.
Pendant notre collation Elizabeth nous fait le point du fonctionnement de la maison : comment ouvrir les fenêtres, comment fonctionne la douche, que faire si …, etc. Elle nous fournit des explications pratiques sur la ville et les alentours, et met à notre disposition ses cartes et livres touristiques. Elle nous indique même, qu’on peut utiliser tout ce qui se trouve dans la maison. Que demander de plus ?

En attendant ce soir nous allons prendre un premier pouls à la ville. Dominique et Armel veulent acheter des imperméables. Entre temps, on n’est presque pas encore arrivés et/ou sortis qu’on a déjà un rendez vous avec Stéphanie pour boire un verre dans un des pubs.
Il pleut de plus en plus. L’achat d’imperméable s’avère fructueux pour Dominique mais pas pour Armel qui n’a rien trouvé à sa convenance.

Nous faisons, malgré la pluie une promenade sur « The Promenade », Evelyn nous renseigne sur les différents établissements et magasins.
Pendant notre petit tour je constate qu’il y a bon nombre de voitures garées le long du trottoir et que les gens restent à l’intérieur. C’est probablement normal puisqu’il pleut, mais c’est tout de même bizarre qu’autant de monde ait décidé de faire de même.

Nous rejoignons Stéphanie au Pub. Je prends un Whisky pour goûter ce Bushmills dont nous irons visiter la distillerie un de ces jours.
La tournée a été à charge d’Armel. J’en prendrai un autre à ma charge lors de la prochaine sortie. Nous décidons de faire un pot commun afin de ne pas devoir tenir à chaque fois de calculs d’apothicaire. Je prends la trésorerie en charge, je n’y peux rien. Je n’ai même pas eu à le demander.
Nous alimentons la caisse tous d’un billet de 20 libres.

De retour à la maison nous nous préparons pour nous rendre chez George & Laurena. Nous faisons un calcul du nombre de convives afin de déterminer le nombre de bouteilles à apporter. C’est que nous avons une « véritable » cave à vin, sans les toiles d’araignée ni poussière mais tout de même un bon petit stock, environ trente bouteilles pour une semaine. Heureusement qu’Evelyn les avait emmené dans sa voiture.

Le trajet jusqu’à chez G&L dure une vingtaine de minutes et c’est en quelque sorte un rebrousse chemin de la dernière partie de ce matin. Ils habitent à Aghadoway.

Nous recevons un accueil formidable. Les présentations se font et après quelques échanges nous passons au salon pour l’apéritif.
La maison en dernière ligne droite pour être terminée est très accueillante. Il ne manque que des détails ; principalement concernant le sol, où mettre du parquet, où du tapis, etc. D’après ce que nous avons appris, ils ont fait le design eux-mêmes avec l’architecte.

L’ambiance est très agréable. Nous avons l’impression de les connaître depuis des années alors que nous ne les avons rencontré que depuis quelques minutes. Outre la famille Buick, il a Stéphanie, Ciaran, son compagnon et Helen, une amie d’Evelyn dont j’avais fait la connaissance à Bruxelles il y a quelques mois. D’ailleurs, demain nous irons chez elle récupérer deux vélos qu’elle peut nos prêter pendant notre séjour.

Nous passons à table et, cela m’est déjà peut-être arrivé mais je n’en ai pas le souvenir, avant de commencer nous nous sommes recueillis et George a remercié le Tout-puissant pour le repas et la chance de le partager avec nous. C’était émouvant et simple à la fois.

La repas est franchement soigné et délicieux : du poulet au brocoli d’une part et du rôti de porc aux légumes et pommes de terre. Qu’on ne vienne plus me dire que dans les pays anglo-saxons on ne sait pas cuisiner !

Avant de passer aux desserts, nous avons fait le tour de la maison. Cela confirme la première impression à l’arrivée. Elle est très fonctionnelle. Outre un tas de détails de récupération d’angles morts et optimisation d’espace, j’ai apprécié l’emplacement de l’ordinateur dans un coin du palier ainsi en quelque sorte il n’est pas adjugé à personne en particulier et tout le monde peut l’utiliser à tout moment sans devoir empiéter dans l’espace plus ou moins « privé » d’une chambre ou bureau. Il n’est pas à exclure qu’il n’y ait pas l’un ou l’autre laptop à gauche ou à droite mais en tout cas, ce qui semble être l’ordinateur principal est à la disposition de tous.

Le jardin à l’arrière est tout bonnement magnifique et bien soigné. De plus qu’il donne sur des champs presque à perte de vue.

Les desserts n’ont rien à envier aux plats, des gâteaux aux fruits frais, et d’autres mélanges délicieux. Nous sommes retournés au salon pour le café/té accompagné de petits biscuits.

Lors que nous avons pris congé et que j’ai remercié Laurena en lui disant que je ne savais pas trouver les mots adéquats elle m’a dit que mon sourire exprimait plus que les paroles.

Malgré qu’il est un peu tard il semblerait que le supermarché Trolan’s, à côté de la pompe à essence, à la sortie de Portstewart serait ouvert.
Nous avons fait vite une liste de ce qu’il nous faudrait pour improviser une collation demain chez Ian, et voir ce que nous pourrions avoir besoin dans l’immédiat.

Nous sommes rentrés vers dix heures et demie du soir. Comme demain nous partons tôt nous n’avons pas trop traîné. On s’est mis d’accord pour le tour de la salle de bains. Je prends le premier tour à six heures moins dix. Pourquoi moins dix ? J’en sais pas trop rien, mais c’est comme cela que nous l’avons accordé donc j’y serai.

Avant de me coucher j’ai branché l’adaptateur et la multiprise pour charger le GSM et le Palm.

Je profite du calme de la rue et du quartier. Mes colocataires ne font pas de bruit non plus. Je profite de ces instants de silence pour inspecter un peu mieux « ma chambre ». Je n’ai pas l’intention de regarder la TV, ni l’un ou l’autre DVD ; par contre je n’exclus pas d’écouter l’un ou l’autre disque. Il y en a une bonne collection sur le meuble où la chaîne HiFi se trouve. Ils sont presque tous de musique classique et relaxante. Il y en a un, un peu différent ; il s’agit d’une jeune fille d’une vingtaine d’années Katie Melua. Je ne la connais pas du tout, mais j’écouterai le disque demain ou après demain. Je vois que l’ordinateur est à côté du fauteuil. Je n’en ai pas besoin pour le moment, mais pendant la semaine je l’utiliserai pour transférer des photos de la camera vers une des clés USB que j’ai pris avec moi.

Tout le long de la journée j’ai eu quelques échanges textuels (sms) avec Evelyne, Alba, qui est en France pour le moment, et Rodrigo. Je me suis couché finalement vers minuit et demi.



Will be continued with an English version as soon as possible