Saturday, August 25, 2007

Day-ONE : Portstewart

Samedi 11 août
Brussels - Amsterdam - Belfast - Portstewart

Comme le train part à 08h35 il faudrait, pour bien faire, être à la gare vers huit heures, ce qui implique un départ de la maison vers sept heures et demie ; donc un lever à six heures pour avoir le temps de se doucher et prendre le petit déjeuner.

Rodrigo a voulu venir m’accompagner aussi jusqu’à la gare de Midi. Nous avons attendu assis à la table du self service sans rien commander. Nous n’avons pas faim.
La police fait des rondes et réveille tous ceux qui dorment, histoire de donner une bonne image de la gare.

Le train est finalement arrivé. Nous montons sur le quai. Je prends congé d’Evelyne et de Rodrigo et m‘installe dans un emplacement pour quatre personnes afin que nous soyons tous ensemble. J’envoie un sms à Armel pour lui dire que je suis dans l’avant dernière ou seconde voiture, selon la marche du train. Le train démarre et je dis un dernier au revoir.

Je suis seul à présent. Arrivant à la gare Centrale, je repère Dominique et Armel et leur fais signe. Nous voilà à trois déjà, il n’y a plus qu’à récupérer Rosanne à Malines.
Je connais un peu Armel, de nos cours d’Anglais, un peu moins son épouse Dominique et seulement de vue Rosanne ; mis à part la fois qu’on a déjeuné ensemble lors de notre première réunion préparatoire du voyage.

Nous allons passer une semaine ensemble et je pense qu’on va bien s’entendre, ce serait plus dangereux si on devait se tolérer sur un espace réduit sans aucune échappatoire (voilier en haute mer, par exemple)

Rosanne nous repère à son tour et se joint à nous. Nous bavardons de tout et de rien. Dominique partage son cramique et nous commençons tout doucement à souder l’équipe.
Le voyage se passe presque sans accroc sauf la présence temporaire d’un hollandais sou qui gueulait comme un putois et puait l’alcool. Il s’est allongé par terre en plein milieu de la voiture. Tout le monde craignait qu’il ne se mette à vomir.
Pour des raisons ou problèmes techniques inconnus, nous devons changer de train. Nous arrivons à Schiphol. C’est impeccable le fait d’arriver en train en dessous même de l’aéroport.

L’enregistrement des bagages a démarré quelques minutes après notre arrivée. J’ai toujours une appréhension à ce moment. J’ai toujours peur que ma valise pèse de trop et qu’il faille l’ouvrir et transférer des affaires au sac à main, comme ce fut le cas lors de notre voyage en Tunisie. C’est une crainte idiote car au pire on paie le surplus et le tout est réglé, mais c’est plus fort que moi. De toutes manières je l’avais pesée à la maison et j’arrivais aux alentours de 19 kg. J’imagine qu’il y a toujours un peu de marge.
Avec les règles de sécurité actuelles c’est aussi une corvée supplémentaire que de repérer tout ce qui pourrait être interdit et le mettre hors de portée.
Tout s’est bien passé. Nous sommes en zoné d’embarquement.
Nous avons acheté des chocolats pour offrir lors de nos futures visites.
Des panneaux indiquent vingt minutes d’où nous nous trouvons à la porte d’embarquement. Cela fait une trotte, mais en y réfléchissant il s’agit du temps de parcours d’une personne âgée ou à mobilité réduite. Contrôle carte d’embarquement pour attendre qu’on ouvre les portes, contrôle carte d’embarquement pour monter dans l’avion. C’est redondant mais quelque part rassurant. Avec tous ces contrôles il devrait y avoir moins de risques qu’un kamikaze ne monte dans l’avion quoique lorsqu’on veut faire quelque chose, si on le prépare bien, réellement bien, il y a toujours moyen de profiter des failles et des routines.
Nous décollons.

Je ne sais plus trop bien si nous avons une heure ou deux de décalage entre la Belgique et l’Angleterre. Armel dit que c’est une heure. J’hésite car à la BBC lors du journal parlé l’heure qu’ils donnent est toujours deux heures en dessous de la notre. Néanmoins le Palm et le Qtek indiquent que Londres n’a qu’une heure de décalage. Apparemment les anglais donnent l’heure GMT, même s’ils vivent à une heure différente. Pourquoi faire comme tout le monde si on peut faire autrement ?

Je n’ai pas envie de lire. Je somnole pendant le vol en écoutant mon Ipod.

Nous atterrissons à peu près à l’heure prévue. Nous ramassons nos bagages assez vite. Evelyn nous attend à la sortie. Elizabeth, sa sœur, où nous allons loger, est venue aussi car nous tous plus nos bagages risque d’être de trop pour la voiture d’Evelyn . Elizabeth est partie tout seule avec les bagages car elle va aller directement à la maison pour nous préparer quelques sandwiches de quoi distraire nos estomacs en attendant le souper de ce soir chez Laurena une autre sœur d’Evelyn.

Une fine pluie commence à tomber. Evelyn nous conduit tout en nous renseignant sur ce que nous voyons. Cela fait un peu bizarre de rouler à gauche, surtout dans les ronds-points.
Nous ne prenons pas l’autoroute pour voir plus du pays, quoique nous ne traversons pas trop de villes.
Après Coleraine, Portstewart n’est qu’à quelques minutes.
A l’arrivée, comme il pleut. Evelyn nous fait un tour rapide en voiture pour que nous puisions nous repérer et voir les points principales : la plage, la promenade, les magasins, etc.

Nous rentrons chez Elizabeth et déchargeons nos affaires.

La distribution de chambres se fait et chacun déposes ses bagages dans son petit chez soi.

Armel et Dominique ont la chambre d’Elizabeth, Rosanne, la chambre d’Evelyne. Pour ma part, j’ai hérité du salon ce qui ne me dérange point. Finalement c’est moi qui ait le plus d’espace ; avec en plus les fauteuils, la chaîne Hifi, la télé, etc.
Nous passons au salon d’été (ex salle à manger) ou quelques sandwiches et des gâteaux faits maison nous attendent avec du café et du té.
Pendant notre collation Elizabeth nous fait le point du fonctionnement de la maison : comment ouvrir les fenêtres, comment fonctionne la douche, que faire si …, etc. Elle nous fournit des explications pratiques sur la ville et les alentours, et met à notre disposition ses cartes et livres touristiques. Elle nous indique même, qu’on peut utiliser tout ce qui se trouve dans la maison. Que demander de plus ?

En attendant ce soir nous allons prendre un premier pouls à la ville. Dominique et Armel veulent acheter des imperméables. Entre temps, on n’est presque pas encore arrivés et/ou sortis qu’on a déjà un rendez vous avec Stéphanie pour boire un verre dans un des pubs.
Il pleut de plus en plus. L’achat d’imperméable s’avère fructueux pour Dominique mais pas pour Armel qui n’a rien trouvé à sa convenance.

Nous faisons, malgré la pluie une promenade sur « The Promenade », Evelyn nous renseigne sur les différents établissements et magasins.
Pendant notre petit tour je constate qu’il y a bon nombre de voitures garées le long du trottoir et que les gens restent à l’intérieur. C’est probablement normal puisqu’il pleut, mais c’est tout de même bizarre qu’autant de monde ait décidé de faire de même.

Nous rejoignons Stéphanie au Pub. Je prends un Whisky pour goûter ce Bushmills dont nous irons visiter la distillerie un de ces jours.
La tournée a été à charge d’Armel. J’en prendrai un autre à ma charge lors de la prochaine sortie. Nous décidons de faire un pot commun afin de ne pas devoir tenir à chaque fois de calculs d’apothicaire. Je prends la trésorerie en charge, je n’y peux rien. Je n’ai même pas eu à le demander.
Nous alimentons la caisse tous d’un billet de 20 libres.

De retour à la maison nous nous préparons pour nous rendre chez George & Laurena. Nous faisons un calcul du nombre de convives afin de déterminer le nombre de bouteilles à apporter. C’est que nous avons une « véritable » cave à vin, sans les toiles d’araignée ni poussière mais tout de même un bon petit stock, environ trente bouteilles pour une semaine. Heureusement qu’Evelyn les avait emmené dans sa voiture.

Le trajet jusqu’à chez G&L dure une vingtaine de minutes et c’est en quelque sorte un rebrousse chemin de la dernière partie de ce matin. Ils habitent à Aghadoway.

Nous recevons un accueil formidable. Les présentations se font et après quelques échanges nous passons au salon pour l’apéritif.
La maison en dernière ligne droite pour être terminée est très accueillante. Il ne manque que des détails ; principalement concernant le sol, où mettre du parquet, où du tapis, etc. D’après ce que nous avons appris, ils ont fait le design eux-mêmes avec l’architecte.

L’ambiance est très agréable. Nous avons l’impression de les connaître depuis des années alors que nous ne les avons rencontré que depuis quelques minutes. Outre la famille Buick, il a Stéphanie, Ciaran, son compagnon et Helen, une amie d’Evelyn dont j’avais fait la connaissance à Bruxelles il y a quelques mois. D’ailleurs, demain nous irons chez elle récupérer deux vélos qu’elle peut nos prêter pendant notre séjour.

Nous passons à table et, cela m’est déjà peut-être arrivé mais je n’en ai pas le souvenir, avant de commencer nous nous sommes recueillis et George a remercié le Tout-puissant pour le repas et la chance de le partager avec nous. C’était émouvant et simple à la fois.

La repas est franchement soigné et délicieux : du poulet au brocoli d’une part et du rôti de porc aux légumes et pommes de terre. Qu’on ne vienne plus me dire que dans les pays anglo-saxons on ne sait pas cuisiner !

Avant de passer aux desserts, nous avons fait le tour de la maison. Cela confirme la première impression à l’arrivée. Elle est très fonctionnelle. Outre un tas de détails de récupération d’angles morts et optimisation d’espace, j’ai apprécié l’emplacement de l’ordinateur dans un coin du palier ainsi en quelque sorte il n’est pas adjugé à personne en particulier et tout le monde peut l’utiliser à tout moment sans devoir empiéter dans l’espace plus ou moins « privé » d’une chambre ou bureau. Il n’est pas à exclure qu’il n’y ait pas l’un ou l’autre laptop à gauche ou à droite mais en tout cas, ce qui semble être l’ordinateur principal est à la disposition de tous.

Le jardin à l’arrière est tout bonnement magnifique et bien soigné. De plus qu’il donne sur des champs presque à perte de vue.

Les desserts n’ont rien à envier aux plats, des gâteaux aux fruits frais, et d’autres mélanges délicieux. Nous sommes retournés au salon pour le café/té accompagné de petits biscuits.

Lors que nous avons pris congé et que j’ai remercié Laurena en lui disant que je ne savais pas trouver les mots adéquats elle m’a dit que mon sourire exprimait plus que les paroles.

Malgré qu’il est un peu tard il semblerait que le supermarché Trolan’s, à côté de la pompe à essence, à la sortie de Portstewart serait ouvert.
Nous avons fait vite une liste de ce qu’il nous faudrait pour improviser une collation demain chez Ian, et voir ce que nous pourrions avoir besoin dans l’immédiat.

Nous sommes rentrés vers dix heures et demie du soir. Comme demain nous partons tôt nous n’avons pas trop traîné. On s’est mis d’accord pour le tour de la salle de bains. Je prends le premier tour à six heures moins dix. Pourquoi moins dix ? J’en sais pas trop rien, mais c’est comme cela que nous l’avons accordé donc j’y serai.

Avant de me coucher j’ai branché l’adaptateur et la multiprise pour charger le GSM et le Palm.

Je profite du calme de la rue et du quartier. Mes colocataires ne font pas de bruit non plus. Je profite de ces instants de silence pour inspecter un peu mieux « ma chambre ». Je n’ai pas l’intention de regarder la TV, ni l’un ou l’autre DVD ; par contre je n’exclus pas d’écouter l’un ou l’autre disque. Il y en a une bonne collection sur le meuble où la chaîne HiFi se trouve. Ils sont presque tous de musique classique et relaxante. Il y en a un, un peu différent ; il s’agit d’une jeune fille d’une vingtaine d’années Katie Melua. Je ne la connais pas du tout, mais j’écouterai le disque demain ou après demain. Je vois que l’ordinateur est à côté du fauteuil. Je n’en ai pas besoin pour le moment, mais pendant la semaine je l’utiliserai pour transférer des photos de la camera vers une des clés USB que j’ai pris avec moi.

Tout le long de la journée j’ai eu quelques échanges textuels (sms) avec Evelyne, Alba, qui est en France pour le moment, et Rodrigo. Je me suis couché finalement vers minuit et demi.



Will be continued with an English version as soon as possible

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