Lundi 13 Août
Giant's Causeway - White Park Bay - Portstewart
Aujourd’hui notre plan est de visiter la côte proche c’est pourquoi il n’est point nécessaire de se lever tôt. J’ai pris quand même ma douche vers six heures. J’ai fait du café. Dès que les autres se sont levés nous avons pris le petit déjeuner.
Le pain que nous avons acheté est très bon. A l’odeur on dirait qu’il est rassis par contre au goût il est agréable. C’est un pain remplissant et il suffit d’une tartine et demie pour caler l’estomac. C’est peut être pour cela qu’il est vendu en petites portions.
En attendant l’arrivée d’Evelyn j’ai feuilleté quelques prospectus dans le salon, pendant que j’ai mis recharger la batterie de ma camera. Je ne suis pas inquiet à ce sujet car j’ai une batterie de rechange que j’avais acheté lors de notre expédition dans le désert.
C’est curieux, toutes les prises murales de la maison sont munies d’un interrupteur. C’est une bonne chose car lorsqu’une n’est pas utilisée il ne sert à rien de chauffer le « moteur » ou transformateur au but du fil.
Dans la cuisine il y a un calendrier des marées. Sorte de baromètre ou calendrier lunaire qui indique les heures de marée haute et marée basse ainsi que la tendance. C’est curieux, en montagne l’on s’attache à connaître le risque qu’il y ait des orages et pourtant à la pression atmosphérique, sur le bord de mer quoi de plus naturel que s’intéresser au rythme des marées.
Evelyn est arrivée un peu plus tôt que l’heure prévue car nous devons aller chez Helen pour récupérer les vélos. J’y vais avec elle. Helen n’habite pas trop loin, à un peu moins d’un kilomètre. Sa maison située face à la mer n’est séparée de celle-ci que par un terrain de golf, pas trop large, et la route qui longe toute la côte. Nous prenons possession des vélos et remontons chez nous.
Nous montons dans la voiture direction du Herring Pond.
Herring Pond est une sorte de bassin naturel, à côté du port où un groupe d’habitués vont faire trempette qu’il vente ou qu’il neige. Lorsque la mer est calme et la marée moyenne, le bassin est plus lise qu’une piscine car il est entouré de rochers qui l’isolent de la mer. Il y a une échelle métallique qui permet de descendre jusqu’à l’eau. A notre arrivée nous voyons ces habitués, pour la plupart des dames, d’un certain âge qui, après être descendues dans l’eau, remontent s’emmitoufler dans leurs peignoirs de bain. Nous les saluons. Apparemment elles sont au courant de notre venue. D’ailleurs elles connaissent Rosanne de l’année précédente.
Après un brève échange de mots, nous reprenons le chemin vers chez la maman d’Evelyn.
Elle habite normalement avec la cadette des sœurs d’Evelyn, Grace. Mais pour le moment tant Elizabeth qu’Evelyn vivent dans la maison. Celle-ci est située sur une rue parallèle a la route de la côte pas trop loin de chez Helen.
La maman d’Evelyn, Mary, est une dame de 84 ans, très sympathique et en pleine possession de ses sens. Elle nous a montré son jardin et ses fleurs qu’elle soigne et chérit comme les prunelles de ses yeux. Dans le jardin il y a un chalet, moitié en bois, moitié vitré, de forme octogonale qui lui permet de profiter de la lumière du jour et de l’extérieur même lorsque le temps n’est pas trop favorable. Je l’imagine assisse dans son fauteuil en train d’observer les oiseaux et/ou de somnoler.
Nous repartons avec la promesse de repasser un de ses jours.
Elizabeth vient avec nous jusqu’au Giant’s Causeway pour promener Ollie, le chien de Stéphanie. Je propose de monter avec elle. Sa voiture est disposée à l’anglaise, c’est à dire le volant à droite. Evelyn ouvre la voie et nous suivons. A force d’avoir lu et regardé les cartes, j’ai l’impression de presque connaître le chemin. Par contre les cartes ne me rendent pas les dispositions des lieux. Portstewart n’est pas encore perdu de vue, pour ainsi dire, que nous sommes déjà à Portrush.
Je constate que la prononciation de certains noms des villes ne se fait pas comme je l’aurais fait spontanément. J’aurais plutôt tendance à dire : Por-trush, Co-le-rai-ne, Port-bal-lin-tray ; les autochtones décomposent par contre les noms en mots composés, plutôt qu’en syllabes et prononcent : Port-rush, Cole-raine, Port-ballint-rai, en donnant à la lettre « r » une valeur forte.
J’ignore si c’est un engouement par tout en Irlande ou seulement dans cette région, mais il me semble avoir vu plusieurs terrains de golf, en apparence publiques car à même les trottoirs. Je n’ai jamais joué au golf, mais j’ai l’impression qu’en Belgique et en Espagne ils ont l’air d’être privés, protégés ; ne fus que pour éviter que n’importe qui n’aie abîmer la pelouse. Ici, non seulement ils sont accessible mais en plus respectés. Je n’ai pas vu d’autres personnes que des joueurs frôler les vertes pelouses.
Un peu plus loin Portrush Evelyn s’arrête à un mirador. Il y a une belle lumière sur les Skerries, des petites îles en face de nous. Le temps qu’on s’arrête et nous sortons de la voiture, le beau rayon de soleil qu’illuminait les îles est passé. Apparemment il faut être rapide pour capter une lumière spéciale car comme dit la chanson : it’s now or never …
Le mirador surplombe la falaise permettant d’observer à gauche Portrush et sa grande plage « The Strand », tiens, comme en néerlandais. Plus prés de nous il y a ce qui est appelé the white rocs, de falaises, un peu comme à Douvres, Calais, Cap Gris Nez, mais comme celles-ci sont dans l’eau l’érosion marine leur donne une apparence un peu différente. En effet il y a pas mal de gouffres, et d’arcades. D’ailleurs l’une des plus grandes est visible du mirador et je la prends en photo.
De l’autre côte du mirador on distingue les ruines du château de Dunluce. Je ne m’imaginais qu’il était si près. Lorsque je m’apprête à le prendre en photo, une rafale de pluie me frappe, ça y est, ça recommence. La pluie tombe assez fort et nous retournons à nos voitures.
Apparemment nous allons avoir une journée assez mouillé à en juger par l’aspect du ciel. C’est dommage pour les photos, mais il faut de tout pour en faire un monde. Le plus important est de bien protéger les cameras et de surveiller à ce qu’il n’y ait pas de goûtes dans l’objectif.
Nous continuons notre route. En chemin je discute avec Elizabeth. Sans trop la connaître, des conclusions que je peux tirer selon ce qui est visible de son modus vivendi, je peux dire qu’elle me semble être assez posée. Elle doit avoir dans les soixante ans. D’un caractère méticuleux, n’excluant pas de temps en temps une sortie de la route tracée, elle m’a l’air assez bien organisée. Je l’aime bien. Je crois que nous pourrions avoir des sujets de conversation communs.
Evelyn a bifurqué vers le château. Pour le moment il tombe à verses. Pas question de sortir et faire des photos, cela n’en vaut pas la peine. Nous nous contentons de regarder le château depuis la voiture. Je suis un peu inquiet de rater la visite des ruines, mais je me dis qu’on reviendra sans doute encore. Nous laissons Dunluce et poursuivons notre route vers Bushmills que nous traversons.
Il ne pleut plus. Nous arrivons enfin à l’entrée de l’enceinte du Giant’s Causeway. Je dis enfin car cela fait des années que je me suis promis de visiter ce site. J’ai toujours été attiré par les phénomènes naturels géologiques, volcaniques ou autres.
Nous nous garons au parking et nous dirigeons vers l’entrée. Je suis étonné. L’entrée est libre, c'est-à-dire qu’il n’y a pas de clôture ni d’enceinte. Un des bus qui mène au site est sur le point de partir nous nous précipitons pour ne pas le rater, puis comme je vois qu’Elizabeth ne fait pas mine d’aller prendre le bus je me dis que je vais l’accompagner à pied. Nous arriverons probablement plus tard sur le site, mais au moins, nous l’aurons mérité.
Je pense avoir pris une bonne décision. Pendant que les autres sont entassés dans le bus, nous descendons et suivons agréablement sur la route tout en faisant faire de l’exercice à Ollie. Nous parlons un peu de tout et de rien. Je fais des photos. Arrivés sur le site je m’extasie. Je crois rêver. J’y suis. Je ne sais pas par où commencer, par quel but le prendre. Je me dis d’y aller avec logique, du général au détail, du grand au petit. Puis des vues en perspective.
Il recommence à pleuviner. Tout en étant super heureux d’être ici, je regrette un peu la quantité de visiteurs qui fourmillent dans tous les coins. Cela va être difficile de faire des clichés sans que l’un ou l’autre n’apparaisse en arrière plan. Pour tant je suis un expert en réussir à prendre des photos tout en évitant l’humain.
A priori, j’utilise le trépied pour le Nikon qui pèse plus, mais je constaté que la petite Canon qui fait de photos magnifiques risque de produire des bougés de par son faible poids. Ainsi je décide, tout en laissant la Nikon visée au trépied, de m’appuyer sur celle-ci pour faire les photos avec l’autre. J’aurai probablement des photos en double mais chaque camera a ses caractéristiques, leur luminosité est différente et le rendu des couleurs aussi. Je n’aurai qu’à choisir la meilleur des prises.
Je ne vois pas les autres. De temps en temps je distingue la couleur d’un imperméable connu, mais c’est tout. Je ne me tracasse pas, je suis aux anges. Sur l’espace d’une vingtaine de minutes j’ai pris une centaine de photos. Je revois Elizabeth qui me dit que les autres ont pris le sentier qui monte sur le flanc de la falaise. Nous nous mettons en route aussi.
Au loin, je distingue ce qui est appelé l’Orgue, une excroissance basaltique impressionnante que de loin fait penser aux flûtes d’un orgue géant.
La Giant’s Causeway (Chaussée des Géants) résulte de l'érosion d'une ancienne coulée de lave fluide basaltique expulsée au tertiaire (datée d'environ 60 millions d'années). La contraction thermique de la lave lors de son refroidissement (immédiatement après son émission) a créé la fracturation hexagonale en colonnes. Le basalte est donc une roche volcanique issue d'un magma refroidi rapidement au contact de l'eau ou de l'air.
Je distingue au loin Evelyn, qui est à l’arrêt près de l’orgue, mais je ne vois pas les autres qui ne doivent pas être trop loin. Elizabeth marche devant moi et je continue à mitrailler le paysage.
A un moment donné Ollie a fait un besoin. Directement Elizabeth a sorti un sac en plastique pour ramasser le déchet organique. Ce geste fait preuve d’un grand civisme et respect pour la nature et les autres. Certes, on pourrait se dire qu’on est quand même dans la nature, que c’est naturel, que c’est organique, que cela va se décomposer, etc. Imaginons un seul instant que si tous les visiteurs ou rien que la moitie venaient avec un animal de compagnie et laissaient derrière eux les traces de leur passage. Nous marcherions littéralement sur un tas de merde. Bravo Elizabeth !!
Lorsque nous arrivons à hauteur d’Evelyn, celle-ci me fait savoir que les autres ont suivi le sentier. J’emprunte le sentier à mon tour et rattrape Armel et Dominique, nous poursuivons et à ma plus grande consternation une barrière indique la fin du sentier. C’est probablement pour préserver au mieux le site qui est devenu entre-temps une réserve naturelle. Car à l’origine le sentier continue beaucoup plus loin sur l’autre versant. Bon nous devrons nous contenter de cet apéritif.
Il recommence à pleuvoir. Il y a deux options descendre jusqu’au site principal ou monter beaucoup plus haut et rentrer par le sentier qui longe la falaise. La pluie aidant seuls Armel et moi choisissons la montée. Nous quittons les dames et entamons notre montée. Il faut dire que lorsque je parle de sentier ici, il s’agit de ce que j’appelle communément des autoroutes pédestres : la terre bien tassée, des marches en bois et même de rampes. Le dénivelé il y est mais la difficulté de la marche est fort réduite de par l’aménagement du sentier.
Nous arrivons en haut sous une pluie de plus en plus forte. Il n’y a pas grand monde. Nous entamons le retour en nous arrêtant de temps en temps pour prendre des photos en surplomb. Je suis curieux de voir le résultat de ces photos sous un rideau de pluie.
Au fur et mesure que nous nous approchons de l’entrée du parc nous constatons l’affluence des visiteurs.
Nous allons à la boutique où les autres se trouvent. Je n’ai rien à acheter mais je prends quand même trois cartes postales dont une pour Christiane qui rêve de visiter un jour la Chaussée. C’est une action à double tranchant : d’un côté je lui fais plaisir en lui envoyant la carte de l’autre côté c’est une manière indirecte de retourner le couteau dans la plaie. De toutes manières c’est dans une bonne intention.
Nous voilà tous regroupés à nouveau. Elizabeth est retournée à Portstewart.
Le soleil brille maintenant. Evelyn propose de faire une promenade sur la partie moins touristique, dans la direction de Port Ballintrae.
En effet, il s’agit d’un sentier au dessus des falaises offrant des très belles vues tant sur les Giant’s que sur l’autre partie de la côte vers Portrush. Ce qui avait été annoncé comme une promenade de moins d’une demi heure s’avère être quelque peu plus long. C’est probablement le temps élastique irlandais.
Nous avançons sur un circuit qui semble faire une boucle vers les bâtiments de l’entrée du parc, en passant par la gare du petit train touristique. Le soleil n’a pas duré longtemps, nous sommes gratifiés à nouveau par une averse printanière. Combien durera-t-elle ?
En longeant la gare on constate dans l’air une très forte odeur à de la tourbe. C’est tout à fait normal car ce type de charbon « peat » est utilisé de manière régulière dans ces régions. D’ailleurs même à titre privé, dans les maisons y est utilisé. Elizabeth en a à côté de la cheminée et probablement pas pour garnir.
Nous constatons que nous avons bien fait de venir relativement tôt. La route d’accès au Parc est collapsée sur au moins cinq cents mètres.
Nous décidons d’aller prendre un petit lunch à ce qui était avant l’école du coin et qui est devenu un resto snack où les tables sont des anciens bancs d'école. Nous nous installons et demandons nos collations : une soupe et des sandwiches. Qui sont par ailleurs délicieux. Pour boire je demande du cidre.
Evidemment, puisque nous sommes à l’intérieur, le soleil nous taquine en se montrant de toutes ses forces à l’extérieur.
Nous mettons en route pour aller au pont suspendu de Carrick-a-rede, mais en route Evelyn, nous emmène visiter la plus petite église de l’Irlande, la St. Gobban, à Port Bradden dans le Whitepark Bay. Une petite route asphaltée y descend jusqu’à un emplacement de parking minuscule. Nous n’y restons que le temps nécessaire à y jeter un coup d’œil et faire quelques photos.
Quand nous remontons à la route principale la pluie recommence de meilleure. Etant donné qu’elle va probablement s’arrêter aussi spontanément qu’elle a commencée, nous ne nous décourageons pas. Par contre lorsque nous arrivons au parking de Carrick-a-rede, celui-ci est complet et malgré que nous faisons quelques tours en rond, aucune voiture ne bouge. Comme il pleut assez bien nous n’avons pas trop envie de sortir. Rosanne nous fait remarquer que s’il y a tant de voitures, c’est qu’il y a plein de monde et que nous risquons de devoir faire la queue pendant un bon moment et sous la pluie en plus.
Nous décidons de laisser tomber pour le moment. Nous reviendrons un autre jour.
A peine nous revenons à nouveau sur la « coastal road » que le soleil se pointe à nouveau, vraiment pour se payer notre tête. Tant pis, de toutes manières soleil ou pas, le temps d’attente serait trop long. Nous nous arrêtons sur un point de vue, le temps pour Evelyn de passer un coup de fil. Nous profitons pour prendre des photos de la Whitepark Bay depuis le mirador.
Nous sommes invités prendre le té chez Pat et Marvin. Cela s’enchaîne bien. Après, nous irons faire quelque courses pour notre repas de demain. Etant donné que le lapin n’est pas très apprécié, nous avons passé de la poule au riz à la blanquette de veau.
Pat et Marvin sont des habitués du Herring Pond, ils habitent ailleurs, mais ils viennent séjourner de temps en temps à Portstewart. J’ai appris dans la conversation que Pat est la sœur d’Hilary la mezzo soprano que nous avions écouté chez Ian. Nous parlons un peu de tout. Lorsque nous nous quittons nous avons deux invités de plus pour demain.
Nous allons nous promener sur la Promenade et faire les courses. Evelyn est allée nous attendre à un établissement pour moitie magasin, moitie salon de té/café.
A la boucherie, nous sommes forcés de changer nos plans culinaires. En effet, ils n’ont pas de veau ou en tout cas comme nous le voudrions. Sur le coup de l’improvisation et un peu de concertation nous décidons de convertir la « blanquette de veau » en « bœuf bourguignon ». Quand il faut s’adapter il le faut. Nous achetons aussi des blancs de poulet, car j’ai proposé de faire pour ce soir la soupe « maravilla ».
Nous avons la viande, le reste il faudra l’acheter au supermarché. Nous allons chercher Evelyn tout en nous promenant et flânant
Le soleil est de la partie. Je refais la même observation que le premier jour : il y a plein de voitures avec des gens à l’intérieur et pourtant aujourd’hui il n’est pas justifié, il fait beau ; en tout cas pour le moment.
On voit de tout, des couples âgés, des jeunes. Il y en a même qui sont encore avec leur ceinture de sécurité. Les uns parlent entre eux et observent les passants, d’autres chipotent à leurs mobiles, d’autres encore grignotent : une glace, des chips, etc. il y en a qui somnolent. Par moments j’ai envie en passant de taper de ma main sur le capot, juste pour voir la réaction.
Je prends quelques photos. Après avoir flâné dans quelques magasins nous nous dirigeons vers l’établissement ou se trouve Evelyn.
Nous rentrons pour faire le point de stock et faire une liste sommaire des courses encore à faire. Nous repartons aussitôt pour le supermarché. Nous parvenons à trouver plus ou moins ce que nous cherchons mais certains produits semblent inconnus. Je ne trouve donc pas de sucre vanillé. Je vais devoir me contenter d’un flacon contenant une sorte d’extrait de vanille. Aussi pour les pâtes, il n’y a que des spaghettis, macaronis et des nœuds de papillon. Je pourrai prendre des spaghettis et les broyer, mais j’opte finalement pour ceux en forme de papillon. Je suis déjà très heureux d’avoir trouvé du Mascarpone.
De retour à la maison, Evelyn rentre chez elle après nous avoir proposé d’aller au rendez-vous du Herring Pond. Nous irons, je sais déjà que je ne me baignerai pas mais j’irais avec les autres, ne fus que pour prendre des photos et participer à l’ambiance.
Nous sommes seuls, à présent, nous vaquons à nos loisirs.
Armel, serviable, a démonté le pneu du vélo qui m’est alloué pour aller le gonfler à la pompe à essence car la pompe manuelle ne parvenait pas à le gonfler suffisamment.
Nous relisons des informations, écrivons des notes, papotons, faisons des plans, etc.
Comme j’ai proposé de faire le souper, je prends le rennes de la cuisine.
J’aime faire la cuisine et je m’y plais dans celle-ci. Tout est bien ordonné ; une place pour chaque chose, mais ce qui est plus important : chaque chose à sa place. Ce le cas, en fait dans toute la maison. Je ne dirais pas qu’on y voit une main féminine, comme je suis ordonné aussi, mais quand même oui, car, en fait, je n’attache pas trop d’importance, malgré mon ordre, aux détails de décoration. Ici, non seulement tout est en ordre mais en plus certains objets sont disposés de manière harmonique. Il y a aussi des objets inutiles, seulement pour la décoration, mais qui remplissent bien leur rôle.
En fait la soupe de ce soir est des plus simples : Deux litres d’eau, deux blancs de poulet, quatre œufs, quatre cubes de concentré de poulet et trois cents grammes de pâtes. On coupe les blancs en dés, et on fait bouillir le tout, sauf les pâtes, pendant une dizaine de minutes. On sort les œufs durs, qu’on écrase avec une fourchette, le plus finement possible et on les remet dans la soupe avec les pâtes pour encore sept à dix minutes, selon le temps de cuisson des pâtes. Pendant la cuisson on remue de temps en temps pour éviter que les pâtes ne collent au fond.
Pas plus compliqué que cela, simple et fort délicieux.
Pendant la cuisson de la soupe, Armel a ouvert une bouteille pour l’apéritif. Rosanne avait acheté des chips et des noix de cajou que nous avons partagé.
Ma préparation a eu un franc succès, d’autant plus qu’au départ mes comparses n’étaient pas trop convaincus.
A un moment donné, le téléphone a sonné. Comme Elizabeth m’avait demandé que je décroche si cela arrivait, j’ai répondu à l’appel en indiquant, que c’était bien chez Elizabeth mais qu’elle n’était pas là pour le moment. Mais en fait c’était Elizabeth elle-même qui me téléphonait. Lorsque j’ai décroché j’ai entendu ce qu’on me disait : « This is Elizabeth » ; mais je n’ai écouté que la fin de la phrase : « …Elizabeth » et j’ai supposé tout bonnement qu’on la demandait.
En fait elle demandait si on pouvait avancer la grosse poubelle sur la rue principale car demain les éboueurs vont passer. Je lui ai indique de ne pas s’inquiéter que cela serait fait.
Pendant la journée j’ai exprimé quelques regrets d’avoir seulement pu voir la Giant’s Causeway que sous la pluie. Je disais cela comme pour moi-même, une sorte de lamentation, de pas avoir eu de la chance. Apparemment cela est allé dans les oreilles d’Elizabeth qui ma fait savoir que si un de ces matins la journée s’annonçait ensoleillée, elle viendrait me chercher pour me conduire très tôt, pour que je puisse en profiter. C’est très gentil de sa part.
La soirée s’est terminée au salon où nous avons passé un peu en revue ce qu’on a fait et ce qu’il reste encore à faire. En fait c’est surtout ce qu’on aurait voulu faire mais qu’on n’a pas pu.
Nous avons sorti la poubelle.
Vers onze heures je suis allé vers ma chambre. J’ai préparé comme à l’habitude mes affaires pour demain.
Avec Katie Melua comme fond sonore, je me suis installé à l’ordinateur et j’ai transféré les photos de la camera à la clé USB.
Je suis très agréablement surpris par la voix. Elle est proche de Norah Jones, mais avec une sonorité particulière. Je sais déjà que je vais me procurer ce disque dès mon retour.
Les chargeurs travaillent : batteries, mobiles, agendas .. Heureusement j’ai pris avec moi nons pas une mais deux multiprises.
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